HomeLa chronique du fouTRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Quand le gouvernement coupe l’herbe sous les pieds de « comploteurs »  

TRANSITION POLITIQUE AU BURKINA : Quand le gouvernement coupe l’herbe sous les pieds de « comploteurs »  


La semaine dernière, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, dans un communiqué rendu public, attirait l’attention de l’opinion nationale sur la présence signalée de personnes de nationalité étrangère qui, de connivence avec des « complices nationaux », travaillent à semer le chaos avec pour objectif final de « déstabiliser la transition » en cours. Pour moi, cette information est à prendre très au sérieux d’autant plus qu’elle émane de sources officielles. Tant que cela relevait de la rumeur, on pouvait ne pas y accorder du crédit. On pourrait même penser que c’était l’œuvre de spécialistes de fausses informations, qui cherchent à semer la psychose. Mais cette fois-ci, ce n’est pas le cas. C’est pourquoi je tiens à féliciter les autorités qui ont fait le choix de communiquer sur cette affaire. Car, en d’autres temps, ces genres d’informations étaient tenues secrètes tant et si bien qu’elles ne circulaient que dans les cercles du pouvoir. Et je parie qu’en choisissant de communiquer, le gouvernement coupe l’herbe sous les pieds de l’ennemi. Il prouve ainsi qu’il a une longueur d’avance sur lui. Ce qui est, somme toute, normal. Car, on ne badine pas avec tout ce qui relève de la sûreté de l’Etat. Cela dit, c’est le lieu de rendre hommage aux services de renseignements qui, il faut le relever, font un travail remarquable, surtout dans ce contexte marqué par une grave crise sécuritaire qui menace notre pays dans son existence. Grâce à eux, ont été déjoués des projets de déstabilisation du pays.

 

J’invite le gouvernement à mettre un point d’honneur à traquer tous les renégats

 

Grâce à eux également, ont été neutralisées des bandes armées qui préparaient des assauts contre des villages de notre pays. Toutefois, il faut maintenir la vigilance. Car, comme on le dit, en matière de sécurité, il y a pas de risque zéro. En témoigne cette nouvelle alerte qui fait suite à une autre lancée par le ministre en charge de la défense, qui attirait l’attention de l’opinion sur de possibles attentats aux ambulances piégées dans notre pays. Tout cela m’amène à me poser des questions sans réponse. Qui en veut à notre pays ? Qui sont les complices nationaux des déstabilisateurs ? En fait, j’ai parfois envie de verser des larmes quand j’entends qu’il y a des compatriotes qui, de connivence avec l’ennemi, sont prêts à brûler le Burkina Faso pour griller leur maïs. Pour moi, quand un pays est attaqué, tout le corps social doit rester soudé et ne doit laisser transparaître la moindre fêlure que peut exploiter l’ennemi. Malheureusement et à mon corps défendant, je fais le constat que tel n’est pas le cas. C’est pourquoi j’invite le gouvernement à mettre un point d’honneur à traquer tous ces renégats jusque dans leurs derniers retranchements. Il ne faut pas leur donner le moindre répit. Personnellement, je soutiens toute initiative qui va dans ce sens ; le souci étant de préserver le Burkina de tout mal.  En revanche, je suis farouchement opposé à toute forme de chasse aux sorcières dirigée contre des compatriotes pour la simple raison qu’ils se posent en critiques de la gestion des affaires par les autorités de la transition. Si tel est l’objectif recherché, je ne me laisserai jamais embarquer. Car, pour moi, en critiquant la conduite des affaires, l’objectif n’est pas toujours de déstabiliser mais d’améliorer. Il faut savoir faire la part des choses, bonnes gens !

 

« Le Fou »


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