ACCES ET QUALITE DES SERVICES SOCIAUX DE BASE DANS LA VILLE DE KOUDOUGOU: La CCVC / Boulkièmdé interpelle les autorités locales
Dans le cadre des actions d’interpellation des autorités locales et nationales sur les problèmes qui minent l’épanouissement des populations, les responsables de la CCVC/ Boulkièmdé étaient face à la presse le vendredi 9 septembre 2016.
Objectif : interpeller les autorités locales à prendre les dispositions pour améliorer et rendre accessibles les services sociaux de base aux populations d’une part, et d’autre part inviter la population à se mobiliser pour la marche-meeting dans le cadre de la commémoration de l’an I de la résistance victorieuse contre le coup d’Etat, prévue pour le 17 septembre prochain.
Après la démarche citoyenne de l’organisation démocratique de la jeunesse (ODJ) auprès des responsables des services de l’ONEA et de la SONABEL pour réclamer une amélioration des services et leur accessibilité à la population, c’est au tour de la CCVC/ Boulkièmdé de donner de la voix, conformément à sa mission de protection des droits des populations à un mieux être. Cette fois, sur tous les services sociaux de base de la ville de Koudougou, à travers une conférence de presse tenue le 9 septembre dernier su siège de MBDHP. Et le tableau peint par l’orateur principal, Kisito Dakio, n’est pas du tout reluisant. Un constat amer qui montre que plus rien ne va, malgré les promesses pittoresques des nouvelles autorités lors des élections présidentielle et législatives du 29 novembre dernier. « Aujourd’hui les populations de Koudougou vivent un vrai calvaire, surtout en matière de fourniture d’eau et d’électricité », a-t-il noté et d’ajouter : « Depuis un certain temps, plusieurs quartiers des zones périphériques ne sont toujours pas atteints par l’extension de la SONABEL et du réseau de canalisation de l’ONEA. Pire, les populations sont victimes des coupures intempestives d’eau et d’électricité. Pourtant, les factures sont salées ». Un fait qui, selon le président de la CCVC, ressemble à une escroquerie bien planifiée. Outre ces deux points, toujours dans sa déclaration liminaire, M. Dakio dira que la situation est plus grave au niveau des formations sanitaires. Car la gratuité des soins médicaux prônés au bénéfice des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans n’est qu’un leurre. Et très vite, poursuit-il, l’espoir suscité par cette mesure s’est traduit en un cauchemar puisqu’il y a rupture. A cela s’ajoute la situation révoltante, selon lui, du CHR de Koudougou. « En plus de la surpopulation des urgences médicales et de la pédiatrie, la morgue du CHR ne fonctionne pas », relève t-il. Dans le domaine de l’éducation, la CCVC regrette la prolifération des établissements privés dans la province, aux yeux et au su de tout le monde. Quant au domaine sécuritaire, elle a mentionné celui lié surtout à la divagation des animaux, aux voies sans issues et crevassées, aux nuisances sonores et celles causées par l’élevage intensif pratiqué en ville dans les concessions, dégageant des odeurs insupportables. Face à ce tableau sombre, la coordination provinciale interpelle chaque autorité, à son niveau de compétences, à prendre les dispositions pour renverser la balance dans le bon côté, dans un bref délai. Sinon, dira la CCVC/ Boulkièmdé, des actions fortes seront entreprises pour mieux se faire entendre. Par ailleurs, au cours de cette conférence, la CCVC/ Boulkièmdé a annoncé la tenue d’une marche-meeting le 17 septembre prochain dans le cadre de la commémoration de l’an I de la résistance victorieuse contre le coup d’Etat du Général Gilbert Diendéré, et invite tous les démocrates et patriotes à sortir massivement.
Modeste BATIONO