HomeA la uneLOI PORTANT ALLEGEMENT DES PPP : Le groupe parlementaire CDP justifie son boycott

LOI PORTANT ALLEGEMENT DES PPP : Le groupe parlementaire CDP justifie son boycott


Le  groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès  (CDP) a animé,  le 7 juillet 2017,  une conférence de  presse à son siège à Ouagadougou,  pour, a-t-il dit, faire le bilan de ses actions  au sein du parlement burkinabè au cours des 2 sessions parlementaires écoulées.

 

Le groupe parlementaire CDP est satisfait de sa participation aux 2 dernières sessions parlementaires. Il a animé une conférence de presse le 7 juillet dernier, au cours de laquelle le bilan de cette participation a été dressé.  Au cours de cette conférence, les parlementaires ont expliqué leur position par rapport au vote de certaines lois.  Le refus du groupe parlementaire CDP de voter la loi portant allègement du Partenariat public –privé (PPP)  n’est pas pour empêcher la réalisation de projets de développement mais de faire la promotion d’une gestion vertueuse des ressources de l’Etat.   « Si le gouvernement nous avait dit que ce programme d’investissement s’inscrivait dans l’exécution normale du Plan national de  développement économique et social (PNDES) pour lequel il était supposé avoir mobilisé 18 000 milliards, nous n’aurions rien trouvé à y redire. Nous nous serions contentés, comme c’est notre rôle, d’exercer un contrôle étroit  sur la gestion de ces projets. S’il nous avait expliqué qu’il comptait recourir à la technique des PPP, en respectant notre propre règlementation en matière de PPP, nous n’aurions pas soulevé d’objection de principe.  Mais ce qui nous alarme, c’est la décision subite d’introduire à l’Assemblée nationale (AN), avec une précipitation suspecte, un programme d’allègement des règles de passation des marchés de PPP d’une telle ampleur, en bousculant le calendrier parlementaire, comme s’il y avait une volonté délibérée d’opérer un passage en force, en trompant la vigilance des parlementaires. En refusant d’être associé à cette gestion, de l’improvisation, nos partis  de l’opposition ont alerté le peuple burkinabè des dangers qui le guettent. Six mois, ce n’est pas long, les Burkinabè le jugeront», a expliqué Alfred Sanou, président du groupe parlementaire CDP.

 Pour ce qui est  du  vote du projet de loi modifiant le régime de la Haute cour de Justice, et celui du tribunal militaire,  l’ex-parti au pouvoir  a décidé de s’abstenir pour ne pas être complice de ce qu’il a qualifié d’arbitraire.  Pour lui, il est urgent que les nouvelles dispositions, tiennent comptes des  textes internationaux ratifiés par le Burkina.  «  Encore une fois, notre pays est rattrapé. Il faut qu’on sache que lorsque nous signons des accords  communautaires ou internationaux, c’est pour les respecter. Pour le cas de Djibrill Bassolet, l’argumentaire du groupe de travail de l’ONU est tellement percutant, juste, républicain, démocratique que, si l’Etat sous le règne du MPP ne veut pas se faire assimiler à l’Etat burkinabè sous la gestion de la transition, je crois que le MPP devra bien réfléchir et prendre en considération la déclaration du groupe de travail des Nations unies . », a indiqué le député du CDP, Michel Ouédraogo.

 

Issa SIGUIRE

 

 


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