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INSECURITE AU BURKINA


Le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, le ministre de la Santé, Léonie Claudine Lougué/Sorgho et  le Ministre de la Communication et des relations avec le parlement, Remis Fulgance Dandjinou,  ont conjointement animé le point de presse du gouvernement, le 23 mai 2019 à Ouagadougou.

 

Trois membres du gouvernement étaient face à la presse le 23 mai 2019 à Ouagadougou. Il s’agit du ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Stanislas Ouaro, de la ministre de la Santé, Léonie Claudine Lougué/Sorgho et du Ministre de la Communication et des relations avec le parlement, Remis Fulgance Dandjinou. C’était dans le cadre du traditionnel point de presse du gouvernement. Au cours de ce rendez-vous avec les Hommes de médias, le ministre Stanislas Ouaro a fait le point des préparatifs des examens scolaires et la situation des écoles fermées. A l’en croire, plusieurs écoles et établissement scolaires sont fermés à ce jour. «A la date du 17 mai, au total, 1933 écoles et établissements post- primaires et secondaires sont fermés. 326 152 élèves sont affectés par cette situation. De même, 9042 enseignants seraient hors des classes», a indiqué le ministre Ouaro. Pour faire face à cette situation, a-t- il promis, plusieurs actions seront  menées.  Il s’agit, entre autres, de la mise en place des organes et instances de coordination et de pilotage, de la mise en œuvre de la stratégie de réaménagement des programmes d’enseignement en fonction des publics cibles et des nécessités de rattrapage des retards constatés sur le terrain du réaménagement du calendrier scolaire.  En ce qui concerne les préparatifs des examens scolaires, le ministre en charge de l’Education a indiqué que tout est presque prêt.  A l’entendre, les jurys sont déjà constitués pour tous les examens et les numéros de procès-verbaux sont attribués aux candidats. Quant au calendrier de ces examens, il est fixé du 6 au 20 juin 2019 pour les épreuves écrites. Le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), les BEP et CAP commencent le 6 juin tandis que le certificat d’études primaires (CEP) aura lieu le 11 juin 2019.  Cette année, a poursuivi le ministre Ouaro, 419 260   candidats dont 223 529 filles et 195 731 garçons prendront part au Certificat d’études primaires (CEP).  Quant au Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), 304 096 candidats ont été enregistrés. Au niveau de l’enseignement et la formation techniques et professionnelles, nous enregistrons 12 028 candidats (4684 filles et 7344 garçons).  Le coût global de ces examens est estimé à 14 536 685 184  F CFA.  «Nous ferons, à partir de la fin du mois de mai, l’état des lieux pour déterminer ceux qui verront leur année scolaire blanchie et ceux qui pourront, par un réaménagement du calendrier scolaire, achever leur année scolaire», a laissé entendre le ministre Ouaro.    Tout comme le ministre Ouaro, la ministre de la Santé, Léonie Claudine Lougué/Sorgho, s’est entretenue avec les Hommes de médias.  Elle s’est appesantie sur la grève en cours dans son département ministériel. Pour elle, son gouvernent fait ce qu’il peut pour minimiser les effets de la grève entamée le 21 mai dernier.

 

Deux cas de mort

 

Dans cette démarche, certains centres de santé conventionnés et privés ont été appelés en renfort. Il s’agit, entre autres, des hôpitaux Saint Camille, Schiphra, des centres de santé privés de Bobo-Dioulasso.  Malgré ces précautions, a-t-elle déploré,  le fonctionnement du système de  santé a connu des perturbations.   «Nous n’avons pas souhaité que dans ce secteur, il y ait la grève.  (…) Nous sommes dans la logique de conduire cette grève tout en privilégiant toujours le dialogue, de sorte qu’un Burkinabè ne souffre pas ou ne perde pas la vie du fait de la grève. Malheureusement, nous avons deux cas qui ont été signalés. Deux cas de mort qui sont probablement dûs à la grève. Mais je pense que l’interprétation doit être un peu mitigée.  Le 1er cas est celui d’un nouveau-né au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo.  L’enfant est né en détresse vitale et la pédiatre de garde s’est employée à le réanimer. Quand elle descendait, faute d’équipe pour assurer la continuité, l’enfant a été évacué à Saint Camille qui dispose d’un service de néo-nathologie. C’est pendant sa prise en charge à Saint Camille que l’enfant est décédé. Il y a eu un cas signalé à Mogtédo. Mogtédo n’ayant pas pu asseoir son service minimum, il y a une femme qui était en travail. Elle n’a pas pu accoucher et a été évacuée à Zorgho où elle a mis au monde un nouveau-né « mort ».   Deux femmes sont également mortes au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo.  Mais les deux ont chacune bénéficié de soins.  L’une est morte d’hémorragie gynécologique, après avoir bénéficié de trois poches de sang, mais a malheureusement succombé. L’autre était atteinte de cancer à un stade avancé», a-t-elle  déploré.  Mais qu’à cela ne tienne, a rassuré Léonie Claudine Lougué/Sorgho, le gouvernement met tout en œuvre pour éviter que la grève n’aille à son terme. Mieux, a-t-elle laissé entendre, il fait tout pour honorer ses engagements afin que de telles situations ne se reproduisent plus  au pays des Hommes intègres.

Issa SIGUIRE

 Le  ministre Remis Dandjinou, à propos du  passage subtilement introduit dans le décret portant primes de motivation au ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID) :

 

« On saura qui l’a fait »

 

 « Qu’on le veuille ou non, il y a quelque chose qui s’est passé et qui n’est pas acceptable. Et qui est contraire à l’esprit des discussions du Conseil des ministres. Donc, l’Arrêté a été corrigé dès le lendemain de sa publication sur les réseaux sociaux. Il y a un décret qui va être corrigé également, parce qu’il y a une petite subtilité à l’intérieur, qui n’est pas celle que nous avons définie. Une fois cela fait, les acteurs prendront les responsabilités qui s’imposent.  On saura qui l’a fait. Ils sont en train de le faire. Moi, ce n’est pas mon département, je parle en tant que ministre porte-parole et je dis, sur cette question, que tout le gouvernement, à l’unanimité, a trouvé qu’il y avait un problème, d’où justement cette situation ».


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