HomeA la uneAHMAD (président de la CAF) : « Dans tout processus de gestion, tout doit être transparent »

AHMAD (président de la CAF) : « Dans tout processus de gestion, tout doit être transparent »


La CAN des cadets qui s’est déroulée du 14 au 28 mai 2017 au Gabon, a été le premier grand évènement sur le terrain auquel a pris part le nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad depuis son élection le 16 mars 2017 à Addis-Abeba en Ethiopie. A la faveur de la finale pour laquelle, nous y étions, nous avons pris attache avec le président Ahmad mais, ayant un calendrier très chargé, il a fallu remettre les rendez-vous. Ce fut finalement au stade de l’Amitié d’Agondjé, juste avant la finale remportée par le Mali devant le Ghana par 1 but à 0, que le président de la CAF, Ahmad s’est entretenu avec nous, véritablement au pas de course.   

 

Le Pays : Un peu plus de deux mois après votre élection, sentez-vous que le costume de la CAF est plus grand que vous ne le pensiez ?

 

Ahmad : Je n’ai jamais senti cela même si c’est vrai qu’il y a beaucoup de challenges, de réorganisation, de réformes à apporter. C’est comme toute autre fonction et je ne vois pas la différence.

 

En dehors des nominations des présidents des commissions permanentes et de leurs vice-présidents qui, par contre, constituent une innovation majeure, le changement tant attendu n’est pas encore visible alors que vous en avez parlé lors de votre campagne ?

 

C’est déjà cela la différence. Nous allons organiser un symposium au mois de juillet prochain au Maroc, et tous les acteurs du football seront invités pour discuter du futur et du devenir du football africain au niveau surtout des compétitions. Il y aura aussi une assemblée générale extraordinaire pour la réforme statutaire. Voilà entre autres des changements qui vont s’opérer. On verra après pour la suite puisqu’il y aura des décisions et des résolutions qui vont être prises.

 

Des débats se mènent depuis un moment sur la périodicité de la CAN où certains soutiennent celle de janvier – février pendant que d’autres proposent la période de juin. Etes-vous pour quelle période, surtout qu’il est dit que vous êtes favorable pour juin afin de satisfaire aux exigences du football européen ?

 

Nous nous ne dépendons pas des exigences des gens mais, des besoins du football africain. La période du déroulement des phases finales de la CAN fait aussi partie de l’objet en discussion lors du symposium prévu en juillet. Pour l’instant, je ne peux rien dire à ce sujet mais, revenez après le symposium, et je pourrai vous dire ce qui va se passer.

 

Pourquoi renoncez-vous à vos indemnités alors que vous décidé de verser 20 mille dollars par an comme prime aux présidents de fédération ?

 

Il ne s’agit pas de renoncement parce que, selon les principes de la bonne gouvernance, il y a une forme à respecter. Au niveau de la nouvelle gouvernance et des réformes que nous préconisons, cela doit faire partie de notre politique de changement. Il faut que tout soit transparent dans tout processus de gestion et surtout, que la prise de toutes décisions doit être collective. Et désormais, avant de fixer ce genre de rémunération, il y aura des procédures à suivre.

 

Quelle est votre réaction suite à la déclaration du président de la Fédération zimbabwéenne de football, Phillip Chiyangwa qui demande à ce que la procédure d’attribution de la CAN 2023 (NDLR : cette CAN a été attribuée à la Guinée) soit revue ?

 

Je ne peux pas vous répondre aujourd’hui. Mais, attendons tous que le symposium se tienne et après, nous allons échanger sur les décisions qui seront prises et vous aurez toutes les informations nécessaires sur ce volet des compétitions.

 

Il se fait de plus en plus des échos disant que vous êtes sous l’emprise des Anglophones qui ont été très solidaires autour de votre candidature et qui réclament aujourd’hui une bonne partie des fruits de la victoire. Quelle est votre réaction ?

 

Dans une élection, ce n’est pas seulement une tendance qui vous permet de la gagner. Il y a tout le monde à savoir les Francophones, les Anglophones, les Arabophones, les Lusophones. Et c’est pour cela que je dis que les présidents de fédération m’ont élu pour diriger l’ensemble des associations membres de la CAF.

 

Propos recueillis à Libreville par Antoine BATTIONO

 

 


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