HomeA la une56e ANNIVERSAIRE DES FORCES ARMEES : Pour mieux relever le défi sécuritaire

56e ANNIVERSAIRE DES FORCES ARMEES : Pour mieux relever le défi sécuritaire


Les Forces armées nationales du Burkina Faso (FAN) étaient face à la presse, le 17 octobre 2016, dans les locaux du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants (MDNAC). L’objectif de cette rencontre est d’informer l’opinion sur les différentes activités entrant dans le cadre de la commémoration du 56e anniversaire des FAN. L’occasion faisant le larron, les Hommes de médias sont revenus sur les problèmes sécuritaires que connaît le pays.

L’attaque du poste avancé d’Intagom et l’affaire du pont Nazinon dans laquelle sont impliqués des soldats de l’ex-RSP (Régiment de sécurité présidentielle) ont défrayé la chronique ces derniers jours. Et c’est peu dire que d’affirmer qu’il y a une certaine opacité quant à la communication qui a été faite autour de ces deux évènements. Invités par les FAN pour parler de leur 56e anniversaire, les Hommes de médias en ont profité pour aborder ces questions et en savoir davantage. Mais difficile de se mettre quelque chose sous la dent. Les conférenciers du jour ont une fois de plus montré que l’armée reste la « Grande muette ». En effet, à la question de savoir quelle était leur réaction par rapport à la sortie du Balai Citoyen sur la capacité de la hiérarchie militaire à gérer efficacement le problème de la sécurité, le président du Comité d’organisation du 56e anniversaire des FAN, le colonel major Oumarou Sawadogo, a répondu simplement que : « En tant que militaire discipliné, je ne peux pas apprécier mes chefs ». Comment pourrait-on justifier donc la vulnérabilité du poste avancé d’Intagom malgré la menace pesante des djihadistes dans cette zone ? « Sachez que des moyens y ont été déployés et seront même doublés », a rassuré le colonel-major. Pour le responsable de la communication du MDNAC, Idriss Arthur Diasso, depuis la 1ere attaque, tout a été mis en place pour renforcer la sécurité dans la zone et étant donné que tout système de sécurité est constructif, le travail se poursuit sur le terrain afin de consolider les positions des FAN. « Sachez aussi qu’on ne peut pas dégarnir tout ce qu’il y a comme force à l’intérieur vers l’extérieur. Sinon, nous devenons aussi vulnérables à l’intérieur. Ce sont des jeux de réaménagement et j’invite les uns et les autres à ne pas faire des critiques systématiques par rapport au dispositif sécuritaire que nous avons », a-t-il lancé. Malgré ces assurances, les Hommes de médias sont restés sceptiques quant à l’efficacité de la stratégie et les moyens déployés pour défendre le territoire. D’abord, l’on a voulu savoir si le décès du conseiller et de son fils lors de l’attaque du 12 octobre 2016 est imputable à des balles perdues des FAN comme l’affirme une certaine opinion ou si c’est l’œuvre des terroristes dans leur folie meurtrière. « Des enquêtes sont toujours en cours », a confié le colonel-major. Qu’en est-il donc de la stratégie de défense mise en place dans cette zone déclarée « zone rouge » ? « Je ne vais pas vous donner nos différentes positions ici », a renchéri le colonel major Oumarou Sawadogo. Néanmoins, a-t-il poursuivi, tout au long de la frontière, des FAN y sont positionnés. Des positions qui ne sauraient être dévoilées en raison du secret militaire.

La sécurité est primordiale car, d’elle dépend le développement socio-économique

D’ailleurs, comme pour clore le débat sur ce point, il dira que : « Je vous comprends car dans votre travail, vous devez informer les gens. Mais nous aussi, dans notre travail, on doit garder le secret ». Ainsi donc, le compromis est trouvé. Mais quid de l’avis de recherche les éléments de l’ex-RSP en lien avec l’affaire du pont Nazinon ? Là encore, c’est une réponse brève qui nous a été servie ;  « La gendarmerie vous fera le point sur cette question », a lancé le PCO du 56e anniversaire des FAN. D’ailleurs, c’est apparemment sous ce nom et sous cet angle que ce dernier aurait voulu que les échanges soient menés lors de cette conférence de presse. « Sachez que je suis un président de comité d’organisation. Je réponds à ces questions pour ne pas vous laisser sur votre faim sinon, je n’ai pas le droit de répondre », a-t-il laissé entendre. Cela, c’est sans compter les incessants rappels du maître de cérémonie du jour, lorsque les Hommes de médias insistaient sur les questions liées à l’attaque d’Intagom. « Je rappelle que  nous sommes là dans le cadre de la commémoration du 56e anniversaire des FAN », aimait-il préciser.  Un 56e anniversaire placé sous le thème : « Défis sécuritaires et développement socio-économique : contribution des Forces armées nationales ». Ce thème, selon le PCO du 56e anniversaire des FAN, est d’actualité au regard des différentes menaces qui pèsent sur le pays et la sous-région. Pour lui, en effet, la question de la sécurité est primordiale car, d’elle dépend également le développement socio-économique du pays. C’est pourquoi les FAN, a-t-il fait savoir, en plus de défendre au péril de leur vie le pays, s’investissent dans des actions tendant à promouvoir le développement. Célébrer cet anniversaire, selon le PCO, c’est faire une halte pour rendre hommage aux personnes qui sont tombées, aux œuvres accomplies par les devanciers et dégager par la même occasion des perspectives. Pour le vice-président du comité d’organisation, colonel Salfo Kaboré, c’est une occasion de faire de l’introspection, de faire le point et de dégager des perspectives. Le thème, a-t-il noté, est en rapport avec celui du 11-décembre et c’est dire que tout le monde est focalisé sur la problématique de la sécurité. « Il n’y a pas de développement sans sécurité. Tout le monde doit mettre la main à la pâte pour relever le défi et survivre au djihadisme », a-t-il conclu.

Adama SIGUE

 

Des actions des FAN en faveur du développement socio-économique

– En 2014, 94 963 civils ont été consultés dans les structures sanitaires militaires contre 59 082 militaires. Les formations militaires ont posé 196 288 actes médicaux et effectués 154 045 consultations dont 62% au profit des civils

– La réalisation des forages pour l’amélioration de l’accès à l’eau potable

– L’assistance et le secours des populations à travers la brigade des sapeurs-pompiers

– L’aménagement du territoire à travers la réalisation de pistes, de barrages et de digues par le génie militaire

– L’affrètement aérien pour le transport des opérateurs économiques, du désenclavement, des évacuations sanitaires, de la lutte contre les différents fléaux

-Le reversement de recettes au Trésor public. Chaque année, la gendarmerie reverse plus de 100 millions de F CFA au titre des amendes forfaitaires

 

 

Les activités au programme de la commémoration du 56e anniversaire des FAN

– La coupe du ministre de la Défense nationale et des anciens combattants en volleyball inter forces de défense et forces de sécurité

– Remise de soutien aux veuves et orphelins des militaires décédés et aux militaires blessés en missions commandées des opérations de soutien à la paix, le 25 octobre 2016

– Le 27 octobre 2016, journée de consultations gratuites

– 1er novembre 2016, cérémonie de prise d’armes suivie de décorations à la place  de la Nation

– Une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs en mémoire des devanciers

Source : dossier de presse


Comments
  • Avons nous des forces spéciales au Burkina Faso? Avant on citait le RPC et le RSP mais entre nous, n’y a t-il pas lieu de mettre en place les forces spéciales du Faso? un corps dont les éléments sont issus de l’armée de terre, de la gendarmerie, des sapeurs pompiers et de l’armée de l’air. Mieux, il est vital que dans chaque chef lieu de région on ait une antenne de cette force spéciale, une antenne de l’USI ou du GSI et celle de l’UIP PN. La Côte d’Ivoire à côté a mis en place une unité appelé ” les forces spéciales” et nous avons pu voir l’efficacité de cette équipe lors de l’attaque de Grand Bassam.Qu’est ce qui nous empêche de construire des centres de formation pour nos FS et faire venir des instructeurs d’autres pays pour les former sur place (natation, déminage, protection rapprochée, cellule anti-terroriste…)? Donnez à l’être humain la formation nécessaire et quelques outils et il fera des merveilles. Je me demande pourquoi à chaque fois on demande des ordinateurs pour l’administration à Taïwan. Ne peut on jamais demander des serveurs et des ordinateurs pour l’armée ? des détecteurs de mouvements le long de nos frontières et un réseau interne interconnecté permettra de signaler à l’instant t la prochaine brigade pour une interception ( si cela est fait, après le braquage de Ouahigouya, le véhicule retrouvé au parc bangre wéogo n’aurait pas pu franchir les barrières de police et de gendarmerie de Yako et de Boussé n’en parlon spas de rentrer à Ouaga). Bon quand il aura des ministres de la sécurité et de la défense conscients de l’utilisation des TIC dans la sécurisation des biens et des personnes, ils approcheront qui de droit pour demander ce que je pense. Cordialement

    18 octobre 2016
  • Web master, merci de bien presenter les articles avant la publication. les montés comme vous le faites ne met pas en valeur le travail abattu par le journaliste et rend aussi la lecure fastidieuse pour les lecteurs surtout ceux qui n’ont pas une bonne vue. Merci de comprendre

    18 octobre 2016

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