Home7 jours dans le BulkiemdéPROBLEME DE PARCELLES A KOUDOUGOU : Stop aux investissements anarchiques

PROBLEME DE PARCELLES A KOUDOUGOU : Stop aux investissements anarchiques


La cité du Cavalier rouge, à l’instar des  autres communes du Burkina Faso, connaît un problème foncier sans précédent. Les maires qui se sont succédé,  ont chacun tenté de résoudre le problème, mais sans succès.  Peut-être que cette fois, le problème  sera résolu  par le conseil municipal dirigé par  Maurice Mocktar  Zongo qui, depuis le début du mois de mars, a pris son bâton de pèlerin  pour faire le tour des 10 secteurs  que compte la commune. Objectif : inviter la population  à se rallier à la stratégie du conseil municipal   pour régler pour  une bonne fois ce problème qui crée  de nombreux  mécontents.  Le dernier tour de ses assemblées générales, était le 31 mars 2017, dans les secteurs 3, 4 et 7 de ladite commune.

 

Normalement, chaque Koudougoulais, par rapport au nombre de parcelles dégagées, pouvait avoir un terrain pour abriter sa famille. Malheureusement, avec l’arrêt de lotissement, il y a de cela plus d’une dizaine d’années, la situation a échappé à la mairie avec la complicité de certains conseillers. Conséquences, on assiste à une occupation anarchique de toutes sortes : – vente illégale de parcelles non  attribuées  et sans  PV  occupées  par la population  de façon illicite,

– réserve de CSPS occupée au secteur n°4,

– des propriétaires terriens  sans parcelles. 

Autant de cas accumulés qui nécessitent une prise au sérieux du problème en vue  de le régler  et promouvoir  le vivre-ensemble dans la cité du Cavalier rouge. C’est pourquoi, en attendant les actions du gouvernement pour régler ce problème foncier sur l’ensemble du territoire national, le conseil municipal de Koudougou a décidé de prendre déjà les dispositions pour faciliter sa résolution. Ce, en tenant compte des conclusions des enquêtes menées par les conseils municipaux  précédents. C’est dans ce sens que le maire  a  parcouru les 10 secteurs  que compte la commune pour échanger avec les populations lors d’une assemblée générale, où chacun était libre de dire ce qu’il sait et ce qu’il pense de la situation actuelle  des terrains à Koudougou. C’était, en effet,  l’occasion pour la mairie d’expliquer  sa stratégie aux populations  et de leur dire ce qu’elle  attend d’elles pour la résolution dudit problème. Les assemblées générales tenues aux secteurs 4 et 3, ont permis aux différents intervenants de parler sans langue de bois et de saluer la démarche du conseil municipal. Pour Beringtoré Yaméogo, un habitant du secteur 4, ce sont les conseillers municipaux  qui  ont été à la base de cette situation. Et au  Kassou Naaba  d’ajouter : «  A l’époque,  il y avait  des zones où la mairie nous a fait croire que ce sont des réserves. A notre grande surprise,  on voit des gens qui viennent construire et  qui confient qu’ils en sont attributaires avec des documents de la mairie à l’appui. Face à cette situation, moi-même, j’ai construis deux maisons sans papiers. » Même si l’ensemble des intervenants, lors de ces assises sur le foncier, ont dénoncé les mauvaises pratiques des conseils municipaux passés, le maire a signifié que sa démarche est simple  et vise à réparer et non à faire le procès de qui que ce soit. Ainsi, il a invité les populations à se rallier à la stratégie du conseil municipal pour résoudre le problème. C’est pourquoi,  dit-il, chaque citoyen doit refuser de payer un terrain sans papiers, en un mot  stopper les investissements anarchiques. « Ne laissez plus  les gens construire sur des terrains  qui ne les appartiennent pas. Dès que vous constatez un cas, prenez contact avec la mairie », a-t-il indiqué. Par ailleurs, il  a invité la population à suivre la voie de la légalité pour obtenir une parcelle, selon la réglementation en vigueur. « Dans le cas contraire,  le conseil municipal considère  que cette parcelle fait partie du patrimoine  de la commune », a-t-il dit. C’est un bilan satisfaisant que M. Zongo  a tiré de ces sorties sur le terrain, dans la mesure où la délégation a été bien reçue dans les différents secteurs par la population. A cela s’ajoute, la qualité des échanges qui se sont déroulés dans un  langage franc.

 

Modeste BATIONO

 

 


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