NOUVELLE ATTAQUE TERRORISTE A INTANGOM AU BURKINA : Il faut passer à l’offensive
Le réveil aura été très douloureux pour les populations d’Intangom, du nom de cette ville située dans la province de l’Oudalan, à la frontière entre le Burkina Faso et le Mali. En effet, dans la matinée du 12 octobre dernier, aux environs de 5h, des individus venus d’on ne sait où, mais visiblement bien préparés, ont attaqué le poste militaire avancé d’Intangom. Le bilan provisoire fait état de plusieurs soldats burkinabè tués et de nombreux blessés, sans compter le matériel militaire emporté par les assaillants. Or, pas plus tard que le week-end écoulé, des individus suspects ont été encore alpagués dans le Nahouri alors que, dit-on, ils s’apprêtaient à perpétrer une attaque contre une cible dont le nom n’a pas été communiqué. On est fondé à croire qu’il s’agit de soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui ont refusé de rentrer dans les rangs. Puisque, dans un communiqué officiel, la gendarmerie nationale a lancé un avis de recherche contre l’adjudant Gaston Coulibaly qui relevait de ce régiment dissous à la faveur du putsch manqué du 16 septembre 2015. Qui en veut donc au Burkina ? C’est la question que plus d’un se pose quand on sait qu’en cette année 2016, soit depuis l’installation du régime de Roch Marc Christian Kaboré, le pays n’a pas connu de répit.
A contexte particulier, comportement particulier
De Samorogouan à Tin Akof, en passant par Gaoua et Déou, le mode opératoire des assaillants est le même. Et la cible n’est rien d’autre que les forces de défense et de sécurité, exception faite des attentats de Ouagadougou, où des civils ont été pris pour cibles. Il faut donc ouvrir l’œil et le bon pendant qu’il est encore temps. La gravité de la situation vaut bien une riposte coordonnée, structurée et durable. Pour cela, il faut passer à l’offensive. Car, les mesures de circonstance prises au cas par cas, ont montré leurs limites. La lutte contre le terrorisme est un combat de longue haleine. Donc, sans répit ! A preuve, qui eût cru qu’après une première incursion meurtrière à Intangom, les ingénieurs du mal reviendraient de sitôt sur leurs pas, tirant aveuglément sur une ambulance. Très bien renseignés, ils ont su exploiter le relâchement de nos troupes, si fait que cette attaque se révèle être de loin la plus meurtrière pour nos forces de défense et de sécurité sur le sol burkinabè. Ça n’arrive donc pas qu’aux autres. On l’a vu à Dosso au Niger avec 22 soldats tués, à Nampala au Mali avec 17 militaires massacrés et au Nigeria où, par dizaines, des soldats ont été trucidés par Boko Haram. Alors, le maître-mot doit être la vigilance. A contexte particulier, comportement particulier. C’est le moins que l’on puisse dire. Car, comme le dit un adage bien connu de notre terroir, « on ne piétine pas deux fois les testicules d’un aveugle ». Mais dans le cas d’espèce, la deuxième fois a eu lieu. Il s’agit maintenant d’éviter une troisième fois, à moins que l’aveugle en question ait fait le choix de se laisser briser les testicules pour in fine devenir un eunuque, qui se contentera de la garde des harems impériaux.
Boundi OUOBA
Anonyme
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Il faudrait renforcer les contrôle(transport,véhicule personnel)
17 novembre 2016