SIT-IN A L’HOPITAL SOURO SANOU
La sous-section du Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) de l’hôpital Souro Sanou a organisé, le mercredi 26 février 2020, un sit-in à l’effet d’avertir et d’interpeller les autorités sur certains aspects ayant trait au fonctionnement de l’hôpital et aux salaires des agents. Selon le secrétaire général de ladite sous-section SYNTSHA, Yaya Traoré, les raisons évoquées justifient ce sit-in.
C’est pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail, que les agents de santé du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso ont déserté leur lieu de travail pour observer un sit-in. Durant trois jours, ils seront déterminés à faire entendre leur voix à travers un sit-in qui durera de 7h 30 à 11h. Essentiellement deux points sont à l’origine de ce débrayage, à savoir le fonctionnement des services et la question de rémunération des agents. En ce qui concerne le fonctionnement des services, les agents dénoncent le manque criard de matériels de travail dans les différents services tels que, entre autres, l’imagerie où le scanner est bloqué depuis plus d’un an, la maternité où il n’y a pas assez de salles pour prendre les cas de césariennes, la pédiatrie, les urgences, la chirurgie orthopédique et traumatologique, etc. Selon le SG Yaya Traoré, cet état de fait entraîne un déferrement des malades dans des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA) ou dans d’autres formations sanitaires alors que c’est le contraire qui devrait se faire. Pour le SG, ce dysfonctionnement est vraiment regrettable pour un tel hôpital de référence. En ce qui concerne les rémunérations, les agents de santé critiquent l’application des droits des travailleurs. Ils dénoncent en l’occurrence le manque de professionnalisme dans le traitement des salaires. « Il y a certaines personnes qui ont eu des difficultés pour entrer en possession de leurs salaires et d’autres dont le salaire a été viré dans un compte autre que le leur. Certaines personnes n’ont même pas eu de salaire», a déclaré le SG. M. Traoré a également évoqué un problème d’injustice dans l’octroi de certaines indemnités, à savoir la contagion où l’on distingue les indemnités selon que l’on soit dans l’administration ou aux soins. La sous-section syndicale promet des mesures plus énergiques si ses revendications ne sont pas prises en compte. Les Hommes de médias ont fait un tour au niveau des administrateurs afin de requérir leur version par rapport au problème posé. Mais le chargé de communication leur a promis un entretien le jeudi 27 février 2020.
Emmanuel SOMBIE