HomeOmbre et lumièreAGRESSION DE GUEZOUMA SANOGO A KAYA : L’AJB et le SYNATIC en synergie pour défendre la liberté de la presse au Burkina

AGRESSION DE GUEZOUMA SANOGO A KAYA : L’AJB et le SYNATIC en synergie pour défendre la liberté de la presse au Burkina


Les bureaux  nationaux de  l’Association des journalistes  du Burkina (AJB) et  du Syndicat  autonome des travailleurs  de l’information  et de la culture  (SYNATIC)  ont convié   tous les travailleurs  des  médias  privés et publics   à une importante  Assemblée générale  le vendredi  19 mai 2017, au Centre national  de presse  Norbert Zongo (CNP-NZ). L’ordre du jour de cette rencontre portait essentiellement sur la sécurité des  reporters, suite à l’agression de notre confrère Guezouma Sanogo, le 12 mai dernier, lors de l’ouverture  de la Journée nationale du paysan (JNP) à Kaya.

 

Après l’élan de solidarité des Burkinabè  autour de notre confrère  Guezouma Sanogo, agressé  par un  gendarme  le 12 mai dernier à Kaya   lors de  l’ouverture de la Journée nationale du paysan  (JNP), c’est  au tour  des associations et organisations  professionnelles des médias  du Burkina Faso     de condamner  cette  violence gratuite  exercée sur le président  de l’AJB.  En effet, les bureaux nationaux  de   l’Association des journalistes du Burkina Faso   (AJB) et du  Syndicat autonome des travailleurs de  l’information et de la culture (SYNATIC)    ont, dans une déclaration commune, fustigé  cet acte qui n’est autre qu’une grave atteinte à la liberté de la presse. « L’agression de notre confrère Guezouma Sanogo à Kaya fut un véritable choc  pour l’opinion publique, pour tous les démocrates et tous les défenseurs de la liberté de la presse. Nous avons tenu à organiser cette rencontre pour encourager les consœurs et confrères  à ne  pas se laisser décourager par cet acte de violence inouïe qui ne répondait à aucune logique. Nous les invitons à faire toujours  preuve de professionnalisme  dans le traitement de l’information, à jouer leur rôle de veille, d’interpellation et aussi de défense des  intérêts de la  population », a dit d’emblée le président du SYNATIC,   Siriki Dramé.  Il a estimé, par ailleurs, que cette  agression sur Guezouma  Sanogo  à Kaya, ajoutée à d’autres actes de violences similaires, constituaient la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « Nous allons dresser une feuille de route à partir des propositions qui ont été faites ce soir, que nous soumettrons aux autorités. Nous ne sommes pas en guerre contre qui que ce soit. Je vous informe par ailleurs que nous nous réservons le droit de donner une suite judiciaire à cette affaire. Notre conseil s’en charge et vous serez informés de l’évolution de la situation », a-t-il soutenu. En attendant d’éventuelles poursuites  judiciaires  à l’encontre  de l’auteur de cette agression, les confrères qui ont effectué en grand nombre  le déplacement pour l’AG ont  tous  fait le constat que   la liberté  de la presse est dangereusement menacée  dans notre pays.

Face à tous ces actes visant à détruire  la presse, ils ont   dressé    une feuille de route  qui s’articule autour de 26 propositions que le comité d’éthique (AJB et SYNATIC) soumettra incessamment   aux autorités. Au nombre de ces résolutions, figurent  en bonne place, les conditions d’exercice du métier de journaliste  que sont : créer un cadre juridique  favorable à l’exercice du métier de journaliste, garantir la sécurité des journalistes, des entreprises de presse et la confidentialité des sources d’information, faciliter l’exercice de la liberté syndicale des  journalistes, etc.  Venu  apporter son soutien à  Guezouma Sanogo, le doyen  Ali  Compaoré a  livré un témoignage émouvant   quant à  ses nombreux déboires dans le milieu.  Il s’est surtout offusqué  de l’attitude de certains journalistes qui passent le clair de leur temps à louvoyer  la lutte  syndicale pour des intérêts nombrilistes. « Nous ne dévons pas avoir d’amis parmi les politiciens. Ce sont des gens qui nous exploitent dans le cadre de notre boulot. Moi qui vous parle, cela fait plus de 8 ans que Salifou Diallo (l’actuel président  de l’Assemblée nationale) et moi ne nous adressons pas la parole. Et pourtant, nous étions des amis », a-t-il conclu.

 

Seydou  TRAORE

 

 

Propos  d’Ali Compaoré

 

« Je suis là cet après-midi pour apporter mon soutien à Guezouma  Sanogo. Mais surtout pour que  tous les journalistes du Burkina Faso sachent qu’à travers  la personne  de Guezouma Sanogo, c’est nous tous qui sommes agressés. C’est notre profession que les gens sont en train de bafouer. Nous devons relever la tête et faire en sorte  que notre métier soit respecté,  que nous soyons respectés afin que tous les Burkinabè se  sentent heureux et qu’il y ait la liberté dans ce pays.  Parce qu’on s’est tant battu pour cela et il n’est  pas question qu’un individu, pour quelque raison que ce soit, vienne remettre cela  en cause. »


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