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INHUMATION DE YANNICK SANKARA


Décédés le 19 février 2020 dans un tragique accident de la circulation en terre ivoirienne, Yannick Sankara, fondateur du site culturel en ligne “Afriyelba”, et deux de ses compagnons d’infortune dont le fils du richissime PDG du groupe EBOMAF et le policier Yaya Tiono, de la sécurité rapprochée de la famille Bonkoungou, ont été inhumés le 21 février dernier, au cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou. Parents, amis, connaissances, acteurs culturels, Hommes de médias, ont fait le déplacement pour dire un dernier adieu à Yannick Sankara et ses compagnons.

L’émotion était vive, le 21 février dernier, au cimetière municipal de Gounghin, à Ouagadougou, où repose désormais Yannick Sankara, promoteur du site en ligne Afriyelba. Déjà, dès le coup de 12h30 mn, parents, amis et connaissances, acteurs culturels, Hommes de médias, font leur entrée au cimetière où l’enterrement était prévu pour 14h. Peu à peu, les rangs grossissent. Certains sont vêtus de blanc comme il avait été recommandé, d’autres portent des tee-shirts a l’effigie de Yannick Sankara. A 14 h passées, on assiste à l’arrivée de son cercueil, l’heure de la séparation a sonné. Moment dur pour nombre de personnes qui ont eu du mal à contenir leurs larmes. La douleur se lisait sur tous les visages. On entend des pleurs par-ci, des sanglots par-là. L’atmosphère est lourde. Ainsi donc, Yannick Sankara s’en est allé, laissant derrière lui une famille biologique dévastée, des confrères, des acteurs culturels affligés. Il a été inhumé aux côtés du fils du PDG du groupe EBOMAF, Issouf Bonkoungou, et du policier chargé de la sécurité de la famille Bonkoungou, Yaya Tiono, tous deux décédés dans ce tragique accident. Aux dernières nouvelles, l’on apprenait que leur chauffeur qui était en soins intensifs, en Côte d’Ivoire, a rendu l’âme dans la matinée du 21 février.
Pour rappel, c’est aux Editions « Le Pays » que Yannick Sankara a fait ses premiers pas dans le journalisme, avant de se retirer quelques années plus tard pour créer son site culturel Afriyelba.

CD

 

Propos de parents et d’artistes-musiciens

Me Bénéwendé Sankara, membre de la famille

« Il doit survivre à travers ses œuvres »

« C’est une douche froide que la famille Sankara a reçue dès l’annonce de la nouvelle. Nous sommes affligés parce que c’est un jeune qui respirait la pleine forme, très dynamique. Dans ses relations humaines, c’était quelqu’un de très aimable, qui aimait ce qu’il faisait. Ce n’est pas supportable… En tant que jeune qui avait en projet de construire dans la communication, nous pensons que quelque part, il doit survivre à travers ses œuvres. De ce point de vue, il est de notre devoir de nous investir pour que Afriyelba soit un héritage à consolider et à promouvoir »

Imilo Le Chanceux, artiste-musicien dont Yannick était le manager

« Nous n’allons pas laisser mourir Afriyelba avec lui »

« Yannick Sankara était comme mon grand frère. Il était plus que mon manager. Il me grondait à chaque fois que je faisais une bêtise. Il faisait tout pour soigner mon image. C’est dommage qu’il soit parti si tôt parce qu’on avait beaucoup de projets. Je ne croyais pas jusqu’à ce que je voie son corps inerte dans le cercueil. Qu’il aille où il n’y a pas de méchanceté, où il y a la paix et l’amour. Nous avons bataillé ensemble, avons créé Afriyelba qui restera sans son père. Ce qui me fait mal, c’est qu’il n’a pas eu d’enfant. Mais il y a Afriyelba que nous n’allons pas laisser mourir avec lui. Après la douleur, nous verrons qui va conduire les choses pour que ce site puisse continuer à exister »

Sévérin Yaméogo alias La Jaguar, humoriste

« Je garde de lui l’image de quelqu’un qui aimait le travail »

« C’est une situation qui nous dépasse tous. Depuis le début de ma carrière, Yannick Sankara a toujours été là. C’est lui qui m’a donné ma première chance de passer en direct à la télévision, de tourner dans les publicités. Nous avons remporté plein de victoires ensemble, et avons relevé beaucoup de défis. Je garde de lui l’image de quelqu’un qui aimait le travail, qui donnait des conseils. Il faut qu’il sache que nous allons continuer le combat afin qu’il soit fier de nous, de là où il est »

Sana Bob, artiste-musicien

« Il a beaucoup contribué à soutenir les artistes »

« C’est avec consternation que j’ai appris la triste nouvelle. On ne peut rien contre la volonté de Dieu, mais c’est trop douloureux pour nous les humains. Quand il était au lycée, il m’appelait pour venir prester lors de certaines activités. Devenu journaliste, il a beaucoup contribué à soutenir non seulement les artistes mais aussi la culture burkinabè, à travers son site Afriyelba. Il est parti trop tôt, c’est une grosse perte »

Parfait Fabrice Sawadogo, directeur de publication de Infos culture du Faso

« Je refusais d’admettre jusqu’à… »

« C’est vraiment triste. Je refusais d’admettre jusqu’à son inhumation à laquelle je viens d’assister. C’était un travailleur très courtois. C’est grâce à lui que je me suis lancé dans la création de mon journal, car il me donnait beaucoup de conseils. Qu’il repose en paix !»

Propos recueillis par CD

1- Me Bénéwendé Sankara, membre de la famille

2- Imilo Le Chanceux, artiste-musicien dont Yannick était le manager

3- Sévérin Yaméogo alias La Jaguar, humoriste

4- Sana Bob, artiste-musicien

5- Parfait Fabrice Sawadogo, directeur de publication de Infos culture du Faso


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