HomeA la une30e ANNIVERSAIRE DU DECES DU PERE DE MICHEL KAFANDO : A Dayoubsi, on s’en souvient !

30e ANNIVERSAIRE DU DECES DU PERE DE MICHEL KAFANDO : A Dayoubsi, on s’en souvient !


« Donne-lui Seigneur le repos éternel et que brille sur lui la lumière de ta face » ! Ces paroles bibliques ont marqué, dans le fond et la forme, la messe célébrée le samedi 16 avril à Dayoubsi, en mémoire de Laalé Gabriel Kafando, père de l’ancien président Michel Kafando.

 

Le samedi 16 avril 2016, des colonnes de véhicules qui quittaient Ouagadougou, la capitale, faisant mouvement vers Komsilga, suscitaient des interrogations. C’est à Dayoubsi, localité située à 17km de Ouaga, après avoir passé un pont « problématique »,  que les questions commençaient à trouver leurs réponses.  Du moins, pour ceux qui se les posaient. En effet, arrivé à la hauteur de ce village, devenu célèbre pour avoir donné son fils, Michel Kafando, pour diriger la Transition mise en place à la suite de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina, une barrière sécuritaire vous indiquait la voie à suivre. Et dans leur écrasante majorité, les véhicules bifurquaient  à droite et prenaient la direction d’une colline au bas de laquelle étaient parquées des voitures sur une vaste étendue. Les retardataires, du bas de cette colline, pouvaient entendre les chansons exécutées, tantôt en français, tantôt en mooré. En tout cas, il y avait du beau monde à Dayoubsi et pour cause, l’ancien président de la Transition y célébrait le 30e anniversaire du décès de son père, le patriarche Laalé Gabriel Kafando. Le patron de la célébration n’était autre que Monseigneur Paul Ouédraogo, archevêque de Bobo-Dioulasso. Et parmi les concélébrants, on notait la présence de Raphaël Dabiré, évêque du diocèse de Diébougou et de Laurent Dabiré, évêque de Dori. Des prêtres et un diacre étaient également autour de l’autel.

 

Et au nombre des fidèles du jour, que de personnalités politiques, administratives, coutumières et religieuses ! Elles sont venues se joindre aux amis, connaissances et alliés de la famille Kafando ainsi qu’aux fidèles catholiques de Dayoubsi et des localités environnantes, pour commémorer l’évènement.  Cette messe, demandée par l’ensemble des enfants de la famille Kafando, était non seulement une occasion de prier pour le repos de l’âme du patriarche Kafando et celle des autres membres de la famille décédés, mais aussi une façon de rendre « grâce » à Dieu pour la vie  de Laalé Gabriel Kafando et le témoignage qu’il lègue à la postérité. D’ailleurs, dans son homélie, Mgr Paul Ouédraogo a insisté sur les grâces que Dieu a accordées à la famille Kafando et  sur la nécessité pour les autres, de suivre son exemple.

 

Qui était le père Kafando ?

 

Laalé Gabriel Kafando, fils de Gomdaogo et Yaosamda, est né vers 1904 à Dayoubsi, village situé à 17 kilomètres de Ouagadougou, dans la commune rurale de Komsilga. Il va suivre son père dans la capitale burkinabè où il fréquentera l’école de la Mission catholique. Le 20 avril 1924, il se fait baptiser par le Père Edouard avant de recevoir sa confirmation le lendemain 21 avril 1924 avec comme parrain, Etienne Ouédraogo, père de l’abbé Robert Ouédraogo.  Le 16 février 1928, il épousera Elise T. Ilboudo. Laalé Gabriel Kafando, élève de Sœur Marie Cécile, Sœur Blanche, a été, dès 1923, le premier moniteur burkinabè de l’ancienne école  cléricale de Ouagadougou fondée par Mgr Thévénoud. De Mgr Denis Tapsoba à Mgr Constantin Guirma en passant par le cardinal Paul Zoungrana, papa Kafando a énormément contribué à la formation religieuse, intellectuelle et politique de son pays.

Après l’enseignement, le patriarche Kafando a été sollicité comme contremaître à l’usine de filature de la Mission Catholique où il a travaillé jusqu’à l’âge de la retraite. 

 

Quels sont les souvenirs que ses enfants et proches gardent de lui ?

 

Il y a surtout sa « participation quotidienne à la messe ». Selon les témoignages recueillis au cours de  la célébration eucharistique, papa Kafando « se levait tous les jours à 4h00. Après la toilette et la prière du matin, il se rendait à vélo à la cathédrale. Dans les dernières années de sa vie, fatigué et ne pouvant plus aller à la messe quotidiennement, il se faisait conduire en voiture par ses fils », à la messe dominicale et le jour « où la fatigue l’empêchait de participer à la messe dominicale, il devenait triste et refusait de manger ». Une vie de foi qui a attiré certainement « grâces sur grâces » sur sa famille dont les pas de danse et les chants de louange de ce 16 avril 2016, ne resteront pas sans réponse dans le Ciel.

 

Michel NANA

 

 

 

 

Ils ont dit

 

Michel Kafando 

 

« Je suis dans la joie »

 

« Vraiment, je suis dans la joie. Et comme vous l’avez vu, la population de Dayoubsi ainsi que les amis et connaissances, sont venus dans la ferveur pour la célébration de cette messe en mémoire de notre père, décédé il y a 30 ans. Je suis vraiment content de voir que tout le monde a communié, prié et souhaité que cette célébration serve à l’unité, non seulement au niveau du village, mais aussi dans le pays. »

 

Le roi de Tanlarguin, oncle de Kafando

 

« Nos bénédictions aux enfants »

 

« C’est une grande joie d’avoir effectué le déplacement de Dayoubsi pour participer à cette cérémonie d’hommage à Laalé Gabriel Kafando. Nous sommes  venus prier pour le défunt et apporter nos bénédictions aux enfants. Puisse Dieu les bénir et les garder en paix ! » .

 

Jérôme Compaoré, parent et par ailleurs ancien Conseiller de Michel Kafando

 

« Il avait mis sa confiance dans le Seigneur »

 

« Je suis dans la joie, car nous avons réussi à rendre grâce à Dieu pour la vie de notre patriarche. J’ai été heureux de la participation fervente des nombreux fidèles, malgré la canicule. Papa Gabriel nous a montré que ce n’est pas seulement les dimanches qu’il faut aller à la messe. Il avait mis sa confiance dans le Seigneur et c’est un exemple à suivre pour tout le monde. Quelle que soit la difficulté, nous devons mettre notre confiance en Dieu ».

 


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