Dossier des militaires et policiers radiés : voici les propositions du HCRUN

 Le 19 avril 2018, le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a annoncé, lors d’une conférence de presse, qu’il est parvenu à des propositions concrètes dans l’étude du dossier des militaires et policiers radiés de 2011. Ce communiqué de presse de la Direction de la Communication et des relations publiques du HCRUN, donne les détails des propositions.

« Le HCRUN porte à la connaissance de l’opinion nationale, le contenu de ses propositions telles que communiquées le 11 avril 2018 aux militaires et policiers radiés de 2011. Dans le souci de permettre à toute la famille militaire ainsi qu’à celle de la police nationale, de contribuer à l’œuvre de réconciliation nationale, les propositions faites ont suivi un parcours participatif sans exclusive. A son initiative, le HCRUN a eu des séances de travail avec les principaux responsables du commandement militaire et de la hiérarchie de la police. Le HCRUN a également rencontré, à plusieurs reprises, les militaires et policiers radiés eux-mêmes, et a échangé sur la question avec le gouvernement. Suite à ces larges consultations, qui ont concerné 753 dossiers individuels, le HCRUN est parvenu aux propositions suivantes qui sont dans l’ordre :

1- Une demande exceptionnelle de pardon officielle et collective aux victimes et au peuple burkinabè par les militaires et policiers radiés ;

2- Une clémence exceptionnelle accordée par l’Etat ;

3- Le reversement des militaires et la réintégration des fonctionnaires de Police à la Fonction publique. Ceux-ci bénéficieront d’un reclassement selon l’ancienneté de service et pourront être affectés dans les départements ministériels et institutions autres que le ministère de la Sécurité et celui de la Défense.

4- L’octroi d’une « aide à la réinsertion sociale» pour les militaires radiés, destinée à soutenir la création d’activités rémunératrices.

5- L’octroi d’une «indemnité spéciale d’aide à la reconversion» pour ceux qui, bénéficiaires de la mesure de reversement à la Fonction publique, ne souhaiteraient plus servir dans l’Administration, destinée à soutenir leurs projets personnels.

La période de leur éviction sera prise comme temps de service effectif pour le droit à la retraite et au reclassement.

Des décrets viendront préciser les modalités de la mise en œuvre de ces propositions. Le HCRUN saisit cette opportunité pour rappeler sa mission première qui est d’œuvrer à la réconciliation nationale. De ce point de vue, l’esprit qui a soutenu l’étude de ce dossier, comme celle de tous les autres, vise cet objectif ultime de la mission du HCRUN. C’est pourquoi les propositions qui sont les siennes, sont les plus consensuelles possibles ; elles sont les plus objectives possibles ; les plus neutres possibles. Cependant, les propositions élaborées, de bonne foi, n’ont pas la prétention d’apporter une réponse satisfaisante à 100% aux prétentions de quelque partie que ce soit. Pour autant, ces propositions n’ont aucun caractère contraignant pour les bénéficiaires qui les récuseraient ».

 Neutralisation d’un groupe terroriste à Rayongo : le pronostic vital des trois gendarmes blessés n’est pas engagé

 

L’opération de neutralisation d’un groupe terroriste à Rayongo, le 22 mai 2018, a fait des blessés parmi les forces de défense et de sécurité. Quatre gendarmes ont été  évacués au CHU-YO, dont l’un a malheureusement succombé à ses blessures. D’après nos informations, le pronostic vital des trois autres blessés n’est pas engagé, c’est-à-dire que leur vie n’est pas menacée. Ces derniers pourront reprendre bientôt le travail.

 

 Démantèlement d’une cellule terroriste à Rayongo : l’UPC félicite les FDS

 

Au lendemain du démantèlement d’un réseau terroriste à Rayongo, nous avons reçu ce communiqué du Secrétaire général national de l’UPC, Adama Sosso. Il salue « le patriotisme des Forces de défense et de sécurité ». Lisez !

L’Union pour le Progrès et le Changement a appris le démantèlement d’une cellule terroriste à Rayongo, dans l’arrondissement 11 de Ouagadougou. L’opération, qui a eu lieu ce mardi 22 mai 2018, a permis de mettre hors d’état de nuire, des individus qui nourrissaient de sombres projets à l’encontre de notre pays.

L’UPC salue le patriotisme des forces de défense et de sécurité (FDS). Cette opération qu’elles ont menée avec bravoure et professionnalisme, a évité à notre pays de vivre d’autres drames consécutifs au terrorisme.

Au cours du démantèlement de la cellule, un gendarme est malheureusement décédé. En donnant sa vie, le MDL chef François de Salle Ouédraogo, en a sauvé plusieurs. C’est un héros qui mérite des hommages de la Nation. A sa famille et à l’ensemble des FDS, l’UPC présente ses sincères condoléances. Notre parti souhaite par ailleurs un prompt et total rétablissement aux blessés de l’attaque.

L’UPC félicite les populations dont la précieuse contribution permet aux services de renseignements de combattre les ennemis de la liberté. La lutte contre le terrorisme est de longue haleine. Elle a donc besoin du concours des citoyens de tous les bords et de tous les horizons.

Ouagadougou, le 23 mai 2018

Pour le Bureau politique national

 

 

Sécurité : la sortie des « dodos » masqués interdite à Bobo

 

Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou, a signé un communiqué portant interdiction des dodos masqués communément appelé «Yogoro». Comme libellé, ledit communiqué interdit la sortie des dodos masqués pendant ce mois de ramadan. Lisez plutôt.

« Il m’a été donné de constater que des individus ou des groupes d’individus sillonnent les artères de la ville de Bobo-Dioulasso dans des accoutrements masqués ou cagoulés, sous couvert de la pratique de la danse des « dodos ». Il me plait de rappeler à tous que la danse de dodos est une pratique culturelle bien connue et appréciée dans notre société, car s’organisant dans des familles par des groupes de jeunes prestant à visage découvert tout le mois de ramadan. Au vu du contexte sécuritaire que traverse notre pays et considérant le comportement déviant que connait cette pratique, il est formellement interdit la sortie de « dodos » masqués et/ou cagoulés durant le mois de ramadan sur toute l’étendue du territoire communal. Tout en renouvelant mon attachement à la sauvegarde de nos valeurs culturelles, j’invite la population de la ville de Bobo-Dioulasso au respect strict des termes du présent communiqué ».

CSC : le journal «Le Dossier » entendu

 

Ceci est un communiqué de la Direction de la communication et des relations publiques du Conseil supérieur de la communication (CSC).

 « La Commission de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie du Conseil supérieur de la Communication, a procédé à l’audition du directeur de publication du journal « Le Dossier », le vendredi 18 mai 2018 au sein de l’institution. Ce, après plusieurs reports dus à la tenue du procès du putsch de 2015 auquel les parties prennent part. Cette audition fait suite à une plainte pour calomnie et diffamation introduite le 23 février 2018, par M. Soahanla Mathias Tankoano, Avocat, Conseiller spécial du président du Faso contre le journal. La plainte a mis en cause un article intitulé : « Affaire coup d’Etat de septembre 2015 : l’intrusion abracadabrantesque de Kosyam dans le prétoire du tribunal militaire », paru dans la livraison n°13 de mars 2018. L’audition, qui a été contradictoire, a connu la présence du directeur de publication du journal, de l’avocat du plaignant, du président de la commission et des membres de l’administration du CSC. Le collège des conseillers devra se pencher incessamment sur ce dossier et prendre une décision finale après concertation ».


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