HomeA la uneYAKO : Le fondateur d’un lycée dénonce des pratiques malsaines de professeurs

YAKO : Le fondateur d’un lycée dénonce des pratiques malsaines de professeurs


Un fondateur d’établissement scolaire de Yako n’approuve pas le comportement d’un groupuscule de professeurs du public exerçant à Yako. Jean Baptiste Sankara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est rendu à notre Rédaction le 27 décembre 2018, pour dénoncer, dit-il, les pratiques malsaines de ce groupuscule d’enseignants qui retirent, par des méthodes peu catholiques, la gestion d’établissements des mains de certains fondateurs.

Lycée de la jeunesse, lycée Bethel, lycée Manégzanga, etc., la gestion de ces établissements scolaires privés est passée des mains de leurs fondateurs à celles d’enseignants, et d’autres sont en voie de l’être si « les manœuvres » en cours aboutissent. C’est, du moins, ce qu’affirme Jean Baptiste Sankara, fondateur et directeur du Collège d’enseignement général (CEG) Naaba Koumdoum-yé de Yako. «  Il s’agit d’un groupuscule de jeunes professeurs qui font tout pour récupérer certains établissements de la commune de Yako, pour ne pas dire de la province », soutient-il. Selon M. Sankara, deux professeurs de son collège n’avaient pas fini leur programme en mathématiques et en Sciences de la vie et de la terre (SVT) en 2016-2017 et il les a remerciés en 2018. « Mais, à mon grand étonnement, ils ont formé une délégation de trois personnes en 2018, pour venir me demander de leur céder mon établissement en location. Comme arguments, ils disent que l’établissement n’a pas assez d’effectif. Je leur ai demandé comment ils comptaient s’y prendre, et ils m’ont répondu qu’ils avaient des procédés qui peuvent leur permettre d’amener des élèves à mon CEG. Je leur ai dit de patienter, mais en début septembre, comme ils n’ont pas eu gain de cause, j’ai constaté que beaucoup d’élèves sont venus retirer leur dossier », explique-t-il avec déception. A l’en croire, il s’est retrouvé en fin de compte avec 31 élèves alors qu’il en avait 111. « Mais, parmi ceux qui n’ont pas suivi leurs conseils, certains sont venus me dire que ce groupuscule de professeurs leur a dit de venir chez eux parce que mon établissement n’était pas à jour et que j’allais le fermer et qu’avec eux, ils avaient plus de chances, notamment ceux qui sont en classe de 3e, de réussir au BEPC », détaille Jean Baptiste Sankara qui dit s’être renseigné auprès d’autres chefs d’établissements de la ville qui lui ont expliqué que c’était leur méthode. « Puisqu’il y a un lycée, notamment celui de la jeunesse où ils ont procédé de la même manière pour obtenir sa gestion. Ils étaient au lycée communal et en 2016-2018, ils ont tout fait. Je peux même dire qu’ils ont fait un sabotage là-bas, pour obtenir sa gestion.  

« Ils ont tout fait pour que les élèves renvoyés viennent chez eux »

Parce qu’il y a eu une centaine d’élèves renvoyés dans cet établissement. En conseils de classe, le proviseur a demandé à ce qu’on rachète quelques-uns et ils ont refusé. Mais, ils ont tout fait pour que ces élèves-là viennent chez eux au lycée de la jeunesse où ils enseignent, afin d’éviter d’être renvoyés. En fin de compte, ils ont racheté cet établissement privé chez son fondateur. Au niveau de Béthel, ils ont procédé de la même manière et ont pu le récupérer. C’est aussi le cas du lycée privé Manegzanga. Quand ils ont touché le fondateur de ce lycée, ce dernier a refusé mais, constatant plus tard la maigreur de son effectif, il était obligé de leur céder l’établissement en location à 400 000 F CFA, ce qui est dérisoire », a –t-il estimé. A son avis, dans les règles, un professeur du public ne doit pas gérer un établissement privé. Malheureusement, se désole-t-il, ce groupuscule composé de 6 jeunes professeurs, a jeté son dévolu sur les établissements privés où chacun de ses membres est chef. Pour l’instant, M. Sankara n’est pas prêt à céder son établissement en location aux jeunes professeurs. Il ne veut pas non plus le fermer malgré la réduction drastique de son effectif, car le faire, serait compromettre son avenir, a-t-il dit.

Dabadi ZOUMBARA


Comments
  • Hummm bizarre, cette affaire ! Il y’a des non-dits

    1 janvier 2019
  • Mr Sankara est-il vraiment désolé de la situation ou bien il vit une simple impasse? Sinon, pourquoi ne pas citer ces enseignants violents et même essayer un dossier en justice pour trouble et désertion occasionnés? Si ceux-là mêmes m’avaient troublé une vie conjugale, je publie les noms et prénoms pour les décourager, et je programme justice ou plainte gendarmerie. Qu’en dira le ministère et son ministre concerné? Mr Sankara, vous êtes trop gentil.

    3 janvier 2019
  • il fo les amener en justice!

    4 février 2019

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