HomeA la unePREMIER MINISTRE PAUL KABA THIEBA : « L’avenir du Burkina se joue dans la Vallée du Sourou »

PREMIER MINISTRE PAUL KABA THIEBA : « L’avenir du Burkina se joue dans la Vallée du Sourou »


A l’occasion des 48 heures de solidarité du Sourou/Nayala qui ont eu lieu à Tougan, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a effectué une sortie dans la Boucle du Mouhoun, précisément dans la province du Sourou. Durant cette mission, Paul Kaba Thiéba s’est rendu dans  la Vallée du Sourou où  il a visité des périmètres irrigués et les points d’eau qui reverdissent la localité, permettant aux paysans de produire toute l’année. C’était les 18 et 19 février 2017 à Tougan.

 

Ouagadougou, le 18 février 2017, les journalistes sont convoqués au Premier ministère à 5h du matin pour le départ sur Tougan, dans la province du Sourou située dans la région de la Boucle du Mouhoun. Le départ a eu lieu effectivement à 5h du matin. Après plus d’une centaine de kilomètres engloutis, le cortège ministériel  s’est engagé à Didyr sur une route non-bitumée. Autant dire que le calvaire que subissent les usagers du tronçon Didyr- Tougan via Toma est indescriptible. Les désagréments causés par cette route, les membres du cortège ou du moins ceux qui n’étaient pas dans les véhicules V8 l’ont ressenti au plus profond de leurs entrailles. Des secousses par ci, des balancements de gauche à droite par-là et la poussière aux habitants des villages et bourgades que le cortège a traversés. Bref, des mouvements qui peuvent couper le souffle ou provoquer des malaises ont rythmé le voyage jusqu’au dernier village avant Tougan, Kassa, où le cortège est arrivé aux environs de 9h, heure locale. Les autorités administratives, coutumières et religieuses de la localité du Sourou viendront accueillir le fils de la Région, Paul Kaba Thiéba. Etaient aussi de ceux qui sont venus l’accueillir, des femmes et des enfants. En somme, des curieux qui ne voulaient pas se faire conter cette venue du Premier ministre Paul Kaba Thiéba dans la localité, à l’occasion des 48 heures de solidarité des provinces du Sourou et du Nayala. Alors, chacun y allait de sa manière pour immortaliser ce déplacement. Il y en a qui prenaient des images avec leurs portables, d’autres immortalisaient l’événement avec leurs tablettes. Jeunes et vieux, femmes et hommes, chacun y allait de son commentaire et de ses suppositions. Et il n’en fallait pas plus pour que tout le village se retrouve aux abords de la route latéritique qui mène dans les entrailles de Tougan. De même, les batteurs traditionnels du tamani ne voulaient pas se faire conter l’événement, puisqu’ils étaient là, jouant et chantant les éloges du Premier ministre qui, lui, le leur rendait bien à travers les bras levés vers le ciel en signe de salut ou à travers des sourires et des gestes sympathiques. Après quelques minutes à Kassa, juste le temps d’un arrêt, le cortège du Premier ministre et ses hôtes s’ébranla vers la cité de Toua où le Premier  ministre a été conduit chez le Haut-commissaire. Après cette escale, le cortège emprunta la voie qui mène  à Di, via Kassoum, localité située à quelques encablures de Tougan. Après ce village, le cortège a encore englouti beaucoup de kilomètres, avant d’arriver à Di, principalement au périmètre aménagé. Là, par endroits, la verdure s’étend à perte de vue et  l’air y est d’une pureté enchantée comme les chants, le sourire et la joie qu’exprimaient les vaillantes femmes de Di à l’occasion de la venue du Premier ministre dans leur localité située à plus de 500 kilomètres de la capitale du Burkina Faso.  En effet, à Di, hommes et femmes produisent des produits maraîchers ou cultivent le riz sur plusieurs hectares durant toute l’année. Selon les explications qui nous ont été données  par un agent technique d’agriculture à Di, ceci est dû au système d’irrigation qui a été gracieusement monté par le Millenium Challenge Account (MCA) des Etats-Unis d’Amérique. Et pendant que nous nous entretenons avec l’agent, le Directeur général de l’Autorité de mise en valeur de la vallée du Sourou (AMVS), Robert Ouédraogo, expliquait au Premier ministre les potentialités que renferment les champs irrigués de Di. Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a suivi les explications du DG, mais souvent il l’arrêtait pour poser des questions sur ce qu’il ne comprenait pas. Après cette étape, Paul Kaba Thiéba est aussi allé à Nyassan pour constater de visu le travail qui y est mené. Pour tout dire, il a été charmé par les périmètres irrigués de la Vallée du Sourou. « Quand je vois la station de pompage, je suis impressionné par la qualité du travail qui est fait, le courage des hommes qui travaillent et par les potentialités de la Vallée du Sourou. L’avenir du Burkina Faso se joue ici. Je suis déterminé à faire en sorte que Bagré,  la Vallée du Sourou et Samandeni puissent poser les bases de l’industrialisation de notre pays à partir du mariage magique de l’agriculture, l’élevage et l’industrie», a-t-il laissé entendre.

Sans nul  doute, la Vallée du Sourou, Etablissement public de l’Etat (EPE),  regorge d’énormes potentialités. En effet, la production annuelle est estimée en moyenne à 150 000 tonnes de produits agricoles constitués de céréales (riz et maïs) et de légumes (oignon, tomate et haricot vert). Sans conteste, la vallée regorge de potentialités agricole, pastorale, halieutique et touristique qui doivent continuer à prospérer. Pour ce faire, il faut remédier aux difficultés que cette vallée connaît actuellement. A entendre le Directeur général de l’Autorité de mise en valeur de la Vallée du Sourou (AMVS), Robert Ouédraogo, les contraintes de mise en valeur de la vallée du Sourou sont l’enclavement, la dégradation des anciens périmètres irrigués, le dysfonctionnement des OPA et l’inadaptation du statut de l’AMVS au contexte actuel de développement de la Vallée. Mais, tout n’est pas perdu, car la Vallée du Sourou dispose de « perspectives de développement à l’horizon 2020 qui visent à faire d’elle un agropole par la valorisation de son potentiel hydro-agricole, halieutique et pastoral ». La halte effectuée dans la Vallée du Sourou a été une occasion pour le Premier ministre et les ministres qui l’accompagnaient à l’occasion de découvrir tout un pan des richesses que possède le Burkina Faso. Après ce bref pèlerinage, Paul Kaba Thiéba et sa délégation ont pris la direction de Toma. Mais au Carrefour de Lanfiera, une foule attendait déjà le Premier ministre et sa délégation. Alors le cortège a bifurqué, question de rendre hommage au chef de Lanfiéra, localité où se trouve la mosquée aux 66 minarets abritant la tombe de Karamokoba Sanogo. Le Premier ministre a donc visité ce village et échangé avec son chef durant plus d’une heure. La délégation n’est arrivée à Tougan que la nuit tombée. Et là, le programme de la journée n’était pas terminé, puisque dans la nuit du 18 février, les hommes et les femmes de la cité de Toua ont voulu montrer à leur illustre frère les potentialités culturelles que regorgent la localité. Ceci  s’est traduit par une nuit culturelle qui a pris fin tard dans la nuit, mettant fin aux premières 24 heures des 48 heures des journées de solidarité du Sourou/Nayala.

Le lendemain, le programme s’est poursuivi avec une course cycliste de femmes et de jeunes filles. Et le Premier ministre est arrivé en triomphe sur l’aire réservée aux  différentes manifestations aux environs de 10h, heure locale. Alors, pouvait commencer la cérémonie d’ouverture des 48 heures de solidarité du Sourou/Nayala pour lesquelles tous les fils et filles du Sourou et du Nayala vivant dans les autres villes du Burkina Faso, ont fait le déplacement. Des personnalités coutumières et administratives  sont passées au pupitre, soit pour souhaiter la bienvenue au Premier ministre et à sa délégation, soit pour égrainer des doléances, notamment le bitumage des principales routes qui lient Tougan aux autres localités du Burkina Faso. Issouf Simboro, Coordonnateur général des 48 heures de solidarité, a invité les fils et filles du Sorou et du Nayala à s’unir pour le développement de la localité tout en plaidant pour un éveil des consciences. Son souhait est que la prochaine édition de la manifestation se tienne à Toma dans le Nayala.  Le clou de l’évènement a été le discours du Premier ministre qui l’a d’ailleurs débuté en dioula. Pour lui, « Ben le ka fissa ni fen bè ye » (l’union est plus importante que tout). Comme pour inviter  les ressortissants du Sourou et du Nayala à s’unir pour travailler pour la localité. Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba trouve qu’il est bon que des personnes se retrouvent pour se préoccuper du développement d’une localité et cette question appelle au Plan national de développement économique et social (PNDES). « Je suis un homme comblé parce que je constate que tous les frères se sont réunis sans distinction et c’est le début de l’unité retrouvée », a clamé le Premier ministre qui compte sur les bénédictions de ses frères et sœurs pour continuer le combat pour le développement du Burkina Faso. Il a exhorté ses frères et sœurs à cultiver la solidarité, l’entente et la fraternité pour sortir le Nayala et le Sourou de la pauvreté. Par ailleurs, le Premier ministre a rendu hommage à tous les illustres disparus de la localité et en leur honneur, une minute de silence a été observée par les populations présentes sur l’aire réservée à la cérémonie.

 

Françoise DEMBELE

 

 


Comments
  • Merci pour l’article qui est d’une pertinence certaine. Seulement les caractères, la police, la présentation ne permet à tous les lecteurs de bien vous lire. Merci

    25 février 2017

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