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5E CONFERENCE AU SOMMET DU TAC : Roch et Alassane s’engagent à intensifier la coopération ivoiro-burkinabè


 La 5e  conférence  au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) s’est tenue le 29 juillet 2016 à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire. Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, y a pris part aux côtés de son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara (ADO). Au terme  de leurs travaux, les deux chefs d’Etat ont validé 13 accords et réaffirmé leur volonté politique de poursuivre la coopération entre les deux pays et de mutualiser leurs moyens pour lutter plus efficacement contre le terrorisme auquel leurs Etats respectifs sont confrontés.

 

Le pari de la relance des sessions du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, est désormais gagné. En effet,  les travaux de la 5e conférence au sommet du TAC se sont achevés sur une note de satisfaction.  Dix au départ, puis 12, ce sont finalement au total 13 accords qui auront été signés au cours de ce 5e rendez-vous d’amitié et de coopération (voir encadré). Et c’est à ceux qui auront coordonné l’organisation de cette 5e conférence au sommet du TAC, que l’honneur est revenu de signer le premier accord, portant sur la facilitation des activités de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, Alpha Barry et Albert Mabri Toikeusse, respectivement ministres en charge des Affaires étrangères du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Les autres accords ont été également cosignés par des ministres burkinabè et ivoiriens devant les deux chefs d’Etat. Dans le communiqué final, la conférence au sommet s’est félicitée de l’achèvement des études de faisabilité et des avancées enregistrées dans la finalisation des études techniques détaillées sur le projet de construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou.  Elle s’est réjoui des financements obtenus et a exhorté les deux gouvernements à poursuivre la recherche des financements complémentaires en vue de la réalisation effective de ce projet vital pour le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. La conférence au sommet s’est aussi félicitée de l’aboutissement des négociations avec le Groupe Bolloré pour la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et la signature, au cours de ce sommet, de la Convention de concession révisée de l’exploitation des transports ferroviaires entre le Burkina Faso, la République de Côte d’Ivoire et la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL). Par ailleurs, elle a noté avec satisfaction le respect des engagements de la SITARAIL, au titre du traitement de la dette due aux Etats et aux sociétés de patrimoine ferroviaire. Toujours dans le communiqué final, on note que le Burkina Faso a remercié la Côte d’Ivoire pour sa décision d’augmenter la fourniture d’électricité de 70 à 80 MW.  La conférence a également  exhorté les deux pays à mettre en œuvre les accords signés au cours de ce sommet.

Et dans son adresse, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a rassuré que son gouvernement ne ménagera aucun effort pour la mise en œuvre urgente des décisions et recommandations issues des travaux. Il a salué l’ambiance fraternelle et le climat convivial qui ont prévalu tout au long des travaux et qui ont permis d’aboutir à des conclusions qui honorent les dirigeants des deux pays et les deux peuples.

 

Pour une coopération fertile et soucieuse des intérêts des peuples

 

La tenue de la 5e conférence au sommet du TAC, dira le président burkinabè, est un moment important dans le renforcement de l’axe Abidjan-Ouagadougou. «  Cette coopération, nous la voulons dynamique, fertile et soucieuse des intérêts de nos peuples respectifs », a déclaré le président Kaboré. Il s’est dit convaincu qu’au sortir de cette rencontre, l’impulsion qu’ils (lui et son homologue ivoirien) viennent de donner, le partenariat entre son pays et la Côte d’Ivoire, se renforcera davantage. Il n’a pas manqué de féliciter les experts et les membres des deux gouvernements pour la qualité du travail abattu. «  Je ne doute pas un seul instant que notre commune volonté de raffermir la coopération et l’amitié entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso produira ses fruits et servira la cause de nos peuples », a soutenu le président du Faso avant de convier son homologue ivoirien à la 6e conférence au sommet du TAC à Ouagadougou en juillet 2017.  A sa prise de parole, le président ivoirien, Alassane Ouattara, s’est d’abord réjoui de « l’exceptionnelle qualité » des liens séculaires d’amitié et de coopération qui unissent son pays et le Burkina Faso.  Pour lui, la coopération entre les deux pays se porte bien et les relations sont aussi remarquables. A son avis, les résultats auxquels ils sont parvenus démontrent la volonté des deux pays d’œuvrer de concert aux fins de parvenir à une coopération dynamique et mutuellement bénéfique. Cependant, a-t-il relevé, il y a des efforts à accomplir dans quelques domaines. Il a invité à cet effet, les ministres des deux pays à poursuivre leurs concertations régulières en vue de conduire les projets et recommandations à des résultats concrets qui impacteront positivement la vie des populations des deux pays. Pour le président Ouattara, il faut intensifier et accélérer les actions du TAC pour la mise en œuvre et l’achèvement des projets dont la réalisation est très attendue par les populations. Et de citer, entre autres projets, la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouaga-Kaya, la construction d’une nouvelle voie ferroviaire de Kaya à Tambao, l’approvisionnement régulier du Burkina en énergie électrique et en hydrocarbures par la Côte d’Ivoire, la mise en œuvre du programme de facilitation du commerce, du transit et du transport sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, etc. A l’en croire, la réalisation de ces projets permettra d’offrir de nouvelles opportunités aux populations et de mettre la jeunesse à l’abri de l’immigration illégale et de l’extrémisme dont on déplore chaque jour les méfaits. ADO a surtout réaffirmé sa ferme volonté et sa détermination à œuvrer, de concert avec son homologue burkinabè, au raffermissement et à la consolidation des relations fraternelles d’amitié et de coopération que les deux pays entretiennent.

A l’ouverture des travaux, le gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, Auguste Tidiane, a eu l’honneur de souhaiter la bienvenue aux éminents hôtes dans la cité où repose le père de la nation ivoirienne, Félix Houphouët Boigny. Il s’est dit heureux de voir les présidents Kaboré et Ouattara poursuivre l’œuvre de ce dernier qui, a-t-il dit, était le frère de Ouezzin Coulibaly. Car, pour lui, les liens séculaires qui unissent les peuples burkinabè et ivoirien sont plus forts que ce qui pourrait les diviser. Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara, s’est, quant à lui, réjoui de la reprise des sessions du TAC. Il a indiqué que ce traité a permis d’intensifier la coopération entre son pays et le Burkina Faso, grâce à la volonté politique des deux gouvernements et à la tenue régulière des sessions. Grâce au TAC, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso deviennent un espace de prospérité partagée, a confié le président Ouattara.

 

Des avancées remarquables

 

Pour sa part, le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a révélé que depuis la signature du TAC en 2008, la coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire a enregistré des avancées remarquables et ce, grâce à leur engagement commun, à leur foi en l’amitié, en la fraternité et en l’intégration sous régionale.  Selon le président burkinabè, la mise en œuvre rapide des projets prioritaires sur lesquels les experts et les ministres ont planché durant leurs travaux, traduirait davantage leur commune volonté de toujours cheminer ensemble. Du haut de la tribune, Roch Marc Christian Kaboré a souligné la nécessité de mutualiser les moyens pour relever les défis sécuritaires qui entravent la bonne marche des deux pays vers le progrès. Toute chose qui doit nécessiter la conjugaison des efforts dans le domaine du renseignement, pour renforcer l’efficacité des services institutionnels chargés de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Il a rappelé que la coopération et l’amitié entre les deux pays ont survécu à leurs prédécesseurs et il est certain qu’elles leur survivront aussi. « Ensemble, nous saurons relever le défi d’une coopération exemplaire entre les peuples burkinabè et ivoirien », a conclu Roch Marc Christian Kaboré.

 

Dabadi ZOUMBARA (de retour de Yamoussoukro)

 

 

 LES 13 ACCORDS SIGNES

 

1-Accord de services aériens entre le Gouvernement du Burkina Faso et le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire ;

 

2-Accord de coopération entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso relatif aux opérations de recherches et de sauvetage d’aéronefs ;

 

3-Accord de facilitation des activités de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso en République de Côte d’Ivoire ;

 

4-Mémorandum d’entente en matière d’enseignement technique et professionnel entre le Gouvernement du Burkina Faso et le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire ;

 

5-Protocole de coopération entre l’Université Alassane OUATTARA (UAO) de la République de Côte d’Ivoire et le Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) du Burkina Faso ;

 

6-Protocole de coopération entre l’Université Félix HOUPHOUET-BOIGNY de la République de Côte d’Ivoire et le Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique du Burkina Faso ;

 

7-Protocole de Coopération entre le Centre National de la Recherche Agronomique de la République de Côte d’Ivoire et le Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique du Burkina Faso ;

 

8-Protocole de Coopération entre la Société Ivoirienne de Technologie Tropicale et le Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique du Burkina Faso ;

 

9-Protocole d’Accord portant création, organisation et fonctionnement du Comité paritaire spécialisé de suivi du Protocole d’Accord de coopération dans le domaine du Tourisme ;

 

10-Protocole d’accord portant création, organisation et fonctionnement du comité paritaire chargé du suivi de l’accord culturel et de l’évaluation des relations culturelles ;

 

11-Programme d’Echanges de l’Accord culturel pour les années 2017, 2018 et 2019 ;

 

12-Protocole portant création, organisation et fonctionnement de la Commission Permanente de Suivi de l’Accord de Coopération en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants.

 

13-Convention de concession révisée de l’exploitation des transports ferroviaires entre le Burkina Faso,  la République de Côte d’Ivoire et la société internationale  de transport africain par rail (SITARAIL)

 

 

COMMUNIQUE CONJOINT FINAL

 

1-Dans le cadre du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire, la cinquième Conférence au Sommet des Chefs d’Etat s’est tenue à Yamoussoukro, le vendredi 29 juillet 2016 sous la co-présidence de Leurs Excellences Messieurs Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, et Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire.

 

2-Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE était accompagné de  Son Excellence Monsieur Paul Kaba THIEBA, Premier Ministre, Chef du Gouvernement et des membres du Gouvernement  burkinabè.

Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA était  accompagné de Son Excellence Monsieur Daniel Kablan DUNCAN, Premier Ministre, Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Chef du Gouvernement et des membres du Gouvernement ivoirien.

La liste des deux délégations est jointe en annexe.

La cinquième Conférence au Sommet a été précédée d’une réunion des experts, les 25 et 26 juillet 2016, et d’un Conseil conjoint de Gouvernements, le 28 juillet 2016.

 

3-Au cours du Sommet, Leurs Excellences Messieurs Roch Marc Christian KABORE et Alassane OUATTARA se sont informés mutuellement de la situation dans leurs pays respectifs et ont abordé des questions d’intérêt commun d’ordre bilatéral, sous régional, régional et international.

Au plan bilatéral, les deux Chefs d’Etat ont fait l’évaluation de la mise en œuvre des décisions et recommandations issues de la quatrième Conférence au Sommet du Traité d’Amitié et de Coopération, tenue à Ouagadougou, le 31 juillet 2014 et ont identifié de nouveaux domaines de coopération.

 

 

4-Concernant le projet de construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, la Conférence au Sommet s’est félicitée de l’achèvement des études de faisabilité et des avancées enregistrées dans la finalisation des études techniques détaillées.

Elle s’est réjouie des financements obtenus et a exhorté les deux gouvernements à poursuivre la recherche des financements complémentaires en vue de la réalisation effective de ce projet vital pour le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire.

 

5-Abordant le projet de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao et la construction du terminal minéralier au Port d’Abidjan, la Conférence au Sommet s’est félicitée de l’aboutissement des négociations avec le Groupe Bolloré pour la réhabilitation du Chemin de Fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et la signature, au cours de ce sommet, de la Convention de concession révisée de l’exploitation des transports ferroviaires entre le Burkina Faso, la République de Côte d’Ivoire et la Société Internationale de Transport Africain par Rail (SITARAIL).

Par ailleurs, la Conférence a noté avec satisfaction le respect des engagements de la SITARAIL, au titre du traitement de la dette due aux Etats et aux sociétés de patrimoine ferroviaire.

 

6-S’agissant de la Décision portant approvisionnement régulier du Burkina Faso en énergie électrique et en hydrocarbures par la Côte d’Ivoire, la Partie burkinabè a réitéré ses remerciements à la Partie ivoirienne pour sa décision d’augmenter la fourniture d’électricité de 70 à 80 MW.

En attendant l’adoption finale de ce Plan Directeur, la Conférence au Sommet a instruit les deux Ministres en charge de l’électricité de mettre en place, dans un bref délai, une équipe mixte de surveillance, d’intervention et d’entretien de la ligne d’interconnexion en vue d’assurer un service d’approvisionnement en électricité de meilleure qualité. 

En outre, elle a noté les progrès réalisés dans le cadre de la création de la  société de Pipeline sur le tronçon Bouaké-Ferkessédougou et Ferkessédougou-Ouagadougou, avec la participation de la société Burkinabè SONABHY au capital de ladite société.

La Conférence au Sommet a invité les structures en charge de la gestion des hydrocarbures au Burkina et en Côte d’Ivoire à se concerter sur la question de l’approvisionnement en produits pétroliers, en vue de convenir d’une offre commerciale qui satisfasse toutes les parties.

 

7-Concernant l’élaboration et la mise en  œuvre d’un programme de facilitation du commerce, du transit et du transport sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, les deux Chefs d’Etat se sont félicités des avancées enregistrées dans le cadre du projet de construction du Poste de Contrôle Juxtaposé (PCJ) de La Léraba.

Elles se sont félicitées de la mise en place du Comité conjoint de suivi de la mise en œuvre du Mémorandum d’entente en matière de coopération industrielle, commerciale et artisanale.

 

8-La Conférence au Sommet s’est réjouie de l’amélioration du climat des affaires et du renforcement des échanges commerciaux ainsi que de la facilitation du droit d’établissement.

Elle a exprimé sa reconnaissance et ses remerciements au Groupe de la Banque Mondiale pour son programme d’Appui Budgétaire Régional (ABR) à la Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, destiné à faciliter les formalités douanières et la fluidité du trafic en matière de transport routier de marchandises sur le corridor Abidjan-Ouagadougou.

 

9-En matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants entre les deux pays, la Conférence au Sommet a exhorté les deux Parties à poursuivre leurs efforts en vue d’éradiquer cette pratique, notamment par la sensibilisation des populations des deux pays et a appelé à la mise en place d’une stratégie commune de protection et d’assistance aux enfants victimes de cette traite.

 

10-Examinant la recommandation relative à la matérialisation de la frontière Burkina-Côte d’Ivoire, la Conférence au Sommet a noté les progrès enregistrés dans ce domaine et a instruit les Ministres en charge du dossier à procéder dans les meilleurs délais à l’installation officielle de la Commission Mixte Paritaire de Matérialisation de la frontière commune et à mobiliser les contributions financières nationales en vue du démarrage effectif des travaux.

 

11- Concernant  la question de l’occupation illégale des réserves et parcs nationaux, des forêts classées et des forêts du domaine rural, et plus particulièrement l’évacuation du Mont Péko, la Partie ivoirienne a informé la Partie burkinabè de sa décision d’évacuer tous les occupants de ces aires protégées.

A cet effet, les deux Chefs d’Etat ont décidé de la mise en place d’un Comité mixte ivoiro-burkinabè pour faire des propositions en vue d’une mise en œuvre concertée de cette décision.

 

En outre, les deux Chefs d’Etat ont convenu de l’élargissement de la concertation au Libéria pour traiter de la question des infiltrations des forêts dans l’Est de ce pays.

 

12-S’agissant de la coopération politique, diplomatique et de l’intégration régionale, la Conférence au Sommet s’est félicitée du bon déroulement des élections organisées en 2015 en République de Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.

Elle a salué la maturité politique des peuples ivoirien et burkinabè.

La Conférence au Sommet a noté avec satisfaction, la qualité exceptionnelle des relations diplomatiques que le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire entretiennent et a salué l’accréditation des nouveaux Ambassadeurs auprès des Chefs d’Etat des deux pays.

Elle s’est réjouie de la concertation permanente entre les Autorités des deux pays et a salué le soutien réciproque aux candidatures de l’un ou l’autre pays au sein des Organisations africaines et internationales.

Leurs Excellences Messieurs Roch Marc Christian KABORE et  Alassane OUATTARA se sont réjouis des  acquis enregistrés dans le processus d’intégration  régionale et ont réaffirmé  leur engagement  à poursuivre leurs  efforts pour relever les défis liés à la consolidation de ce processus.

Les deux Chefs d’Etat se sont félicités de la coopération triangulaire en faveur du développement des villes et régions frontalières de Sikasso, Korhogo et Bobo-Dioulasso (SKBO ou SIKOBO). Ils ont instruit les Ministres en charge de ce projet d’œuvrer au renforcement de cette coopération.

 

13-S’agissant du secteur des mines,  la Conférence au Sommet a noté avec satisfaction la mise en œuvre des décisions prises dans le cadre de la réglementation interdisant le travail des enfants ainsi que l’utilisation des produits chimiques et des explosifs dans l’exploitation minière artisanale.

Elle a exhorté les deux Parties à poursuivre les actions de sensibilisation et de formation pour renforcer l’encadrement de l’activité d’orpaillage, afin de mieux préserver l’environnement physique et social des zones concernées.

En outre, afin de mieux lutter contre le phénomène d’orpaillage illicite, les deux Parties ont convenu de relancer le projet d’organisation d’une conférence régionale sur l’orpaillage, sous l’égide de la CEDEAO.

La Conférence au Sommet a également appelé à intensifier la lutte contre la fraude en matière de commercialisation de l’or.

 

14-Concernant la coopération en matière de Défense et de  Sécurité, la Conférence au Sommet a vivement condamné les attentats terroristes survenus en  janvier et mars 2016 à Ouagadougou et à Grand-Bassam.

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Les deux Chefs d’Etat ont salué l’initiative de la réunion quadripartite des Ministres en charge de la Sécurité de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Sénégal et du Burkina Faso, tenue à Abidjan, les 23 et 24 mars 2016 ainsi que la Déclaration et le Plan d’actions pour la paix et la sécurité dans l’UEMOA, approuvés à Dakar, le 05 juin 2016, à l’occasion du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernements de l’UEMOA.

Les  deux Chefs d’Etat se sont félicités de la qualité de la coopération qui existe entre leurs services de sécurité.

A cet effet, ils ont décidé de mutualiser davantage leurs efforts en vue de lutter plus efficacement contre les groupes terroristes.

 

15-Au sujet de la Coopération administrative, décentralisée et transfrontalière, la Conférence au Sommet a salué les excellentes relations de bon voisinage qu’entretiennent les autorités administratives frontalières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso et les a encouragées à mettre en œuvre les accords signés dans ce domaine.

 

16-Abordant la question relative à la fluidité du trafic et à la libre circulation des personnes et des biens, la Conférence au Sommet a salué et encouragé la réduction du nombre des postes de contrôle ainsi que la poursuite du démantèlement des barrages illicites et la lutte contre le racket dans les deux sens.

Les Chefs d’Etat ont encouragé les deux Gouvernements à poursuivre leurs concertations et leurs actions de sensibilisation pour la mise en œuvre effective des textes et protocoles de la CEDEAO et de l’UEMOA sur la libre circulation des personnes, des biens et le droit d’établissement.

 

17-Concernant l’entretien des routes qui relient les deux Etats, la Conférence au Sommet a, au titre de la réhabilitation, du renforcement et du développement des réseaux routiers inter-Etats, apprécié positivement les efforts fournis et la recherche de financement par les deux Parties en vue de leur entretien régulier.

 

18-Dans les domaines de la poste, des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication, les Chefs d’Etat ont rappelé la nécessité d’intensifier la collaboration et les échanges d’expertise entre les deux Parties, en particulier dans les domaines de la transition vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT), de la régulation, des échanges postaux et de la formation des cadres.

 

19-Dans les domaines de l’agriculture, de l’eau, du foncier rural, de la production animale et des ressources halieutiques, la Conférence au Sommet a déploré les malheureux incidents survenus à Bouna en République de Côte d’Ivoire. Elle a insisté sur la nécessité de la sensibilisation des populations en vue du respect de la réglementation foncière.

En outre, les Parties se sont félicitées de la mobilisation des Forces de Défense et de Sécurité pour sécuriser les populations victimes ainsi que leurs biens et ont décidé de prendre les dispositions adéquates pour la réinstallation des personnes victimes de cette crise.

 

20-Abordant la question des changements climatiques et de la gestion durable des forêts, les deux Chefs d’Etat ont salué les résultats de la Conférence de Paris sur le climat et ont exhorté les Parties prenantes au respect de leurs engagements. Au sujet de la lutte contre le commerce illicite transfrontalier du bois de vêne (Pterocarpus), ainsi que du braconnage des grands mammifères, les deux Parties se sont félicitées des résultats enregistrés et ont recommandé le renforcement des dispositifs de contrôle aux  frontières.

 

21-Au sujet des ressources partagées, la Conférence au Sommet a pris acte de la décision de création de l’Autorité du Bassin de la Comoé-Bia-Tanoé.

 

22-Concernant la coopération culturelle, la Conférence a apprécié positivement et a encouragé l’intensification des relations et des échanges culturels entre les deux pays.

 

23-S’agissant du Tourisme, la Conférence  au Sommet a recommandé la mise en œuvre du  Plan d’Actions pour la période 2017- 2019.

 

24-Au titre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique, de la solidarité, de l’emploi, de la jeunesse, de la formation professionnelle, des affaires sociales,  de la justice, des droits humains, de l’éducation, des sports, de la promotion de la femme et du genre,  la Conférence au Sommet a convenu de poursuivre les concertations en vue de renforcer la coopération dans ces différents domaines.

 

25-Evoquant la question de la coopération scientifique, les  deux Chefs d’Etat ont instruit les Ministres compétents d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord de coopération dans le domaine du financement de la recherche scientifique et de l’innovation, de faciliter et d’accélérer le  processus de délivrance des diplômes aux nouveaux bacheliers et étudiants burkinabè.

 

26-Concernant la Promotion de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, les deux Chefs d’Etat ont encouragé leurs Gouvernements respectifs à procéder à la création effective d’un organe commun doté d’un Fonds chargé de trouver des solutions aux problèmes de la jeunesse indépendamment de toute autre initiative communautaire.

En outre, ils ont instruit les Ministres compétents d’accélérer la mise en place d’un Fonds en faveur de la femme adulte et de la jeune fille.

 

27-Dans le domaine de  la santé, la Conférence s’est félicitée de la stratégie commune et des actions ayant permis de juguler l’épidémie à virus Ebola et a appelé à une vigilance plus accrue  contre les maladies hautement contagieuses et autres urgences de santé publique telle que la maladie à virus Zika.

 

28-En ce qui concerne la coopération en matière de productions animales et Ressources halieutiques,  les deux Chefs d’Etat ont salué la bonne collaboration de leurs Gouvernements dans la gestion des Ressources animales et halieutiques et  les actions communes menées pour circonscrire l’épidémie de la grippe aviaire qu’ont connue les deux pays en 2015 et 2016.

Ils ont instruit les ministres en charge des questions sanitaires et des ressources animales de travailler à la maîtrise de l’épizootie de la grippe aviaire, afin de  lever les mesures d’interdiction  de la police sanitaire dans les meilleurs délais, au regard de l’impact négatif de cette maladie  sur les échanges commerciaux entre les deux pays, notamment sur les volailles et les produits avicoles.

Ils les ont également instruits d’intensifier la lutte contre la circulation illicite des médicaments vétérinaires et d’étendre la collaboration au domaine des ressources halieutiques.

 

29-En matière de lutte contre la drogue, la Conférence au Sommet a encouragé la poursuite des concertations entre les Comités Nationaux et les a exhortés à intégrer dans leurs activités, la question de la circulation illicite des médicaments.

 

30-Au titre des Accords de coopération, les deux Chefs d’Etat ont exprimé leur totale satisfaction pour le renforcement continu du cadre juridique de la coopération entre leurs pays.

A cet égard, ils se sont félicités de la signature de treize (13) Accords de Coopération intervenus au cours du présent Sommet.

Les deux Chefs d’Etat ont fortement exhorté les deux Parties à la mise en œuvre effective de tous les Accords signés.

 

31-Au plan régional et international, les deux Chefs d’Etat ont lancé un appel pour la paix et la réconciliation au Soudan du Sud et au Burundi.

Ils ont fortement condamné et exprimé leur solidarité suite aux récents actes terroristes survenus en Afrique et ailleurs dans le monde.

Face à cette situation, les deux Chefs d’Etat ont exprimé leur préoccupation et marqué leur détermination à joindre leurs efforts à ceux de la communauté internationale pour lutter efficacement contre ce fléau.

Les deux chefs d’Etat se sont félicités des conclusions du vingt-septième Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, tenu les 17 et 18 juillet 2016 à Kigali sur le thème « 2016 : Année africaine des droits de l’Homme, avec un accent particulier sur les droits des femmes ».

Ils se sont également félicités de leur convergence de vues sur les grands  dossiers du continent et  ont partagé la forte conviction que le développement de l’Afrique passe par une véritable intégration des économies des pays du continent.

 

32-A l’issue de la Conférence au Sommet, les deux Chefs d’Etat se sont félicités des résultats obtenus et ont renouvelé leur satisfaction pour l’atmosphère cordiale et fraternelle qui a marqué le déroulement des travaux.

 

33-Au terme de son séjour, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso, a renouvelé à son Frère et Ami, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, au Gouvernement et au Peuple ivoiriens, ses sincères remerciements pour l’accueil


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