HomeOmbre et lumièreARMATURE URBAINE NATIONALE : Le rapport peaufiné et adopté

ARMATURE URBAINE NATIONALE : Le rapport peaufiné et adopté


Le ministère de l’Urbanisme et de l’habitat, à travers la Direction générale de l’urbanisme, de la viabilisation et de la topographie a organisé, le mardi 29 novembre 2016 à Ouagadougou, un atelier national de validation de l’armature urbaine du Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture de cet atelier a été présidée par le ministre Dieudonné Maurice Bonanet.

 

Le Burkina Faso enregistre l’un des taux de croissance urbaine les plus rapides du monde. Il occupe, selon le rapport de la Fondation Mo Ibrahim concernant les dynamiques urbaines en Afrique de 2015, le 2e rang en Afrique avec 5,9% entre 2010 et 2015. Ces statistiques ont été dévoilées par le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, Dieudonné Maurice Bonanet, à l’ouverture de l’atelier national de validation de l’armature urbaine nationale, le 29 novembre. Cet atelier a été entièrement consacré à l’examen et à la validation du rapport sur l’armature urbaine nationale. Les travaux de cet atelier permettront au Burkina Faso, de disposer d’un rapport d’armature urbaine qui décline, selon le ministre Bonanet, un réseau urbain fonctionnel catalyseur de développement de l’ensemble du territoire national. Le besoin d’organiser le réseau urbain national à travers une armature revêt, a-t-il rappelé, un enjeu aussi bien pour les planificateurs, les aménageurs que pour les décideurs politiques. En effet, l’armature urbaine se définit, a dévoilé Maurice Bonanet, comme une politique stratégique qui structure et hiérarchise l’ensemble des villes tout en tenant compte de leurs fonctions et de leurs zones d’influences dans un territoire donné, afin de constituer un réseau fonctionnel. Cette armature urbaine nationale permet ainsi, a-t-il indiqué, de replacer les villes au cœur du développement harmonieux. Elle revêt de ce fait, une importance capitale dans la planification du développement socio-économique, quand on sait que toutes les activités au Burkina Faso sont regroupées à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Ces grandes villes rassemblent, à elles seules, plus de la moitié de la population urbaine et les principaux centres de décision et de pouvoirs économique, politique et administratif. S’il est vrai que toutes les villes ne peuvent pas avoir le même poids et les mêmes fonctions, a reconnu le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, chacune doit jouer, compte tenu de sa spécificité, sa partition pour booster le développement du pays. Dès lors, il faut travailler à l’émergence d’autres pôles urbains, de manière à répartir les retombées du développement de la croissance et des activités économiques sur l’ensemble du territoire national. « C’est à ce niveau que réside l’importance de l’armature qui permet de prendre des décisions par rapport à ces questions », a confié Dieudonné Bonanet. A l’en croire, le processus d’élaboration du rapport provisoire sur l’armature nationale est un travail qui a démarré depuis une année. Ce travail qui a eu plusieurs phases, a débuté avec une réflexion des experts suivie de réunions au niveau du ministère de l’urbanisme et à son cabinet. « Maintenant, nous avons invité l’ensemble des acteurs (maires, députés, spécialistes des questions urbaines, …) pour échanger afin que tous ensemble, nous nous appropriions ce document national qui a son importance dans notre politique de planification urbaine », a expliqué le ministre en charge de l’urbanisme ; c’est cela l’enjeu de l’atelier qui permettra de valider le rapport final sur l’armature urbaine nationale. Après son adoption, il sera entrepris, a-t-il annoncé, une campagne nationale sur tout le territoire pour vulgariser et permettre aux pouvoirs locaux de s’approprier le document sur l’armature urbaine nationale, dans la perspective de réussir leur programme de développement local. Cette démarche est envisagée au moment où notre époque est perçue comme celle de l’ère urbaine. Du reste, plus de la moitié de la population mondiale vit, a rappelé Dieudonné Bonanet, dans les villes. Cette proportion sera de 60% en 2030, si l’on se réfère aux projections du système des Nations unies. « En outre, 90% de la croissance urbaine se produit dans les Pays en développement. Les villes occupent 3% des terres émergées mais elles représentent 70% du Produit intérieur brut, 60% de la consommation énergétique, 70% des émissions de gaz à effet de serre et 70% des déchets. Dans les 20 prochaines années, un doublement de la population urbaine est attendu en Asie et en Afrique subsaharienne. De cette tendance, le Burkina Faso n’est pas en marge », a constaté le ministre en charge de l’Urbanisme et de l’habitat.

 

Saïdou ZOROME (Collaborateur)

 

 

 

    


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