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MESURES SOCIALES ANTI-COVID-19


Le Réseau des organisations paysannes pour une synergie d’actions au Burkina (ROPSA-B), a organisé une conférence de presse le 8 septembre 2020, au Centre national de presse Norbert Zongo à Ouagadougou. Dénoncer plusieurs traitements auxquels ils font face dans l’exercice de leur métier et interpeller le gouvernement à se pencher sur leur sort dans les mesures prises dans le cadre de la prévention de la maladie à coronavirus.

 

Les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19,  ont des conséquences néfastes dans certains domaines. Dans le domaine de l’agriculture, les acteurs crient qu’ils ont été laissés  aux oubliettes et dénoncent des insuffisances. Face à la presse, le 8 septembre dernier, le ROPSA-B n’est pas  allé avec le dos de la cuillère pour exprimer son mécontentement face à la situation.  Les mesures prises par l’Etat burkinabè pour éradiquer le Covid-19, à en croire le président du ROPSA-B, Jules Zongo, ont engendré des pertes énormes de productions agricoles et de revenus pour cause de méventes d’une part, et d’autre part, une forte spéculation sur certaines denrées. Pour faire face à cette situation, a-t-il martelé, le gouvernement a subventionné, à hauteur de 300 milliards de F CFA, une opération de distribution d’intrants et de denrées alimentaires à prix social. Mais le hic, a-t-il poursuivi, est que la mise en œuvre concrète de cette opération sur le terrain ne permet pas aux producteurs de faire face aux conséquences néfastes des mesures-barrières du Covid-19, vu qu’elle révèle des insuffisances notoires dans le mécanisme établi. « D’ailleurs, la distribution d’intrants n’est pas une nouveauté en soi, parce que c’est une opération qui a commencé en 2009, suite à la crise alimentaire qui a secoué le monde entier. Donc, nous demandons au gouvernement d’agir de façon urgente afin que des dispositions utiles soient prises pour permettre aux acteurs d’y faire face », a-t-il appelé. Pour Moussa Joseph Dagano, un des membres du Réseau, c’est décourageant et même inadmissible de savoir que le secteur qui est le principal pourvoyeur d’emplois et dont 80% de la population se nourrit, est délaissé. « Les gens ne connaissent pas l’importance de l’agriculture. Je me sens très mal de voir que le gouvernement ne soit pas en mesure de prendre des mesures appropriées pour sortir les agriculteurs de cette crise. Nous sommes  en faillite totale et nous ne savons plus où mettre la tête. C’est déplorable que les agriculteurs soient toujours traités comme à l’ère coloniale. Nous demandons à nos autorités d’agir  et le plus vite possible », a-t-il interpellé.

 

Valérie YAMEOGO/TIANHOUN

 

Voici  les mesures que le ROPSA-B demande au gouvernement de prendre dans l’immédiat

 

– Réaliser une enquête sur l’opération de distribution des intrants agricoles de cette année 2020

– Opérationnaliser le fonds de lissage destiné aux producteurs d’anacarde

– Responsabiliser la Chambre nationale d’agriculture (CNA), les Chambres régionales d’agriculture (CRA) et les organisations professionnelles agricoles dans l’opération de distribution d’intrants depuis l’identification des bénéficiaires jusqu’à la disponibilisation de ces intrants auprès des producteurs conformément aux missions de la CNA, des CRA et à l’esprit de l’acte uniforme OHADA sur les sociétés coopératives

– Appuyer la CNA et les CRA en ressources humaines et financières nécessaires pour rendre effectif le décret relatif à l’enregistrement des exploitations agricoles

 

Source: dossier de presse


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