HomeA la uneADAMA YAMEOGO, SG NATIONAL DU BUREAU DES ANCIENS DE LA NAFA : « Djibrill Bassolé est un prisonnier politique »

ADAMA YAMEOGO, SG NATIONAL DU BUREAU DES ANCIENS DE LA NAFA : « Djibrill Bassolé est un prisonnier politique »


C’est dans une salle archicomble que la conférence initiée par l’Union des anciens de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) s’est tenue, le 9 juillet dernier, au Centre national du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA), à Ouagadougou. Une conférence tenue sous  la présidence de Adama Yaméogo, secrétaire général national du bureau des anciens de la NAFA, pour demander instamment la libération de Djibrill Bassolé, incarcéré pour son rôle présumé dans le putsch manqué de septembre 2015. C’était en présence de députés, de militants et sympathisants dudit parti, et de nombreux chefs coutumiers.

 

« La mise aux arrêts de Djibrill Bassolé est de ce fait un règlement de compte politique qui ne répond à aucune règle juridique. (…) . Nous demandons purement et simplement la libération de Djibrill Bassolé ». Ces propos sont de Adama Yaméogo, secrétaire général national du bureau des anciens de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA). C’était le 9 juillet dernier, à Ouagadougou. En effet, l’Union des anciens de la NAFA a organisé une conférence de presse pour attirer l’attention de l’opinion sur le « cas Djibrill Bassolé » et exiger la mise en liberté de ce dernier, incarcéré depuis plus de 9 mois à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). Pour l’occasion, le Centre national du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA) était bondé de monde. Sur la façade du bâtiment, trônait une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Libérez Djibrill Bassolé ». De même, à l’intérieur de la salle, une autre banderole portait la mention : « Vérité, justice et liberté pour Djibrill Bassolé ». La salle était archicomble. Beaucoup sont restés debout, faute de places assises disponibles. Aux premières places, une flopée de bonnets rouges. Un harangueur de foule, s’évertuait à tenir le public en haleine, notamment à l’aide de slogans réclamant la mise en liberté de Djibrill Bassolé. C’est à 10h 20 que les officiels ont fait leur entrée dans la salle, sous les ovations du public. La cérémonie pouvait commencer.

 

« Même si tu danses dans l’eau, tes ennemis diront que tu soulèves de la poussière »

 

Le représentant des anciens, celui des femmes, le président du comité d’organisation et le représentant de l’association des coutumiers, se sont succédé au parloir, pour, chacun à sa façon, demander instamment la libération de leur mentor. « S’ils n’ont rien contre lui, qu’on le libère. Et nous sommes prêts à aller jusqu’au bout de cette lutte », ont-ils déclaré en substance. « Même si tu danses dans l’eau, tes ennemis diront que tu soulèves de la poussière », a dit pour sa part Adama Yaméogo, secrétaire général national du bureau des anciens de la NAFA. Une sagesse du pays moaga qui selon lui, résume bien la situation que vit Djibrill Bassolé. « Aujourd’hui, il faut reconnaître que ceux qui accusent Djibrill Bassolé, peinent à trouver des preuves pour le maintenir en prison », a soutenu Adama Yaméogo. Pour lui, de l’affaire des écoutes téléphoniques à celle de la participation des avocats étrangers au dossier en passant par l’accusation d’incitation à l’indiscipline, tout laisse croire que Djibrill Bassolé « est purement et simplement un prisonnier politique ».

Parlant du dernier verdict rendu par la CEDEAO autorisant Djibrill Bassolé à librement choisir ses avocats, Adama Yaméogo a estimé que les droits de ce dernier ont été « volontairement, intentionnellement et délibérément violés par la Justice burkinabè ». D’où la nécessité, selon lui, d’une véritable Justice indépendante et à l’abri des pressions politiques. Et de réitérer l’appel à la libération de Djibrill Bassolé.

La rencontre a été également l’occasion pour évoquer la situation de la NAFA. Pour Adama Yaméogo, le parti a toujours gardé un comportement responsable et  républicain, et ce malgré les torts qu’il a subis, notamment le gel des avoirs, les arrestations arbitraires et les menaces. «  Force est de constater que malheureusement aujourd’hui, il y a deux catégories de Burkinabè, c’est-à-dire ceux qui subissent et qui ont un comportement républicain et ceux qui ont le droit d’intimider, de menacer, de brûler, de casser, d’empêcher la tenue des élections, en toute impunité car protégés par un certain pouvoir », a déploré Adama Yaméogo. Il a, pour conclure, rappelé que le Burkina a besoin de tous ses fils et filles, afin qu’au-delà de la haine inutile, chacun apporte sa pierre pour l’édification de la patrie.

 

Thierry Sami SOU

 

 

 

 

3- … ses camarades ont demandé la libération de Djibrill Bassolé

 

4- Militants et sympathisants de la NAFA se sont fortement mobilisés


Comments
  • Et ceux que les RSP et djihadistes ont éliminer, demandez à ce que Djibril les libère aussi. Ils ont aussi droit à ne ce reste qu’une liberté provisoire!

    11 juillet 2016
  • Commentaire…

    11 juillet 2016

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