DEMANDE D’ARRESTATION DE SAIF AL-ISLAMN PAR LA CPI : Fatou Bensouda peut toujours rêver
Décidément, entre le rat et les Kadhafi, il y a comme un fil à la patte maléfique duquel il semble difficile de se défaire. Après le père mort en « rat d’égout », c’est le fils qui se voit contraint de se terrer comme un rongeur toujours traqué. Car, aussitôt après l’annonce de sa libération, le samedi dernier, par un groupe armé de la ville de Zintan, personne ne sait où se cache le fils de l’ancien dirigeant libyen. Comme quoi, la liberté recouvrée de ce gibier de potence, est loin d’avoir le goût d’une véritable délivrance ! Le moins que l’on puisse imaginer, c’est que la peur continue d’habiter l’ancien bourreau de Tripoli ; cette peur d’être alpagué, du jour au lendemain, par ses innombrables ennemis qui n’ont certainement pas encore fait le deuil de leurs proches et qui ont juré par tous les dieux, de le faire payer pour ses nombreux crimes. A cette hantise qui l’habite, il faudra ajouter l’épée de Damoclès de la Cour pénale internationale (CPI) qui plane de nouveau sur sa tête. Faisant l’objet d’un mandat d’arrêt lancé par ladite Cour, en 2011, pour son rôle dans la répression du soulèvement populaire, la Procureure Fatou Bensouda vient de se fendre d’un communiqué dans lequel elle souligne que le mandat d’arrêt est toujours en vigueur. Nouveau bras de fer donc en perspective entre Tripoli et la CPI dont la Procureure s’est montrée on ne peut plus claire : « Tripoli est tenue de procéder à son arrestation et de le remettre à la CPI, indépendamment de toute prétendue loi d’amnestie ». Et d’inviter les autorités libyennes, le Conseil de sécurité de l’ONU et les Etats concernés, à transmettre tout renseignement pertinent dont ils disposeraient ». Bien évidemment, les avocats de Saif al-islam ne l’entendent pas de cette oreille, eux qui se fondent sur l’argument selon lequel « il a été amnistié par le Parlement libyen tout comme les autres prisonniers politiques du régime de Kadhafi ». Pour autant, Fatou Bensouda fera-t-elle le dos rond ? Se laissera-t-elle attendrir devant la leçon de droit qui vient de lui être opposée, qui veut qu’il ne soit « pas possible de juger un accusé deux fois pour les mêmes faits » ? Ou s’agit-il d’un acharnement, comme le soutient l’avocat de Saif al-islam qui soutient que la demande de livrer le fils de Khadafi «vient directement du bureau de la Procureure et non des services juridiques concernés à la CPI » ?
En tous les cas, la tâche s’annonce ardue pour Fatou Bensouda. Si, pour l’avocat en question, « sa demande est irrecevable » et ladite Cour « n’est pas compétente dans cette affaire déjà jugée en Libye », il faut croire qu’ils sont nombreux, les Libyens qui partagent cette position et qui ne faciliteront pas la tâche à la juge de la CPI. La suite nous dira donc si l’ancien prisonnier de Zintan jouera, comme le souhaitent bien des Libyens, un rôle dans l’avenir de la Libye ou si, au contraire, il finira un de ses quatre, ses jours à La Haye. Fatou Bensouda peut, en tout cas, toujours rêver.
« Le Pays »
Anonyme
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félicitations a notre beau président que jaime beaucoup dans une nation qui donne des leçon …le BURKINA
DE L’INTÈGRE CITOYENS merci le Faso
15 juin 2017Anonyme
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Gibier de potence vous avez vu dans quel état est la Lybie?
16 juin 2017