HomeA la uneMe AMBROISE FARAMA, PRESIDENT DE L’OPA-BF : « Nous ne sommes pas venus (en politique) pour aller à la mangeoire »

Me AMBROISE FARAMA, PRESIDENT DE L’OPA-BF : « Nous ne sommes pas venus (en politique) pour aller à la mangeoire »


 

 

Il y a du nouveau sur la scène politique au Burkina Faso. En effet, le nombre des partis politiques vient de s’accroître avec la naissance de l’Organisation des peuples africains section du Burkina Faso (OPA-BF). Pour sa première sortie, l’OPA-BF a décidé de prendre langue avec la presse. Pour ce faire, les premiers responsables du parti ont organisé une conférence de presse, le 21 février 2018, à Ouagadougou, afin de présenter le dernier-né des partis politiques au Burkina Faso.

 Un phénix rouge prenant son envol à partir de la carte du Burkina Faso (en vert), pour parcourir le reste de la carte de l’Afrique (contour vert avec un fond blanc). C’est le logo qui représente le dernier né des partis politiques au Burkina Faso, l’Organisation des peuples africains section du Burkina Faso (OPA-BF). « Notre vision est de travailler à l’édification d’une société nouvelle, débarrassée de l’injustice sociale et de la domination impérialiste », a déclaré  Ambroise Farama, président de l’OPA-BF, démissionnaire de l’UNIR/PS. Prétentieux ? Utopique ? Ce qui est sûr, Me Ambroise Farama a affirmé sans ambages qu’«aujourd’hui, le constat est que le « Renouveau » a échoué ; le « Changement » s’est embourbé ; la nécessité de la « Révolution » devient plus évidente, même aux yeux de ceux qui n’y pensaient pas ». Et cette révolution, doit-elle être armée ou bien doit-elle passer par les urnes ou par la rue ? Pour Me Farama, ce ne sont que des moyens pour parvenir à la révolution. De prime abord, il priorise « la révolution par les urnes » tout en précisant « qu’ils n’excluront pas les autres moyens ». «Si le peuple n’a pas d’autres solutions, nous passerons par la force », a-t-il précisé. Sinon, « la révolution prônée par L’OPA se veut panafricaniste. Le projet de société de l’OPA est révolutionnaire en ce qu’il propose d’abolir les institutions burkinabè et africaines actuelles, afin de mettre en place de nouvelles institutions différentes tant dans leur constitution que dans leur mode de fonctionnement », a martelé le président de l’OPA-BF. Tout en précisant que la révolution de l’OPA-BF se propose de bâtir une société de progrès et de justice sociale fondée sur les valeurs d’intégrité, de solidarité, de la culture africaine. Parti de gauche ou de droite ? « L’OPA-BF ne s’enferme dans aucune conception dogmatique, car aucune société ne peut assurer son progrès social sur le fondement de théories conçues par les autres et transplantées sans aucune adaptation », a mentionné Me Ambroise Farama. Tout compte fait, le président a reconnu que l’OPA s’inspire non seulement  des idées de Thomas Sankara, mais aussi va au-delà du sankarisme en ayant une vision panafricaniste.

« Nous sommes de l’opposition »

 

A la question de savoir si l’OPA-BF est de l’opposition ou de la mouvance présidentielle, Me Ambroise Farama  dira ceci : « Nous ne sommes pas contre un parti politique, ni contre un président », mais « nous ne nous reconnaissons pas dans le système actuel. Nous ne sommes pas venus pour aller à la mangeoire. Nous sommes de l’opposition ». Une précision qui vaut son pesant d’or, d’autant plus que Me Farama a tenu à préciser que « personne d’entre eux n’a déjà trahi, ni gouverné ». Toute chose qui doit permettre de leur « accorder le bénéfice du crédit » car, dit-il, « c’est au pied du mur qu’on juge le maçon ».

L’OPA-BF fait aussi la place aux jeunes, « véritables fer de lance de la Révolution panafricaniste ». En ce sens, le président leur a lancé un appel : « Osons inventer l’avenir ». Un appel, qui les incite à « rompre avec cette infériorité congénitale des Africains, affichée par les despotes obscurs néocoloniaux ».

L’OPA se veut être un parti qui va étendre ses tentacules en Afrique. Pour le moment, selon le président du parti, la priorité actuellement, c’est l’implantation du parti sur le territoire national. Le panafricanisme, l’OPA y tient. « On ne nous prendra pas au sérieux, mais nous avons osé et l’avenir nous donnera raison. Même si nous n’y arrivons pas, d’autres révolutionnaires naîtront », a-t-il conclu.

Le Congrès constitutif du parti a eu lieu le 11 février 2018.

Françoise DEMBELE

 

 


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