ATTAQUES TERRORISTES A OUAGADOUGOU : Idriss Deby Itno sur les lieux du drame

Près d’une semaine après les attaques terroristes qui ont coûté la vie à une trentaine de personnes à Ouagadougou le 15 janvier 2016, le président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno, est venu le 21 janvier dernier dans la capitale burkianbè pour témoigner de la compassion du peuple tchadien aux Hommes intègres.

Les visites de compassion au peuple burkinabè meurtri par les attaques djihadistes du 15 janvier dernier, qui ont coûté la vie à une trentaine de personnes et occasionné une cinquantaine de blessés, s’intensifient. En effet, le président du Tchad, Idriss Deby Itno, par ailleurs président en exercice du G5 du Sahel était à Ouagadougou, le 21 janvier dernier, pour témoigner de vive voix, de sa solidarité et apporter son soutien moral aux populations du « pays des Hommes intègres ». Annoncé pour 10h00, l’avion de la délégation tchadienne a atterri à l’aéroport international de Ouagadougou aux environs de 10h20. Une forte délégation de la communauté tchadienne vivant au Burkina Faso, composée majoritairement d’étudiants, l’y attendait. Après les salutations d’usage, le président en exercice du G5 du Sahel, Idriss Deby Itno, a été reçu en audience à la salle d’honneur par son homologue Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso. Après un bref entretien, le président tchadien s’est rendu, en compagnie de son homologue burkinabè, sur les lieux du drame sis Avenue Kwame N’krumah, où il a constaté de visu les décombres de Splendid Hôtel et du restaurant Cappuccino. Pour la circonstance, l’Avenue Kwame N’krumah qui avait été ouverte à la circulation la veille (le 20 janvier dernier), a été à nouveau fermée et mise sous haute surveillance sécuritaire.

«C’est un espace d’horreur »

Cela, aux environs de 11h00 et pour quelques heures. Après avoir visité les lieux du drame, le président du Tchad, Idriss Deby Itno, a appelé les Etats africains à unir leurs forces pour éradiquer «l’épidémie du terrorisme qui avance dans le Sahel». «C’est un espace d’horreur. Des innocents ont été abattus par des illuminés. Ce qui est inacceptable», a-t-il déploré. Visiblement consterné par le drame qui a frappé le « pays des Hommes intègres », le chef de l’Etat tchadien a reconnu que les moyens dont dispose la sous-région sont insuffisants pour combattre le terrorisme qu’il a qualifié d’épidémie. Il a alors appelé à l’aide, les partenaires techniques et financiers pour la mise en place « d’une stratégie commune de lutte». Car pour lui, si les partenaires techniques et financiers ne soutiennent pas l’Afrique, cette « épidémie qui avance dans le Sahel va faire beaucoup de dégâts sur tous les plans». Pour le Chef de l’Etat tchadien, la stratégie commune de lutte contre le terrorisme passe aussi par la lutte contre le chômage des jeunes et la collaboration des populations qui constituent les pistes privilégiées pouvant dénoncer, a-t-il dit, «ces voyous (NDLR : terroristes) qui sont aujourd’hui pleins dans la sous-région». Après la visite des lieux du drame, le président Deby s’est rendu au palais de Kosyam où il a discuté avec son homologue Roch Marc Christian Kaboré, des stratégies de lutte contre le terrorisme qui endeuille quotidiennement des familles à travers le monde.

Mamouda TANKOANO