REVELATIONS
Attaques du 2 mars 2018 : la FAIB lance « un appel à la prière»
Ceci est une déclaration de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) sur les attaques armées du 2 mars 2018 à Ouagadougou : « Au nom de Dieu, le Clément et le Miséricordieux. Le vendredi 2 mars 2018, le Burkina Faso a encore été victime d’une double attaque armée à l’Etat-major général des armées et à l’Ambassade de France au Burkina Faso. Encore une fois, ces odieuses attaques ont causé la mort de plusieurs personnes, fait des blessés et d’énormes dégâts de biens publics et privés. La Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) condamne fermement et ne cessera jamais de le faire, cette barbarie injustifiable. La FAIB présente ses condoléances aux familles des personnes décédées et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Notre faitière félicite les forces de défense et de sécurité pour la promptitude et l’efficacité de leur réaction. Elle en appelle à l’union sacrée de tous les filles et fils du Burkina contre l’ennemi commun qui sème la désolation au pays des Hommes intègres et dans la sous-région. Les Burkinabè que nous sommes, ne désespérerons jamais du soutien de Dieu. La Fédération implore Allah Le Tout Puissant pour la protection de notre chère patrie, lance un appel à la prière et à la lecture du Saint Coran sur toute l’étendue du territoire national pour la paix et la sécurité du Burkina Faso. Puisse Allah Le Tout Puissant bénir et protéger le Burkina Faso ».
Le Président du Présidium de la FAIB
Cheick Aboubacar Maïga II
Commandeur de l’Ordre national
Inhumation des soldats tués : la mairie recommande le port de la tenue blanche
Les obsèques des militaires tués lors des attentats terroristes du 2 mars 2018, auront lieu ce jour, mercredi 7 mars 2018 à 14h 00 au cimetière municipal de Gounghin. Sur ce sujet, le maire de Ouagadougou s’est adressé à la population. « Les obsèques de nos valeureux soldats tombés sur le champ d’honneur lors des attentats terroristes du 2 mars 2018, auront lieu demain 7 mars 2018 à 14h précises au cimetière municipal de Ouagadougou. Le maire de la commune de Ouagadougou invite la population à sortir massivement pour leur rendre un dernier hommage. Rendez-vous mercredi 7 mars à 13 heures à l’échangeur de Gounghin. Code vestimentaire : tenue de couleur blanche ». C’est ce qu’a écrit Armand Roland Pierre Béouindé, maire de la commune de Ouagadougou, aux Ouagalais.
Attaques terroristes au Burkina : la SONABEL, victime collatérale
Ceci est un message posté par le service communication de la SONABEL : « Après la double attaque perpétrée le vendredi 02 mars 2018 contre l’Etat-major général des armées et l’Ambassade de France, le ministre de l’Energie, le Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, est venu constater de visu l’étendue des dégâts occasionnés par cette attaque au siège de la SONABEL. Compte tenu de la proximité géographique de la société avec l’Etat-major des armées, la nationale de l’électricité est une des victimes collatérales de cette barbarie. En effet, la déflagration a soufflé les vitres à certains endroits du bâtiment et blessé légèrement quelques agents et clients. Certains d’entre eux sont encore sous le choc. C’est pourquoi le ministre de l’Energie est venu constater l’ampleur des dégâts et témoigner toute sa solidarité à l’endroit de la Direction générale et du personnel ».
Réforme du système de rémunération des agents publics de l’Etat : échange épistolaire entre l’UAS et le Premier ministre
Sur la question de la «réforme du système de rémunération des agents publics de l’Etat», l’Unité d’action syndicale et le Premier ministère ont échangé des correspondances. Les lettres que nous vous donnons à lire datent toutes deux du 27 février 2018. Augustin Blaise Hien a signé la lettre au PM au nom des centrales syndicales et Juste Koumara Logobana au nom des Syndicats autonomes.
« Monsieur le Premier ministre, le vendredi 23 février 2018, au cours d’une rencontre, vous avez porté à notre connaissance l’ouverture des travaux de la conférence nationale sur la réforme de rémunération des agents publics pour le mercredi 28 février 2018. Par la présente, suite aux informations sommaires communiquées, nous venons vous soumettre un certain nombre d’inquiétudes relatives à la tenue de ladite conférence.
- Le format de la rencontre : pour nous, si la rencontre doit porter sur le système de rémunération des agents publics, les parties concernées sont d’une part le gouvernement en tant qu’Employeur et d’autre part les travailleurs en tant qu’employés. ;
Toutefois, si le gouvernement tient à une rencontre élargie aux forces vives, le contenu devrait être revu et embrasser la question de la richesse nationale et de sa gestion. - Les Termes de référence (TDR) : pour une rencontre d’une telle importance avec de tels enjeux, il est absolument nécessaire que des TDR soient élaborés informant toutes les parties concernées sur les objectifs, les résultats attendus, le déroulement, les modalités d’adoption des conclusions. Par ailleurs, nous avons noté que la gestion du dossier de la réforme du système de rémunération des agents publics a mis au second plan des préoccupations urgentes de l’UAS. Il s’agit notamment de la convocation de la rencontre Gouvernement/Syndicats au compte de l’année 2017 et de la réponse à notre demande d’audience en date du 2 décembre 2017 restée jusque-là sans suite. L’UAS souhaite que des indications claires soient données sur ces préoccupations. Telles sont, Excellence, monsieur le Premier Ministre, des préoccupations que nous vous soumettons avec l’espoir qu’une suite diligente leur sera donnée afin de permettre aux organisations syndicales de déterminer leur position sur la suite du processus que le gouvernement envisage mener. Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Premier Ministre, l’expression de notre considération distinguée ».
Réponse du Premier ministre à l’UAS
« Monsieur le Président, dans votre correspondance sus-référencée, vous m’avez fait part de quelques inquiétudes sur l’organisation de la conférence sur la réforme du système de rémunération des agents publics de l’Etat. Je vous remercie pour la marque d’attention que vous portez à l’appel du Président du Faso sur la nécessité de rechercher des solutions pérennes aux difficultés soulevées par le système de rémunération des agents publics de notre pays. En réponse à l’objet de votre correspondance, il me plaît de vous apporter les éléments de réponse suivants. Concernant le format de la rencontre, vous faites observer que si « la rencontre doit porter sur le système de rémunération des agents publics, les parties concernées sont d’une part le gouvernement en tant qu’Employeur et d’autre part les travailleurs en tant qu’employés. Toutefois, si le gouvernement tient à une rencontre élargie aux forces vives, le contenu devrait être revu et embrasser la question de la richesse nationale et de sa gestion». Je voudrais rappeler que, dans notre modèle d’organisation administrative, les fonctionnaires ne sont pas des employés comme les autres. Ils participent à l’exercice de la prérogative de puissance publique et, de ce fait, sont soumis à un régime juridique exorbitant du droit commun qui les met dans une situation statutaire et règlementaire vis-à-vis de l’Etat. C’est l’une des précautions majeures de la satisfaction de l’intérêt général. Partant de ce fondement, il nous semble que traiter de la réforme de notre système de rémunération que nous savons profondément éprouvé par les soubresauts sociaux ces dernières années requiert, de notre avis, une concertation large. Cette démarche s’inscrit dans l’obligation constitutionnelle qui nous commande de promouvoir la transparence, l’impartialité et l’obligation de rendre compte comme des valeurs républicaines et éthiques propres à moraliser la vie de la Nation, valeurs aussi chères à votre Union (Préambule de la Constitution). Du reste, Je puis vous rassurer de la place centrale et prépondérante qui sera la vôtre dans cette dynamique de dialogue citoyen. S’agissant de votre seconde préoccupation relative à la remise des Termes de référence aux partenaires sociaux, je porte à votre connaissance que toutes les diligences sont mises en œuvre par mon gouvernement pour que les documents nécessaires à votre pleine participation soient mis à votre disposition dans les meilleurs délais. Je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de ma considération renouvelée ».
Paul Kaba THIEBA, Grand Officier de l’Ordre National.
Présumé viol sur mineure dans le Ziro : Me Mathieu Somé n’est pas l’avocat du commissaire
Dans notre édition du vendredi 2 mars 2018, nous faisions cas du report, au 15 mars 2018, du procès dans l’affaire du présumé viol sur mineure dans le Ziro. Nous faisions notamment remarquer que l’avocat de l’accusé, Me Mathieu Somé, , n’était pas au tribunal. Cette information émanant de nos sources s’est révélées inexacte, puisque Me Mathieu Somé dit ne pas être concerné dans cette affaire. Il n’est donc pas le conseil du commissaire soupçonné de viol sur mineure.