VOTE DES BURKINABE DE L’ETRANGER:Bientôt les démembrements de la CENI dans les ambassades et consulats généraux
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a procédé à une rencontre d’information et d’échange avec la classe politique et la société civile, le 16 juin 2014, à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre a été de discuter avec ces mandants sur le déploiement des commissaires de la CENI à l’étranger en vue de la mise en place de ses démembrements dans les ambassades et consulats généraux du Burkina Faso.
Ce sont au total 32 ambassades et 9 consulats généraux qui accueilleront les commissaires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à partir de juillet 2014 ; telle a été la substance de l’information que la CENI a donnée à ses mandants réunis le 16 juin dernier. Cette démarche de la CENI est, selon son président, Me Barthélémy Kéré, une étape dans l’organisation de l’élection présidentielle de 2015, conformément au chronogramme élaboré avec les parties prenantes en décembre 2013. Les missions sur le terrain, a-t-il poursuivi, dureront 48 heures et procèderont, d’une part, à la communication de l’information sur la participation de la diaspora au scrutin. D’autre part, il s’agira de mettre en place des démembrements de la CENI dans les ambassades et consulats pour l’enrôlement biométrique des Burkinabè vivant à l’étranger sur les listes électorales et pour l’administration du scrutin présidentiel à l’étranger. « Lors de la première journée, le représentant de la CENI présentera un exposé général sur la CENI, ses démembrements et l’organisation du vote à l’étranger… La seconde journée sera consacrée à la formation des membres des démembrements de la CENI sur leurs missions, aux échanges sur le contexte du pays d’accueil et les dispositions nécessaires à prendre », a confié Me Barthélémy Kéré. A la suite de ces informations, le président de la CENI a invité ses mandants à apprécier les enjeux des missions à l’étranger et à activer leurs réseaux à l’extérieur afin de mieux s’impliquer dans la mise en œuvre des activités électorales. La CENI a, par ailleurs, à l’égard de ses mandants, réitéré sa demande de pouvoir disposer des listes et adresses de leurs délégués à l’extérieur. « A défaut de nous les communiquer à l’avance, il vous appartient de prendre les dispositions nécessaires pour qu’à l’issue de la rencontre d’information, les représentants de chaque composante soient connus pour la formation immédiate du démembrement de la CENI », a souhaité le président. Mais des préoccupations ont été soulevées lors de cette rencontre par certains des mandants de la CENI. Il s’est agi du temps imparti pour le déroulement des missions à l’étranger, de la représentativité de la société civile à l’étranger et de la révision du Code électoral pour mieux l’adapter au vote des Burkinabè de l’étranger. A ces préoccupations, le président de la CENI a répondu en ces termes : « Nous adhérons à cette demande de réforme du Code électoral pour que tout Burkinabè qui est à l’extérieur, même s’il n’est pas immatriculé à l’ambassade, même s’il n’a pas une carte consulaire, que cette personne, si elle le souhaite, puisse se faire enrôler pour faire partie du fichier électoral. Mais la CENI ne peut pas décider de faire cela si le Code électoral n’a pas changé. Donc nous attendons qu’au niveau de la représentation nationale, des dispositions soient prises dans ce sens». Quant au temps imparti pour les missions de la CENI à l’extérieur, Me Barthélémy Kéré a dit que la classe politique et la société civile devraient être proactives et réactives, conformément à l’information donnée lors de la rencontre de décembre dernier.
Adama SIGUE