18e EDITION DE LA SNC : Sous le signe de la cohésion nationale
La 18e édition de la Semaine nationale de la culture s’est ouverte le samedi 26 mars dernier à Bobo-Dioulasso. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, et coparrainée par Sa Majesté le chef suprême des Bobos mandarè Sidiki Sanou, et le Président- directeur général du groupe EBOMAF, Mahamadou Bonkoungou. Cette 18e édition de la biennale culturelle est placée sous le thème : «Culture et cohésion sociale». Des discours, des prestations d’artistes et un défilé des troupes participantes ont ponctué la cérémonie d’ouverture.
C’est par trois coups de tambour que le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a procédé à l’ouverture de la Semaine nationale de la culture (SNC), édition 2016. C’était le samedi dernier au stade Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso. Cette édition a drainé moins de monde que les éditions antérieures, mais le public qui a effectué le déplacement ne l’a pas regretté. Puisqu’il a eu droit à un vrai spectacle à travers le défilé des délégations participantes et des prestations d’artistes de renom comme Smokey, Alif Naaba, Bil Aka Kora, Amity Méria et Adjaratou Diabaté… C’est au président de la Délégation spéciale Jérémie Kouka Ouédraogo, qu’est revenu l’honneur de souhaiter la bienvenue à l’ensemble des invités. La culture, selon lui, est « l’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou
un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances ». C’est donc en accord avec cette vision que le Burkina, pour aiguillonner son action culturelle, organise, depuis 33 ans, la SNC. Et celle-ci a pour objet de faire découvrir et valoriser le patrimoine culturel burkinabè. Selon le ministre de la Culture, ce qui nous rend si forts, si riches, si fiers et si joyeux malgré les calamités de la nature, malgré les difficultés multiples et multiformes qui nous assaillent, demeure la culture. Première édition post-insurrectionnelle, première édition post-transition également, la 18e édition de la biennale de la culture est placée sous le signe de la cohésion sociale. Un thème qui se veut une interpellation, selon le ministre de la Culture, Tahirou Barry. Le Burkina Faso est un pays mosaïque, au regard de la soixantaine de communautés culturelles qu’il compte. Toute chose qui contribue énormément au maintien de la paix et à la cohésion sociale. « Notre pays abrite une soixantaine de communautés culturelles qui ont su et qui continuent de vivre en harmonie et en bonne intelligence les unes avec les autres. Ces deux dernières années, notre pays a traversé de grandes crises sociopolitiques qui nous ont fait craindre le pire. Toutefois, grâce à nos références culturelles, nous avons pu les transcender ». C’est pourquoi ce thème se veut une interpellation, a-t-il dit. Tous les intervenants qui se sont succédé au parloir, ont souligné la pertinence du thème. Et le Premier ministre Paul Kaba Thiéba n’a pas dit le contraire : « C’est un thème rassembleur, un thème de tolérance, un thème d’avenir ». Ce sont 13 000 artistes venus des treize régions du pays qui vont s’affronter du 26 mars au 2 avril au titre de la SNC 2016. Des prestations d’artistes burkinabè et des spectacles de chevaux ont mis fin à la cérémonie.
Rahamatou SANON (Correspondante)