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MASSACRE DE SOLDATS DANS LE LAC TCHAD


Comme si l’épidémie du coronavirus qui ébranle bien des pays africains, ne suffisait pas, les terroristes ont fait le choix d’en rajouter en faisant, une fois de plus, parler la poudre. En effet, une embuscade tendue dans la région du Konduga, dans le Nord-Est du Nigeria, a coûté la vie à au moins 70 soldats. Ce bilan, pour le moins effroyable, se présente comme l’une des plus lourdes pertes enregistrées par l’armée nigériane.  En pareilles circonstances et en l’absence de revendication, tous les regards sont tournés vers Boko Haram, du nom de ce mouvement islamiste insurgé qui, depuis maintenant une décennie, écume le bassin du Lac Tchad quand il ne tente pas de mettre sous coupe réglée certains pays environnants. Par cette attaque d’envergure, Boko Haram dont on disait à tort ou à raison que la voilure a été réduite face aux coups de boutoir de la Force multinationale mixte (FMM), vient rappeler aux uns et aux autres qu’il faudra toujours compter avec lui. Que ceux qui l’avaient donné pour mort, se ravisent. Le chacal est toujours là et dispose toujours d’une forte capacité de nuisance. A preuve, il vient de frapper là où et au moment où on l’attendait le moins.

Il faut garder l’arme au pied

En tout cas, hormis le Niger avec le carnage de Chinagoder en début janvier, qui avait coûté la vie à 89 soldats, jamais un pays ouest-africain n’avait encore subi pareil revers qui sonne comme un pied de nez. C’est le lieu donc d’en appeler à un sursaut d’orgueil de la part de l’armée nigériane qui, en dépit de son importance numérique, donne l’impression d’avoir capitulé face à Boko Haram. Si fait qu’elle se laisse damer le pion par l’armée tchadienne qui, visiblement, ne recule devant rien. C’est, du reste, sur cette dernière que les uns et les autres reposent leurs espoirs de voir chassés les terroristes de la zone des trois frontières entre le Burkina, le Niger et le Mali, appelée « triangle de la mort ». Cela dit, au-delà du Nigeria, cette nouvelle attaque vient rappeler à toute la nécessité de faire de la lutte contre l’insécurité, un combat permanent. Car, en la matière, la moindre hésitation se paie cash avec toutes les conséquences qui vont avec. Il faut donc garder l’arme au pied. Surtout qu’après le Nigeria, personne ne sait sur quel pays, les ingénieurs du mal jeteront leur dévolu.

B.O


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