HomeA la uneLIBYE : Un accord qui suscite de l’espoir

LIBYE : Un accord qui suscite de l’espoir


 

Va-t-on vers une sortie de crise en Libye ? C’est la question que tout le monde se pose depuis que, réunies à Tunis, les deux parties qui se disputent la direction du pays de Kadhafi ont annoncé la signature d’un accord en vue d’un règlement politique du conflit. Cet accord prévoit la formation prochaine d’un gouvernement d’union nationale. Quant au choix du Premier ministre, la tâche échoit à un comité ad’hoc de dix personnes dont cinq issues de chaque partie. Mais, détail important : l’accord en question devra d’abord être approuvé par les deux parlements rivaux du pays. Mais d’ores et déjà, on peut se féliciter de cet accord a minima dans la mesure où, comme le dit l’adage, « même le voyage le plus long commence toujours par un  pas ». C’est pourquoi, il convient à juste titre de louer la maestria des autorités libyennes de Tobrouk et de Tripoli qui, non seulement ont réussi la prouesse de se réunir autour d’une même table grâce à l’entregent de Tunis, mais aussi ont pu convenir d’un accord de paix en vue d’une sortie de crise. Car, faut-il le rappeler, la Libye, depuis la chute de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi, est devenue un non-Etat où accourent les djihadistes de tous poils. En témoigne la montée en puissance de l’organisation de l’Etat islamique (EI) qui, si rien n’est fait, est en passe de mettre la Libye sous coupe réglée. Toute chose qui n’est pas de nature à rassurer les pays voisins qui, prenant toute la mesure du péril, se sont impliqués pour que soit trouvée une solution à la situation kafkaïenne que vit la Libye.

L’histoire va enfin dans le bon sens puisque les Libyens ont décidé de se parler

Dès lors, on comprend pourquoi la Tunisie de Béji Caïd Essebsi a été aux devants des négociations; elle qui, naguère, avait été frappée de plein fouet par plusieurs attentats terroristes revendiqués par l’EI, à travers sa branche libyenne. C’est dire que la Tunisie tout comme les autres pays voisins ont tout intérêt à ce que soit vite éteint le brasier libyen. En tout cas, comme l’a dit le vice-président du parlement de Tripoli, l’annonce de l’accord de Tunis est « un moment historique que les Libyens attendaient, que les Arabes attendaient et que le monde entier attendait ». L’histoire va donc enfin dans le bon sens puisque les Libyens ont décidé de se parler pour sauver l’essentiel c’est-à-dire l’intérêt supérieur de la nation. L’Etat islamique et Aqmi  peuvent donc commencer à faire grise mine. Cela dit, il faudra que la communauté internationale se montre intransigeante pour que chacune des deux parties en conflit puisse respecter les engagements pris. Car, il est plus facile de signer un accord que de le mettre en œuvre. Il faut donc veiller au grain pour qu’aucune manœuvre dilatoire ne vienne compromettre cette lueur d’espoir qui pointe à l’horizon. Car cet accord, s’il est appliqué sous toutes ses coutures, va détruire la ruche terroriste libyenne qui cause tant de malheurs dans la région.

B.O


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