HomeBaromètreARRIVEE DES RESTES DES VICTIMES BURKINABE DU CRASH D’AIR ALGERIE : L’émotion était encore au rendez-vous

ARRIVEE DES RESTES DES VICTIMES BURKINABE DU CRASH D’AIR ALGERIE : L’émotion était encore au rendez-vous


C’est dans l’après-midi du 13 janvier 2015 que les restes de 17 Burkinabè victimes du crash du vol AH 5017 survenu le 24 juillet 2014, à Gossi au Mali, sont arrivés à l’aéroport international de Ouagadougou. Pour la circonstance, ils étaient nombreux les parents, amis et connaissances qui ont effectué massivement le déplacement pour assister à cet acte qui leur permettra enfin d’enterrer les leurs et de faire leur deuil. Etaient également présents plusieurs membres du gouvernement, avec à leur tête le Premier ministre Yacouba Isaac Zida, des autorités coutumières et religieuses, des chefs de missions diplomatiques. Comme il fallait s’y attendre, l’émotion était encore au rendez-vous.

C’est à 15h 25mn, à bord du Boeing 767-300 Der en provenance de Paris, que les dépouilles mortelles de 17 des victimes burkinabè sont arrivées, hier 13 janvier 2015 dans la capitale burkinabè. Sur les visages des familles, amis et proches, c’était la tristesse et la désolation, tout comme aux premiers moments du crash qui a coûté la vie à 116 personnes dont plus d’une vingtaine de Burkinabè. Le moment fatidique est intervenu lorsque les familles, amis et connaissances ont assisté au départ des cercueils couverts chacun du drapeau national et portés sur un porte-char pour le centre culturel Jean Pierre Guingané. Le spectacle était émouvant, intenable. C’était des pleurs par-ci, des cris par-là de parents et proches. Pour le général Gilbert Diendéré de la cellule de crise, à travers ce rapatriement des restes, les victimes regagnent ainsi leur terre natale, la terre de leurs ancêtres et il est de bon ton qu’un hommage leur soit rendu. A la question de savoir si l’arrivée des restes des victimes marquait la fin de l’épisode du crash, le général a répondu : « Ce n’est pas encore terminé dans la mesure où l’enquête technique continue. Nous sommes très confiants que nous parviendrons à réunir les causes ayant occasionné ce crash». Pour le Consul du Liban, Joseph Hage, qui a perdu neuf de ses compatriotes lors du crash, cet acte est important en ce sens qu’il permettra aux familles qui traversent des moments très difficiles depuis maintenant 6 mois, d’enterrer enfin leurs morts. « Ce sont des moments très difficiles, surtout que cela dure depuis 6 mois. Les parents des victimes reçoivent toujours les condoléances et ce sont toujours des moments pénibles. J’espère que les familles ayant reçu maintenant les restes des leurs, pourront les enterrer et ce serait moins pénible qu’avant cet acte », a-t-il confié. Les autorités religieuses étaient également là pour apporter leur solidarité aux parents des victimes en ces moments douloureux. Etaient de celles-là, le cardinal Philippe Ouédraogo, le pasteur Samuel Yaméogo du FEME, etc. « Nous sommes venus en tant que responsables de la communauté chrétienne, manifester notre proximité, notre solidarité envers toutes ces familles endeuillées. Nous prions pour tous les défunts et invoquons le Dieu de Miséricorde pour eux. Il a promis de sauver tous les Hommes et nous croyons qu’il va les sauver. Nous prions en outre pour les parents et les connaissances affligés par ce départ brutal. Que le Seigneur les fortifie dans la foi et l’espérance », a laissé entendre le cardinal.

Il faut noter que plusieurs ministres ainsi que le chef du gouvernement ont assisté à l’arrivée des restes des victimes. Dans la nuit, c’est le chef de l’Etat himself, Michel Kafando, qui s’est incliné sur les dépouilles mortelles au centre culturel Jean Pierre Guingané, au cours de la veillée.

Colette DRABO

 

 

 

 

 

 

 


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