GOUVERNANCE LOCALE La jeunesse du Passoré veut jouer sa partition

A l’initiative de la Coordination provinciale de la jeunesse du Passoré, 37 structures membres issues des 9 communes de la province se sont retrouvées, le samedi 31 août 2014, pour une conférence publique sur le thème « Place et rôle de la jeunesse dans la gouvernance locale » à la Maison des jeunes de Yako. Parrainée par le PDG de Sol Confort et Décor, Michel B. Zida, l’activité a été présidée par le secrétaire général de la province, Balili Badjel.

La jeunesse du Passoré n’entend plus être en marge des activités de développement de sa province ; elle veut s’impliquer davantage. C’est pourquoi elle a choisi de s’approprier les missions qui sont les siennes, traduisant ainsi « sa volonté de passer à l’action ». Pour le président de la coordination, Ely Valea, l’épineuse question à laquelle fait face la jeunesse est celle de l’emploi. C’est pourquoi, prenant exemple sur le parrain, il a encouragé les « filles et fils du Passoré à s’y investir », convaincu que « la jeunesse est consciente que c’est seulement à travers le travail qu’elle peut se réaliser ». Le représentant du parrain a, quant à lui, prodigué quelques conseils aux jeunes, en vue de leur réussite. « En toute circonstance, tâchez de vous attribuer les caractéristiques du caméléon à travers sa légende. Il s’agit donc pour vous d’avoir une direction, d’ouvrir les yeux, de prendre la couleur du milieu et d’aller pas à pas », leur a-t-il suggéré.  Rappelant succinctement les principes de la décentralisation que sont la progressivité, la subsidiarité et la proximité, le secrétaire général de la province est arrivé à la conclusion que le processus de la décentralisation est « l’expression d’une nouvelle ère où l’Etat partage ses responsabilités avec les collectivités territoriales ». De ce fait, a-t-il poursuivi, « les jeunes doivent cultiver l’esprit d’une coopération efficiente avec les élus et tous les intervenants dans la gestion locale pour dynamiser leur rôle ». La 1^re communication sur le thème, animée par Soumaïla  Sawadogo, directeur provincial de la Jeunesse, de l’emploi et de la formation professionnelle, pouvait alors commencer. Après avoir défini la gouvernance locale et la jeunesse, le conférencier a soutenu que les jeunes doivent s’auto-impliquer dans la gestion de la chose publique dont ils sont pratiquement les premiers bénéficiaires. L’on retiendra également des propos de M. Sawadogo qu’en retour, les attentes et les aspirations des jeunes doivent conduire les responsables communaux à entrevoir et à mettre en œuvre des projets et des actions efficaces en leur faveur. Le second communicateur, Yacouba Bologo de l’Association monde rural, a, lui, axé son intervention sur l’expérience de son association en matière d’animation des espaces publiques, notamment l’Espace de dialogue et d’interpellation communautaire (EDIC) organisé dans plusieurs communes et dont sa structure est l’initiatrice. A l’issue des échanges, ce sont des organisateurs et participants qui n’ont pas manqué de traduire leur satisfaction non seulement aux communicateurs, mais aussi aux personnes qui les ont soutenus dans l’organisation de la conférence. La journée dédiée à la jeunesse s’est achevée par une visite de courtoisie au Dima de Yako, Sa Majesté Naaba Baongho.

On le sait, le Burkina Faso s’emploie depuis deux décennies à maîtriser les valeurs de la décentralisation et à se doter de plans et stratégies pour assumer ses responsabilités en matière de développement. Vu sous cet angle, la jeunesse, celle organisée, constitue un acteur important considérable pour son opérationnalisation. Toute chose qui favoriserait le développement socioéconomique  de nos différentes communes.

Abdoulaye DIANDA (Correspondant)

ENCADRE

Zoom sur la Coordination provinciale des mouvements et associations de jeunesse du Passoré (CPMAJP)

La coordination a vu le jour le 30 novembre 2013 et a été reconnue le 27 janvier 2014. Elle a un bureau exécutif composé de 12 membres issus de 12 structures différentes et compte à ce jour 37 structures membres. Sa vision est de regrouper les jeunes de la province, à différents niveaux, en vue de leur participation à la construction de leurs communes respectives. La coordination s’interdit toute forme de discrimination basée sur l’ethnie, la religion, la position sociale et l’appartenance politique.