75 MILLIONS DE F CFA RECLAMES PAR MAHAMADI KOUANDA AU CDP

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a tenu, dans la matinée du 20 juillet 2020, à Ouagadougou, une conférence de presse en prélude à l’organisation de son congrès extraordinaire d’investiture de son candidat à la présidentielle de novembre 2020, prévu pour le dimanche 26 juillet prochain. Les animateurs de ce point de presse sont aussi revenus sur la volonté de Mahamadi Kouanda de se présenter aussi sous la bannière du parti de l’épi et de la daba à la présidentielle prochaine ainsi que sur les 75 millions de F CFA qu’il réclame à l’ancien parti au pouvoir.

S’il y a une chose qui est évidente, c’est que les relations entre Mahamadi Kouanda et ses ex-camarades avec à leur tête Eddie Komboïgo du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ne sont pas au beau fixe. En effet, lors d’une conférence de presse organisée le 20 juillet 2020, au siège du parti de l’épi et de la daba en prélude à l’organisation du congrès extraordinaire d’investiture de leur candidat, Achille Tapsoba n’a pas manqué de voler dans les plumes de son désormais ex-camarade, Mahamadi Kouanda, car celui-ci et 6 de ses compagnons ont été suspendus pour au moins 6 mois des instances du parti « à titre conservatoire » (voir encadré). Une occasion, pour le principal animateur du point de presse, de revenir sur la somme de 75 millions de F CFA que Mahamadi Kouanda dit avoir injectée dans la campagne des législatives de 2015 au nom du CDP. Une somme qu’il réclame à tout vent au parti de l’ex-président Blaise Compaoré. « L’affaire étant en justice, le CDP aura le soin de démontrer en temps opportun qu’il ne lui doit rien », a indiqué Achille Tapsoba, vice-président du CDP.

« Mahamadi Kouanda peut être candidat comme il le veut, mais pas du CDP »

Cette rencontre avec les Hommes de médias était certes pour annoncer la future « grande messe » du 26 juillet prochain mais aussi une façon pour ces cadres du CDP, de lever le voile sur certaines inquiétudes exprimées par la dernière sortie de Mahamadi Kouanda le week-end dernier, où il annonça qu’il se présentera aussi à l’élection présidentielle sous la bannière du CDP. Et malgré ces désaccords internes portés au grand jour, ils soutiennent que « le CDP est un parti organisé. Un parti qui est engagé ». D’où le choix pour lui, d’Eddie Komboïgo par les instances afin qu’il porte les couleurs du CDP à l’élection du 22 novembre prochain. Et pour ce faire, l’on apprend que le Bureau politique national compte investir ce dernier le 26 juillet prochain. C’est donc sur cette base que le président du parti a été choisi comme candidat pour porter ses couleurs. Pour la direction politique du parti, le sieur  Kouanda refuse simplement de se soumettre à sa décision. « Quand on prétend à la présidence du Faso, on se doit d’être plus sérieux ; sérieux envers soi-même et sérieux envers la société », martèle Achille Tapsoba. Et celu-ci d’être on ne peut plus clair sur les raisons qui ont milité au rejet du dossier de candidature de Mahamadi Kouanda lors des dépôts de dossiers pour la candidature à la candidature du CDP : « Il (Mahamadi Kouanda) n’a pas pu réunir les pièces requises pour le dépôt des dossiers de candidature. Son dossier manquait de certificat de nationalité et de casier judiciaire ; d’où son rejet par le collège de désignation ». Et de préciser: « Le camarade Kouanda n’est pas un dernier-né en politique. Il connaît les procédures en la matière. Il s’est exclu lui-même. Il a été suspendu pour les mêmes raisons qui avaient prévalu à son exclusion par le passé. Mahamadi Kouanda peut être candidat comme il le veut, mais pas du CDP ».

BK