242e ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE DES ETATS-UNIS : L’engagement comme modèle de développement
Les Etats-Unis ont commémoré le mercredi 4 juillet 2018, le 242e anniversaire de l’indépendance de leur pays à Ouagadougou. C’est l’enceinte de l’ambassade des Etats-Unis qui a abrité la célébration de cette fête placée sous le thème, « je m’engage ».
Présentation du drapeau américain par des Marines qui assurent la sécurité dans les ambassades des Etats-Unis, hymnes nationaux du Burkina Faso et des Etats-Unis exécutés par la chorale internationale « les voix de laafi ». Le décor était ainsi planté pour commémorer le 242e anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis sous le thème, « je m’engage », le 4 juillet dernier au sein de ladite mission diplomatique à Ouagadougou. L’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina, Andrew Young a tenu à indiquer que, « nos fondateurs aux Etats-Unis, il y a 242 ans, ont compris que le début d’une démocratie ne serait pas facile. Ils ne recherchaient pas la perfection mais, à améliorer pour toujours tendre vers une union parfaite. Et nous avons encore du chemin à parcourir ». Ajoutant que les Etats-Unis s’engagent à être aux côtés du Burkina pour continuer à améliorer la gouvernance et la démocratie, à promouvoir la paix et la sécurité et à promouvoir une croissance économique et des opportunités sociales équitables. Et de souligner que ce sont près de 300 missions diplomatiques des Etats-Unis dans le monde qui célébraient en même temps cette fête. L’ambassadeur Andrew Young a saisi l’opportunité pour faire un rappel historique pour dire que ce sont 56 jeunes, représentants des colonies américaines, qui se sont engagés pour créer, le 4 juillet 1776, un nouveau système de gouvernance démocratique, avec les mécanismes d’auto- correction de l’équilibre des pouvoirs et la vision que chacun était libre de participer et de travailler à améliorer sa communauté. Cette valeur de l’engagement communautaire, relève le diplomate Andrew Young, continue de définir l’Amérique tout en faisant savoir que plus de 60% des Américains font du bénévolat dans leurs communautés. Cet engagement, il dit le voir chez les Burkinabè avec peu de ressources mais, avec un modèle d’intégrité. De cet engagement des Burkinabè, l’ambassadeur des Etats-Unis a pris des exemples avec Achille Doamba qui, dit-il, a pris l’engagement à Saponé de réparer et rendre la route vers le CSPS plus praticable. Il y a aussi le cas de Serge Ouédraogo de Kongoussi qui fait la promotion du civisme en formant des ambassadeurs civiques dans les écoles et Djelika Nacro, une dame de Ouagadougou, qui, au lieu de rester les bras ballants à attendre un sauveur venu de loin, a motivé un groupe avec Mouv Afric pour nettoyer les barrages. L’ambassadeur Andrew Young confie avoir vu de nombreux exemples de la contribution des Burkinabè lambda au bien-être de leurs communautés lors de ses voyages à travers le Burkina. Avec tous ces efforts, il ne manque pas de souligner que le Burkina fait l’expérience des menaces de la société que sont l’extrémisme, les défis sécuritaires et les différentes contraintes au développement économique et social équitable. A cette célébration, l’ambassadeur Andrew Young a annoncé avec fierté que le gouvernement des Etats-Unis a inclus le Burkina Faso dans l’Initiative présidentielle contre le paludisme (PMI). Tout en faisant savoir que c’est le plus grand donateur du Burkina dans ce secteur du paludisme avec un montant à hauteur de 14 milliards de F CFA en 2018. Au niveau de l’énergie, le diplomate américain a indiqué que les deux pays travaillent ensemble à travers le Millennium challenge corporation (MCC) et que les efforts vont être poursuivis pour développer le deuxième Compact MCC qui devrait être signé en 2019. Un Compact qui, affirme-t-il, engagera les ressources nécessaires pour soutenir le secteur de l’énergie et aider le Burkina à atteindre ses ambitieux objectifs de développement.
Antoine BATTIONO