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RETRAIT PRECIPITE DES TROUPES AMERICAINES D’AFGHANISTAN


A quelques semaines de la fin de son mandat et bien qu’il soit toujours dans le déni de sa défaite électorale, Donald Trump sonne le retrait des troupes américaines à l’étranger, en l’occurrence en Afghanistan, en Irak et en Somalie. Celui qui sera bientôt le prédécesseur de Joe Biden, veut ainsi entrer dans l’Histoire comme le président américain qui aura sorti son pays, « des guerres sans fin » pour reprendre ses propres termes. Il en avait, du reste, fait une promesse de campagne. Si cette annonce de retrait ne surprend donc guère, c’est plutôt le coup d’accélérateur qu’il entend imprimer à l’opération, qui suscite à la fois interrogations, émoi et inquiétudes.  Le retrait que Donald Trump veut anticiper, provoque des grincements de dents au sein même de son Administration. Peu avant d’être viré par Donald Trump, le Secrétaire général à la Défense, Mark Esper, exprimait ses vives inquiétudes sur un retour trop rapide au bercail, des « boys » présents en Afghanistan.   Début 2021 – mi 2021 au plus tard ; c’était le délai que l’Administration Trump s’était fixé pour le retrait des troupes US au pays des Talibans, au terme d’un accord conclu avec ces derniers.  Mais les événements pourraient s’accélérer, celui qui « n’entend rien céder » après sa défaite face à Joe Biden, s’étant désormais résolu à ramener tous les « boys » à la maison avant Noël.  Quelque peu pressé par le temps qu’il lui reste à passer à la Maison Blanche qu’il devra, bon gré mal gré, quitter avant le 20 janvier prochain, Donald Trump veut certainement aller très vite.  Quitte à se soucier comme d’une guigne, des conséquences néfastes que pourrait présenter un retrait anticipé des troupes américaines à l’étranger. Une chose est sûre :  la note d’un éventuel départ anticipé des soldats américains en Afghanistan, en Irak ou en Somalie, risque d’être très salée. Ces départs pourraient, en effet, non seulement accentuer le délétère climat d’insécurité dans ces pays sus-cités, mais aussi coûter très cher à la paix mondiale.

 

Le risque est grand que les organisations terroristes reprennent du poil de la bête

 

 On le sait, l’Afghanistan demeure une poudrière à ciel ouvert ; la violence y a toujours droit de cité. Qu’en resterait-il alors si le gros du contingent venait à plier précipitamment bagages ?  Il faut craindre que la situation sécuritaire  dans ce pays, ne soit pire que celle qui a été consécutive au retrait des soldats américains, d’Irak, décidé par le président Barack Obama en 2011.  On s’en souvient, le départ des troupes US de Mossoul, (deuxième ville d’Irak), avait provoqué la montée de Daech et d’une nouvelle vague de terrorisme mondiale. Donald Trump a-t-il seulement conscience que l’Histoire pourrait se répéter ?  Ou continuant à ruminer sa défaite électorale à la Maison Blanche, s’est-il inscrit dans la logique de la terre brûlée ?  Veut-il brûler le monde avant son départ ?   En tout cas, le risque est grand qu’en Afghanistan, en Irak ou en Somalie, les organisations terroristes reprennent du poil de la bête en cas de départ anticipé et mal préparé de ces soldats! D’autant que cela devrait faire l’affaire de ces organisations ; toute chose qui n’est pas sans créer une véritable menace mondiale ! Notamment en Afrique, dans sa partie sahélienne surtout, constamment en proie à des attaques terroristes. Bien des pays africains constamment dans l’œil du cyclone terroriste, ont déjà très mal vécu, la décision du président  Trump de redéployer les soldats américains basés en Afrique, hors du continent, laquelle décision a déjà entraîné une réduction de la présence militaire américaine engagée dans la lutte anti-terroriste.   Si des territoires du Sahel sont tombés aux mains des groupes terroristes liés notamment à Al-Qaida au Maghreb islamique, les choses auraient été peut-être autrement si la présence militaire américaine avait été plus marquée. Après avoir plus ou moins tourné le dos à l’Afrique, les USA sont en voie d’alléger leur dispositif au Moyen-Orient dont certains Etats pourraient devenir une nouvelle pépinière à terroristes formés pour mener des actions maléfiques partout à travers le monde.  Ce n’est pas bon signe. Autant dire qu’il faut être désormais prudent, quant à l’espoir qui pointait à l’horizon avec les signes de normalisation en Libye à travers la volonté annoncée de ce pays d’aller enfin aux élections en décembre 2021. Les forces du mal qui écument la Lybie, pourraient voir leurs actions renforcées par des compères autour desquels l’étau américain devrait se desserrer du fait du départ des boys.

 

CBS

 


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