NOUVEAU NAUFRAGE EN MEDITERRANEE : Les drames se suivent et se ressemblent
Les drames se suivent et se ressemblent en Méditerranée. C’est le moins que l’on puisse dire. En effet, il ne se passe pas un seul jour sans qu’il ne soit rapporté un cas de disparition ou de noyade de migrants qui, par vagues entières, tentent de rejoindre l’eldorado européen. Pas plus tard encore que le 2 novembre dernier, au moins 110 personnes sont mortes ou portées disparues. Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), leur embarcation, un canot pneumatique à moitié dégonflé, transportait environ 140 personnes avant son naufrage au large des côtes libyennes. Seuls 29 migrants ont pu être sauvés. Les secouristes disent avoir retrouvé une dizaine de cadavres à bord. Et ce n’est pas tout. Car, s’appuyant sur le récit de deux rescapées, le HCR évoque la possible disparition de près de 125 personnes dans un autre naufrage qui pourrait avoir eu lieu le même jour en Méditerranée. Ce qui porterait à plus de 230 le nombre de personnes ayant perdu la vie en tentant de rejoindre l’Europe. Franchement, on en parle tous les jours, mais le phénomène de l’immigration clandestine prend de plus en plus de l’ampleur ; tant et si bien que l’on ne sait plus parfois où donner de la tête.
Les choses iront de mal en pis quand on sait que la plupart des migrants se comportent en cabris morts
Car pendant que les uns meurent en Méditerranée, nombreux sont ceux qui font leur baluchon, convaincus que le pire n’arrive qu’aux autres. La communauté internationale, elle, assiste impuissante à ce bal funèbre. De sommet en sommet, on prend des résolutions qui ne sont jamais suivies d’effets. Pire, plutôt que de combattre les causes profondes du phénomène, elle préfère s’attaquer aux effets. N’est-ce pas à ce jeu que jouent certains pays européens qui, plutôt que d’aider l’Afrique à combattre la mal gouvernance politique et économique, préfèrent fermer leurs frontières ? Et ce n’est pas tout. Certains d’entre eux, on le sait, sont des soutiens des dictateurs sur le continent, s’ils ne les ont pas eux-mêmes fabriqués de toutes pièces. Comment peut-il alors en être autrement, si ceux-là mêmes qui vivent les effets pervers de l’immigration clandestine, ne veulent pas en prendre conscience ? Et c’est peu dire que les choses iront de mal en pis quand on sait que la plupart des migrants se comportent en cabris morts. Ils préfèrent mourir sur le chemin de la recherche du bien-être social que de mourir « assis » dans un pays sans avenir. Au moins, on dira d’eux qu’ils ont tenté leur chance.
B.O