BONJOUR
Le phénomène de la maltraitance des filles de ménage, a la peau dure dans la ville de Ouagadougou si fait que celles qui en ont l’occasion, préfèrent prendre la poudre d’escampette. Malheureusement, certaines n’ont pas cette possibilité de fuir. C’est le cas d’une aide-ménagère dans une famille logée aux 1200 Logements. Avec son salaire du mois d’août (10 000 F CFA/mois), elle supplie des riverains de l’aider à pouvoir s’acheter un téléphone portable aux fins de pouvoir communiquer avec ses parents au village. L’objectif est de fuir ce qu’elle appelle « enfer ». Des riverains l’auront remarqué, c’est en larmes que la jeune fille balaie souvent la devanture du domicile dans lequel elle est employée. Avant elle, et en l’espace de trois mois, au moins trois aide-ménagères ont dû fuir la même famille pour, disent différents témoignages, les mêmes traitements. C’est vrai, les filles de ménage aussi peuvent avoir leur part de responsabilité dans cette situation mais qu’elles soient obligées, presque toutes, de fuir la famille qui les emploie, il faut reconnaître qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
Michel NANA