LA MISSIVE A MON ONCLE
Cher oncle,
C’est avec un réel pincement au cœur que j’ai suivi le coup d’Etat survenu le 24 janvier dernier chez vous, au Burkina ; lequel a mis fin au régime Kaboré. Comme tu l’as si bien dit la semaine dernière dans ta lettre, c’est vraiment dommage que cette situation vienne s’ajouter aux crises sécuritaire et sanitaire que connait le pays. Mais bon, espérons que les nouvelles autorités sauront répondre et le plus rapidement possible, aux aspirations profondes du peuple. Tel est mon souhait, pardon, notre souhait, ici sur les bords de la lagune Ebrié. En effet, les deux pays étant intimement liés, tout ce qui touche à l’un, a des répercussions immédiates sur l’autre. C’est pourquoi nous prions Dieu pour que la paix, le calme et la sérénité reviennent au plus vite. Et s’il y a bien quelqu’un qui souhaite un retour rapide à l’ordre normal, c’est le président Alassane Ouattara. Dans un audio de 7 mn 33 s, circulant sur les réseaux sociaux, attribué à ce dernier, on l’entend plaider la cause du Burkina lors du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO, le 28 janvier dernier. Il a décliné ses deux priorités, à savoir « la restauration de l’ordre constitutionnel et l’accompagnement du Burkina dans la lutte contre le terrorisme, pour éviter un effondrement total du pays, qui constituerait une menace pour la paix et la sécurité de notre région ». Aussi a-t-il émis le vœu de l’ouverture de discussions avec le gouvernement de transition en vue de préparer « un chronogramme crédible qui puisse être soumis à la CEDEAO pour examen ». Ce qui démontre tout son intérêt pour le pays. On ose espérer qu’il sera entendu et que de grandes résolutions sortiront du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de ladite institution, prévu demain 3 février, à Accra.
Décédé le 5 février 2021, Dona Fologo sera inhumé le 5 février 2022
Mais avant de s’envoler pour le pays de Kwame N’Krumah, le chef de l’Etat recevra les vœux de nouvel an des Corps constitués, des missions diplomatiques et des organisations internationales accréditées en Côte d’Ivoire, le 2 février. Cette cérémonie qui était initialement prévue pour le 6 janvier dernier, avait été reportée en raison de la résurgence de la pandémie du Covid-19.
Cher oncle, j’espère que l’appel des évêques ivoiriens à l’avènement de « l’Ivoirien nouveau », trouvera un écho favorable auprès de la communauté éducative. Réunis pour leur 120e assemblée plénière tenue du 24 au 30 janvier 2022, à Gagnoa, les évêques ont décrié les maux qui minent l’école ivoirienne avant d’exhorter les différents acteurs, notamment le gouvernement, les fondateurs d’établissements, les parents d’élèves et les élèves à jouer, chacun à son niveau, sa partition. Pour eux, la Côte d’Ivoire qui a « besoin d’hommes compétents, se doit d’être ensemble, pour arriver à renverser la tendance ». Ils ont surtout encouragé les parents d’élèves à accorder davantage d’intérêt à l’éducation de leurs enfants et à ne pas les abandonner entre les mains des seuls enseignants.
Cher oncle, la Faucheuse a encore fait parler d’elle dans la grande famille politique ivoirienne. En effet, l’ex-ministre de la Production animale et des ressources halieutiques, sous l’ère Laurent Gbagbo et cadre du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), Alphonse Douati, est décédé le 30 janvier dernier à Abidjan, à l’âge de 67 ans. Il était membre du Conseil stratégique et politique (CSP) du PPA-CI. En attendant d’en savoir plus sur la date de son enterrement, Laurent Dona Fologo, décédé le 5 février 2021, sera, lui, inhumé le 5 février 2022, soit un an jour pour jour, après sa mort. Il sera enterré dans le même caveau que sa mère à Péguékaha, son village natal, dans le département de Sinématiali, comme il l’a souhaité. Qu’ils reposent tous en paix!
C’est là que je m’arrête. Au revoir et que Dieu nous protège!
Ton neveu