ACTIVITES PREPARATOIRES DE LA RENTREE SCOLAIRE 2016-2017 : Les encadreurs pédagogiques suspendent leur participation

A la veille de la rentrée scolaire 2016-2017, le Syndicat national des encadreurs pédagogiques du premier degré (SNEP/PD) a décidé de monter au créneau. En effet, lors d’une conférence de presse animée le mardi 13 septembre 2016 à Ouagadougou, le syndicat a annoncé des mesures dont la suspension de sa participation aux activités préparatoires de la rentrée scolaire.

 

«Nous avons signifié à monsieur le ministre, notre décision de suspendre notre participation aux activités préparatoires de la rentrée scolaire 2016-2017 pour compter du 15 septembre 2016 sur toute l’étendue du territoire et ce, jusqu’à nouvel ordre.» Ainsi s’est exprimé Bertin Toé, secrétaire général du Syndicat national des encadreurs pédagogiques du premier degré (SNEP/PD), lors d’une conférence de presse tenue le 13 septembre dernier à Ouagadougou. En montant ainsi au créneau, le SNEP/PD se dit déterminé à prendre toutes les dispositions pour l’aboutissement de ses points de revendications au bénéfice du monde enseignant du premier degré. Pour le syndicat, relève Bertin Toé, il s’agit de prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur les misères et les injustices subies par le corps enseignant du premier degré au Burkina Faso et cela se ressent au niveau du plan de carrière des personnels de l’enseignement du premier degré, les moyens de travail et la responsabilisation des agents aux postes stratégiques du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation (MENA). Face à ce constat, le SNEP/PD dit avoir interpellé, le 13 mai 2016, le premier responsable de leur département de tutelle à travers une correspondance où il est fait mention d’une plateforme revendicative en 17 points. Une lettre lui a été ensuite adressée le 12 juillet dernier, et n’ayant pas reçu de réponse de la part du ministre, le secrétaire général Bertin Toé indique qu’un dernier appel au dialogue lui a été adressé le 9 septembre dernier.

Dernier appel au dialogue où le SNEP/PD renouvelle ses doléances au ministre. Il s’agit, entre autres, de la dotation des Circonscriptions d’enseignement de base (CEB) en moyens conséquents de travail avant la rentrée scolaire 2016-2017 ; du reclassement des instituteurs principaux en A1 et des CPI et IEPD en catégorie P ; de la relecture du plan de carrière des personnels de l’enseignement du premier degré pour le rendre plus attrayant, motivant et valorisant ; de la relecture consensuelle de l’organigramme du MENA ; de la délivrance de diplômes aux encadreurs pédagogiques sortants de l’Ecole normale supérieure (ENS) de Koudougou et l’établissement de leur équivalence avec les diplômes académiques ; de l’harmonisation de l’organisation des examens et concours scolaires et professionnels du MENA. Les syndicalistes disent en avoir assez et qu’ils ne vont pas continuellement adresser des correspondances à l’autorité qui fait toujours la sourde oreille face à leurs préoccupations. La non-participation aux activités préparatoires aura des conséquences, comme l’a relevé Pierre Zangré du SNEP/PD. Le ministre peut faire sa rentrée, dit-il, mais l’une des conséquences est qu’il n’aura aucune donnée sur l’effectif des élèves, enseignants et établissements. Pour le SNEP/PD, les autorités doivent se donner les moyens d’éduquer si elles se préoccupent de l’avenir des enfants du pays.

 

Antoine BATTIONO