EBOLA:Les transporteurs routiers sensibilisés sur la maladie
Le ministère de la Santé a organisé une rencontre de « briefing » des transporteurs sur la maladie à virus Ebola le jeudi 28 août 2014, à Ouagadougou. Cette rencontre a eu lieu dans la salle de conférences du Programme d’appui au développement sanitaire (PADS). Celle-ci a été un cadre d’information et surtout de sensibilisation à l’endroit des associations de transporteurs routiers du Burkina Faso.
Expliquer aux associations de transporteurs du Burkina le mode de transmission de la maladie à virus Ebola, les manifestations de cette maladie et les mesures préventives mises en place par le Gouvernement burkinabè. Selon le Secrétaire général (SG) du ministère de la Santé, Amédée Prosper Djiguemdé, vu la porosité des frontières, la situation géographique de notre pays et le mouvement important des populations dans la sous- région, il était important de rencontrer les acteurs qui œuvrent dans les mouvements des populations et voir comment travailler en synergie avec les services de santé, afin qu’ils puissent prévenir la maladie à virus Ebola.
Ainsi, il a été mis à la disposition des transporteurs des documents contenant des informations sur la maladie à virus Ebola. Les participants ont également eu droit à une projection commentée par la Direction de la lutte contre la maladie (DLM) sur la fièvre rouge. On retient que la période d’incubation de la maladie à virus Ebola dure entre 2 et 21 jours. Quant à ses manifestations, la fièvre est la caractéristique première de cette maladie et elle est associée au moins à l’un des signes suivants : fatigue intense, vomissements, maux de tête (céphalées), diarrhée sanguinolente, hémorragie au niveau de la bouche, au niveau de la peau, des yeux et présence de sang dans les urines a expliqué la DLM. Il a été également porté à la connaissance des participants que tout cas suspect est gratuitement pris en charge dans les formations sanitaires. Pour ce faire, des centres spécifiques ont été identifiés et équipés pour la prise en charge d’éventuels cas de maladie à virus Ebola. Les mesures préventives sont entre autres, éviter tout contact avec les animaux trouvés morts en brousse, la consommation de viande d’animaux sauvages trouvés morts, ne pas consommer la viande de chauve-souris, de singes, éviter tout contact avec le sang. Il y a aussi la mise en place de dispositifs de renforcement de l’hygiène des mains et des surfaces au niveau des aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.
Les attentes du ministère de la Santé vis-à-vis des transporteurs ont été également présentées. Il s’agit notamment de diffuser et échanger entre eux des informations sur la prévention de la maladie , la mobilisation des ressources locales pour soutenir les interventions de lutte et les intervenants sur le terrain, le renforcement de la surveillance en collaboration avec le personnel de santé. Il leur est demandé le signal prompt de tout cas suspect, rumeur, malade et contact présent dans les transports en commun ou dans les gares routières auprès des services de santé ou de sécurité le plus proche. Aussi, ils ne doivent pas se fier aux croyances néfastes. Le suivi des instructions et conseils des agents de santé, des communicateurs et autres mobilisateurs autorisés leur est recommandé. Le respect des instructions des autorités sanitaires et administratives sur les mesures de lutte contre la maladie à virus Ebola. Des conseils pratiques ont été prodigués par le SG du ministère de la Santé.
«Que chacun dans son secteur d’activités, soit vigilant, et que nous puissions passer les bons messages pour prévenir en adoptant des mesures d’hygiène individuels et collectives adéquates, et surtout que les gens soient très avisés des symptômes de la maladie et qu’en cas de doute, ils s’approchent des structures sanitaires et aussi qu’ils travaillent à minimiser les excès des rumeurs en allant vers les structures sanitaires », a-t-il souhaité.
Nous allons organiser des réunions pour expliquer, sensibiliser les transporteurs tant à Ouagadougou que dans les autres localités du pays sur la maladie. Et pour matérialiser cela, il nous faut l’aide du ministère, a laissé entendre Mamadou Barry Sankara, vice-président du syndicat des transporteurs routiers.
Ezékiel ADA (Stagiaire)
