HomeA la uneAN I DES KOGLWEOGO A SAPONE: 188 Présumés délinquants appréhendés

AN I DES KOGLWEOGO A SAPONE: 188 Présumés délinquants appréhendés


 

Institués depuis le 30 novembre 2015, les Koglwéogo de Saponé dans la province du Bazèga, avec à leur tête Issa Compaoré, ont présenté le bilan de leur première année d’existence. Plein de lauriers, les Koglwéogo de Saponé ont pu mettre la main sur plus de cent quatre-vingt-huit (188) présumés délinquants et un  lot important de matériels dont la valeur est estimée à plus de trente-six millions quatre cent soixante-quinze mille (36 475 000) F CFA. Des chefs coutumiers parrains des Koglwéogo étaient présents à la cérémonie de ce 20 février 2017.

 

Venus du Ziro, du Bazèga et du Kadiogo, les Koglwéogo de Saponé ont présenté à la foule sortie nombreuse sur le site des Koglwéogo sise à saponé marché, le bilan des activés qu’ils ont pu mener sur le terrain depuis leur création, soit exactement il y a une année de cela. Il a essentiellement été question du butin saisi entre les mains des présumés délinquants, de leurs nombres et de la valeur du matériel volé. Seize (16) motocyclettes toutes marques confondues dont neuf (9) ont été remises à leurs propriétaires, trente-quatre (34) vélos paniers, soixante-quatre (64) bœufs, soixante-douze (72) ânes, trois (3) taxis-motos, cent cinquante-six (156) petits ruminants, cent soixante-huit (168) téléphones portables et vingt (20) cartes mémoires, cent deux (102) poulets, cinq chaises (5), sept (7) plaques solaires, sept (7) postes radio, trois cent quatre (304) cageots, vingt (20) Seko, des marchandises de boutique estimées à plus de 150 000 F  CFA, de la drogue, des faux billets d’argent de près de 100 000 F CFA, de l’argent liquide à hauteur de huit cent mille (800 000) F CFA, deux cent quatre (204) œufs, des tangelos (oranges) remplissant au moins deux sacs de 50 kilogrammes et autres produits, le tout d’une valeur d’environ trente-six millions quatre cent soixante- quinze mille deux cents francs (36 475 200) F CFA sont les éléments du bilan. Les présumés délinquants, eux, sont au nombre de cent quatre vingt-huit (188) qui ont été appréhendés. Ce bilan, ajoute Idrissa Kalmogo, chargé de mission des Koglwéogo de saponé, est très peu par rapport aux pertes que les ressortissants de saponé ont subies. Il n’est pas, précise-t-il, exhaustif. Nous travaillons en collaboration avec les forces de l’ordre. Dans beaucoup de cas, nous avons bénéficié de leur concours pour mener certaines opérations. Nous leur sommes reconnaissants.  Les bandits, tout comme leurs butins que nous saisissions, sont remis  aux forces de l’ordre. Il souligne que la disponibilité du carburant pour les déplacements et souvent les incompréhensions avec les forces de l’ordre sont, entre autres, les problèmes qu’ils rencontrent.  Sin Naaba Koutou, chef du village de Watenga et le chef du village de Tanghin, parrains des Koglwéogo, sont unanimes à reconnaître que les Koglwéogo sont utiles et rendent  d’innombrables services. Grâce à eux, les voleurs ont temporisé. Pour le chef de Tanghin, l’élevage et l’agriculture sont les principales activités du  village et c’est beaucoup plus avec les animaux qu’ils cultivent. Si un voleur vient donc à les déposséder, c’est un suicide pour la victime. Donc, nous ne pouvions que saluer l’acte des Koglwéogo qui n’ont que le voleur pour seul ennemi. Il a tenu à faire comprendre à la population qu’elle doit s’organiser pour la défense de ses intérêts. Selon Moussa Ouédraogo de Bissiri, un village de Kombissiri, chef des Wibsé (aigles censés poursuivre le bandit) des propos de ceux qui ont pu croiser le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, il ressort qu’il n’a rien contre les Koglwéogo, surtout si ces derniers œuvrent au bien-être des citoyens. Roch Marc Christian Kaboré a conseillé de ne plus porter d’armes avec les canons pointés vers le ciel. Il leur a en outre demandé de se démarquer des faits et gestes pouvant les confondre avec les djihadiste en ayant avec eux leur carte de membre. Il leur a conseillé d’éviter de pourchasser un bandit  dans un autre territoire car cela peut créer des conflits. Moussa Ouédraogo poursuit en disant que toute personne de bonne foi, s’oppose au vol et tout chef aime la sincérité, la loyauté. D’autres interventions ont ponctué la cérémonie.

 

Pascal TIENDREBEOGO (Correspondant)

     


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