HomeOmbre et lumièreABRAHAM BADOLO, PRESIDENT DE L’ADP : « Nous sommes insatisfaits du bilan de la transition »

ABRAHAM BADOLO, PRESIDENT DE L’ADP : « Nous sommes insatisfaits du bilan de la transition »


L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a organisé une conférence de presse le 22 août 2015 au Centre national de presse Nobert Zongo à Ouagadougou. Au menu de cette rencontre avec les Hommes des médias, faire le bilan de la fin de la transition et se prononcer sur le dépôt des dossiers des candidatures à la présidentielle.

 

« A deux mois de la fin de la transition, nous sommes insatisfaits de son bilan, le peuple est mécontent, car les préoccupations des jeunes n’ont pas été prises en compte. Des solutions n’ont pas été trouvées pour les familles des martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, la justice n’a pas été non plus rendue à ces derniers». C’est ce qu’a d’entrée de jeu déclaré le président de l’ADP Abraham Badolo lors de la conférence de presse tenue le 22 août dernier à Ouagadougou. Cette rencontre avec la presse s’articulait autour de deux points, dont le bilan de la transition, que M. Badolo trouve insatisfaisant, car pour lui, rien n’a changé depuis la chute du régime de Blaise Compaoré et ceux qu’on croyait venus changer les choses sont ceux-là mêmes qui, a-t-il estimé, profitent de l’insurrection au détriment du peuple. Et sur le dépôt des dossiers des candidatures à la présidentielle 2015 qui a pris fin le vendredi 21 août dernier, il a tenu à se prononcer. Pour les candidatures des 22 candidats à la présidentielle, Abraham Badolo dit ne pas prendre partie s’il faut exclure certains ou pas, car pour lui, le peuple est celui qui est censé juger le programme de chaque parti avant de faire son choix. L’action de certaines Organisations de la société civile (OSC), qui demandent l’annulation de la candidature de certains partis politiques, a-t-il poursuivi, ne va pas contribuer à l’apaisement. « Nous avons intérêt à parler de tolérance et de paix en cette période sensible », a-t-il soutenu. Le président de l’ADP dit avoir confiance au Conseil constitutionnel pour ce qui concerne le rejet de candidatures de certains partis, tout en signifiant qu’étant un Burkinabè, il ne peut pas prendre partie. Toutefois, il a souligné que l’avenir du pays se trouve entre les mains du Conseil constitutionnel.

Valérie TIANHOUN

 


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