HomeOmbre et lumièreBENOIT KAMBOU, PRESIDENT DU HCRUN : « Jusqu’à ce jour, nous fonctionnons avec les moyens du bord»

BENOIT KAMBOU, PRESIDENT DU HCRUN : « Jusqu’à ce jour, nous fonctionnons avec les moyens du bord»


La représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement, Metsi Makhetha, l’ambassadrice de Cuba au Burkina, Ana Maria Chongo, et les membres du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) ont été reçus en audience  par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans la matinée du 21 avril 2016 au palais de Kosyam à Ouagadougou.

 

Le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) est toujours en attente des moyens matériels et financiers pour pouvoir mieux démarrer ses activités. Ses membres ont été reçus en audience, le 21 avril dernier, par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à qui ils ont transmis cette doléance. Créé en remplacement de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR) en vue de poursuivre le processus de réconciliation nationale, le HCRUN  a été mandaté pour apporter, de façon diligente, des solutions appropriées aux 5065 dossiers  de crimes économiques et de sang, déjà enregistrés ou en cours d’enregistrement et qui n’ont  pas fait l’objet d’un règlement satisfaisant en Justice. Mais depuis la prestation de serment de ses membres le 10 février dernier, suivie de leur installation officielle le 22 mars dernier par le Chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré,  le HCRUN  peine à démarrer ses activités pour faute de moyens matériels et financiers, selon son président, le Pr Benoît Kambou. « Hier (NDLR : 20 avril), nous avons procédé à la réception des dossiers et rapport de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes. A présent, nous pouvons accéder à ses documents pour les examiner au fonds afin de proposer des solutions qui pourraient contribuer à guérir les traumatismes des victimes et leurs ayants droits. Nous sommes à pied d’œuvre depuis 3 mois sans les nerfs de la guerre. Notre rencontre  de ce  matin a pour but de  rappeler aux autorités  ce que disent les textes, notamment l’article 23 de la loi qui a consacré la création de l’institution et qui dispose qu’avant l’installation officielle  des membres du HCRUN, il doit être mis à leur disposition des moyens matériels et financiers. Jusqu’à ce jour, nous fonctionnons avec les moyens du bord qui ne sont pas propres au HCRUN (…) Nous sommes conscients des limites financières du pays. Nous sommes venus faire part de notre préoccupation au chef de l’Etat pour qu’il examine de plus près nos problèmes », a-t-il confié à la presse à sa sortie d’audience.

 

Le PNUD et Cuba réaffirment leurs   soutiens au Burkina

 

 Outre la délégation du HCRUN, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience  la représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Metsi Makhetha, et l’ambassadrice de Cuba au Burkina, Ana Maria Chongo. Arrivée au Burkina, il y a 10 jours, la représentante résidente du PNUD, Metsi Makhetha, par ailleurs Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies (SNU) a réaffirmé l’engagement des institutions qu’elle représente au  pays des Hommes intègres  à accompagner les autorités du Burkina dans la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social du pays. « Le président  du Faso a bien rassuré et confirmé que le système des Nations unies, avant mon arrivée, avait bien rassuré de sa disponibilité d’accompagner le pays à mettre en œuvre les priorités déclinées dans le Plan national de développement économique et social (…). Le PNUD va mettre toute l’expertise qui existe au  sein du Système des Nations unies afin  que le Plan national de développement économique et social soit mis en œuvre de façon cohérente. Cet  appui doit aider à créer des synergies et  faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte (…).On a aussi parlé  des expériences qu’on a déjà tirées avec les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Il faut qu’il y ait une manière d’accélérer certaines activités lors de la mise en œuvre du plan (…). Dans ce sens, il faut qu’on identifie où sont les goulets d’étranglement pendant la mise  en œuvre, voir avec quel financement faut-il mettre en œuvre certains plans et quel type de partenariat faut-il mettre à la disposition du pays (…).  J’ai confirmé au président du Faso que suite à la mission et l’engagement que le Secrétaire du Système des Nations unies a pris avec le gouvernement, nous allons nous atteler à les mettre en œuvre », a laissé entendre Mme Makhetha.  Au cours de cette audience, le président du Faso et la nouvelle représentante du PNUD ont aussi parlé de ce que le Système des Nations unies peut apporter comme soutien en matière de sécurité au Burkina. Pour sa part, l’ambassadrice de Cuba au Burkina, Ana Maria Chongo, a aussi a réaffirmé le soutien de son pays au Burkina, surtout en matière de santé.

 

Mamouda TANKOANO

 

 

 


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