HomeA la une159e JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : Sobre cérémonie à Ouagadougou

159e JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME : Sobre cérémonie à Ouagadougou


A l’instar des femmes du monde entier, celles du Burkina Faso ont commémoré la 159e Journée internationale de la femme. La cérémonie officielle a eu lieu sur l’avenue de l’Indépendance au cœur de la ville de Ouagadougou, chef-lieu de la région du Centre et de la province du Kadiogo. Placée sous le haut patronage de la Première dame, Sika Bella Kaboré, la cérémonie a été ponctuée de discours, de décorations, de prestations d’artistes, de parades civile, militaire et paramilitaire.

Un 8-Mars pas comme les autres au Burkina Faso. La particularité : le port du « Faso danfani » par la majorité des femmes. Au regard de la tenue vestimentaire des femmes et des invités à la cérémonie officielle, on peut dire que le mot d’ordre a été respecté. Autre constat : la sobriété de la cérémonie. Au regard du contexte, il n’y a pas eu de festivités majeures. Le clou de la 159e Journée internationale de la femme a été la cérémonie officielle au cours de laquelle les différentes intervenantes ont disserté sur le thème du 8-Mars 2016 : « Entrepreneuriat agricole des femmes, obstacles, défis et perspectives », l’objectif de ce 8-Mars étant de contribuer à la promotion de l’autonomisation économique des femmes à travers le développement de l’entrepreneuriat agricole des femmes. La première dame Sika Bella Kaboré a relevé le lien qui existe entre agriculture et autonomisation économique des femmes. Pour ce faire, elle a promis de « voir comment aider les femmes pour qu’elles deviennent de véritables agricultrices et de véritables chefs d’entreprises ». A entendre la première dame, le thème de la commémoration du 8-Mars 2016 est suffisamment pertinent et signifie qu’il faut plus d’équité et de justice entre les hommes et les femmes. « Les femmes doivent avoir accès à la terre et aux sources de financement au même titre que les hommes afin de pouvoir s’investir dans l’entrepreneuriat agricole », poursuit-elle. Cela implique des actions à mener. Dans ce sens, la première dame Sika Bella Kaboré promet, « à court terme, de voir ce qu’il est possible de faire au niveau du foncier pour que les femmes puissent s’approprier les terres sur lesquelles elles travaillent et de voir au niveau des différents fonds qui existent déjà s’il est possible de mettre en place des guichets pour les femmes tout en renforçant leurs capacités en la matière afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire ». A la question de savoir si les différentes interventions ne sont pas des discours politiciens, la ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure Zongo/Hien, présidente de la cérémonie, répond par la négative. « Ce ne sont pas des discours politiques ; nous ferons en sorte que 25 à 30 % des terres nouvellement aménagées reviennent aux femmes. Il est aussi prévu la mise en œuvre des moyens pour que des banques de petites et moyennes entreprises soient dédiées aux femmes. Au sein du ministère de la Femme, il y a la direction de l’entrepreneuriat féminin qui ne ménagera aucun effort pour l’encadrement, l’appui-conseil et les formations techniques et professionnelles à apporter aux femmes ». En tout cas, la ministre dit n’avoir « qu’un message d’encouragement pour les femmes du Burkina Faso qui sont battantes, courageuses et dynamiques. Au sortir de cette cérémonie, des sillons seront tracés pour une véritable autonomisation des femmes », rassure-t-elle.
La cérémonie officielle de la 159e Journée internationale de la femme a été co-parrainée par Rosine Coulibaly/Sori, ministre de l’Economie, des finances et du développement, Jacob Ouédraogo, ministre de l’Agriculture et de l’aménagement hydraulique, et Stéphane Sanou, ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat. On a noté la présence d’éminentes personnalités à la cérémonie au rang desquels le Premier ministre Paul Kaba Thiéba. Au cours de ladite cérémonie, des individus et des sociétés ont été décorés pour service rendu à la Nation. La cérémonie a pris fin par une belle parade féminine de civiles, de militaires et de paramilitaires.

Françoise DEMBELE

 

Les à-côtés de la cérémonie

Des malaises en cascades dans les rangs des militaires et paramilitaires

La cérémonie commémorative de la 159e Journée internationale de la femme a débuté à 9h Temps universel (TU) et s’est terminée aux environs de 12h (TU). C’est une lapalissade de dire que la cérémonie a été longue. Et beaucoup en ont fait les frais. En effet, après des heures passées en position debout et sous un soleil ardent, certaines filles des corps militaire et paramilitaire ont commencé à avoir des malaises. Pour celles qui pouvaient encore marcher, elles quittaient discrètement les rangs et se trouvaient un coin pour se mettre à l’aise. Prise de malaise, une élève du PMK a rendu ce qu’elle avait mangé. Les femmes des associations et autres formations, elles au moins, n’ont pas eu ce problème parce qu’elles ont trouvé des abris de fortune pour échapper aux rayons du soleil. Le comité d’organisation gagnerait à revoir la durée de ce genre de cérémonies pour ne pas indisposer les acteurs.

Il y a « l’heure africaine » et « l’heure de la femme »

Eh les femmes ! En effet, c’est après tous les discours des différents intervenants qu’un groupe de femmes, certainement une association, se pointe, soit environ deux heures après le début de la cérémonie. Et quand elles sont arrivées, leurs préoccupations premières étaient de chercher des chaises pour s’asseoir, chaises qu’elles n’ont d’ailleurs pas trouvées puisqu’elles étaient toutes occupées par celles qui sont venues à l’heure.

Le « Faso danfani » à l’honneur

Le pagne du 8-Mars a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Mais finalement, le pagne a été bien accueilli. La preuve est que la majorité des femmes et des invités étaient en pagne tissé, même si ces pagnes n’étaient pas tous estampillés du logo du 8-Mars.

Rassemblés par F.D.


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