ABATTAGE CLANDESTIN : De la viande non inspectée saisie à Dédougou
La direction provinciale des Ressources animales et halieutiques du Mouhoun, en collaboration avec la Police municipale de Dédougou, a procédé à la saisie de viande issue d’abatage clandestin dans une boucherie à Dédougou. C’était le lundi 2 octobre 2017.
Des carcasses d’animaux probablement des caprins ou ovins, ont fait l’objet de saisie le lundi 2 octobre dernier, dans une boucherie à Dédougou. Selon le directeur provincial des Ressources animales et halieutiques du Mouhoun, Saidou Ouédraogo, c’est en revenant de la prière de l’aube qu’il aurait constaté un mouvement suspect dudit boucher. « S’en est suivi donc des investigations par un des agents de la direction provinciale. C’est suite à ça qu’on a découvert qu’effectivement il a envoyé une partie à l’abattoir et une partie abattue sur place», a expliqué le DP.
Après ces investigations, il s’avère que le boucher menait son activité clandestine dans sa boucherie dans un couloir situé entre le mur du Centre hospitalier régional (CHR) de Dédougou et sa boucherie. « Ils ont abattu les animaux dans des conditions douteuses. Donc pour nous, cette viande constituent un danger pour les consommateurs », a martelé Saidou Ouédraogo. Pendant que nous constations les carcasses des animaux, c’est sous le regard des passants que la direction provinciale des Ressources animales et halieutiques et la Police municipale ont procédé à la saisie de cette viande (qui n’a pas été inspectée ni contrôlée) et tout le matériel qui servait à mener cette activité de boucherie et de grillade.
« Le phénomène prend de l’ampleur »
L’abattage clandestin étant un délit puni par la loi selon le code de la santé animale et le code de santé publique vétérinaire, le directeur provincial a laissé entendre que les auteurs de cet acte illégal courent des sanctions et des amendes qui leur seront infligées et ce, en fonction du règlement intérieur de la commune. « Il va être verbalisé à notre niveau et au niveau de la commune par le canal de la Police municipale nous allons faire appliquer la loi pour que cela soit un exemple pour les autres », a-t-il indiqué. Par ailleurs, toujours selon M. Ouédraogo, à l’issue de cette saisie, s’il se trouve que la viande ne présente aucun danger pour le consommateur, la loi prévoit de l’emmener aux structures sociales notamment les maisons d’arrêt et de correction ou dans les garderies. Ce phénomène, selon le DP, prend de l’ampleur à Dédougou ; c’est pourquoi il en appelle davantage à un accompagnement de la commune à travers la Police municipale. « C’est à la commune de prendre ses responsabilités, puisque nous, c’est l’hygiène, la santé publique vétérinaire, mais nous sommes disponibles pour l’accompagner à tout moment pour qu’elle protège la vie des populations », a indiqué M. Ouédraogo.
Pour le directeur de la Police municipale de Dédougou, Yaya Traoré, c’est dans le cadre de la protection des personnes et des biens, qu’ils travaillent sur ce volet. « A chaque cas d’abattage clandestin nous nous y rendons aussitôt, malgré le fait que nous avons un problème d’effectif », a indiqué le directeur de la Police municipale qui a demandé également la collaboration et la participation des populations dans la lutte contre cette pratique illégale.
On retiendra que cette saisie survient une semaine après celle du poisson avarié saisi par la direction régionale du Commerce.
Arnaud Lassina LOUGUE
(Correspondant)