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BARRAGE DE POUYTENGA : Deux élèves de médersa noyés


 

 Le barrage de Pouytenga a encore causé un malheur. En effet, les habitants de Koosrambin au secteur 5  étaient en deuil ce vendredi 16 février 2018 : deux enfants âgés de 8 et 10 ans se sont noyés dans un puits dans le lit du barrage.

 C’était un vendredi noir pour les habitants de Koosrambin au secteur 5. Leurs deux enfants, élèves d’une école franco-arabe couramment appelée médersa ont perdu la vie en se promenant dans le lit du barrage. Dans ce barrage, en plus des activités de pêche, en cette période de chaleur, des jeunes y creusent des puits pour vendre l’eau aux femmes pour leurs ménages. Ainsi, des puits de 4 à 5 mètres de profondeur sont creusés pelle-mêle sur des espaces laissés par le retrait d’eau. C’est donc dans un de ces puits que les deux élèves se sont noyés. Pour comprendre les circonstances de ce drame, nous avons rencontré  l’un des puisatiers, Sayouba Kaboré qui était sur les lieux. Et il nous confie : « Le drame est survenu aux environs de 14h. Les deux enfants sont arrivés avec une charrette tirée par un âne. En attendant leur tour, ils ont laissé la charrette au niveau de la margelle et se promenaient aux alentours. C’est ainsi qu’ils sont tombés dans un puits qui était presque rempli d’eau. Leurs parents ne les voyant pas depuis un moment sont venus à leur recherche. Nous les avons aidés à les rechercher jusqu’à aller découvrir leurs chaussures à côté du puits dans lequel ils sont tombés. On a alerté les autres qui  ont accouru pour aider à sortir les deux corps sans vie du puits.   Nous sommes tous découragés de la situation». A voir de près, le creusage des puits se fait partout  sans  aucune règle, sans aucune mesure de sécurité et sans suivi. On  constate également la présence de vieux trous secs qui constituent  un danger  permanent pour ceux qui fréquentent ces lieux. Les autorités communales ne sont pas informées de ce qui se passe dans le lit de ce barrage déjà ensablé. Ainsi Sayouba Kaboré interpelle les autorités en ces termes : « Nous manquons de matériel adéquat, nous ne sommes pas encadrés,  nous n’avons pas les moyens pour protéger les puits creusés ; c’est vraiment des puits artisanaux. C’est pourquoi nous demandons un appui conséquent de la part des autorités communales, un accompagnement approprié auprès des services techniques.   Nous souhaitons des formations car malgré nos moyens rudimentaires, nous arrivons à ravitailler les clients pendant la période chaude, à savoir de janvier à mai. S’il y a de l’eau, nous pouvons servir 100 à 200 barriques par jour. Nous demandons surtout aux parents d’éviter d’envoyer les mineurs avec les charrettes, car ce sont eux qui provoquent ces genres de malheurs. Nous n’avons pas d’autres activités à faire en ces moments et nous nous débrouillons pour avoir aussi quelque chose ».

Par Sidpasolgdé

 

 


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