BURKINA#ANGOLA : Les Etalons affûtent leurs armes

Les Etalons du Burkina Faso qui affrontent la sélection angolaise le 10 septembre prochain au stade du 11-Septembre de Luanda, ont  entamé hier leur deuxième journée de préparation  dans des conditions extrêmement difficiles.

 

Bonne humeur et décontraction. Ainsi va l’équipe  des Etalons depuis son arrivée en Angola.  Malgré  un environnement hostile, créé et suscité par les membres de la Fédération angolaise de football, les 23 Etalons sélectionnés par Paul Put continuent leur préparation en dépit d’une pluie diluvienne qui s’abat sur la ville depuis ce matin. La délégation burkinabè rencontre d’énormes difficultés  sur le terrain depuis son arrivée dans la capitale Angolaise. Longue attente à l’aéroport  (3 heures exactement), pas  d’escorte pour les joueurs, difficulté pour les joueurs d’avoir accès à leurs chambres le jour de leur arrivée. Tout est fait pour saper le moral de nos joueurs à la veille de ce match. La Fédération angolaise de football qui a signé un protocole d’accord avec notre fédération, n’a malheureusement pas respecté  ses engagements. Le vice-président de la fédération chargé des équipes nationales, Sié Vincent Kambiré, affirme pourtant que tout avait été réglé d’avance. Une mission de percussion  avait même été dépêchée en Angola depuis le mois de juillet afin de   lever  tous les obstacles  qui pourraient entraver le séjour de nos joueurs. En dépit de tout cela, la délégation burkinabè n’est pas encore au bout de ses peines. En effet, les joueurs sont bloqués dans des embouteillages pendant  des minutes (30 minutes environ)  avant de se frayer un passage pour  rallier leur camp d’entraînement.

Pitroipa, la bête noire des Angolais

Mais qu’à  cela ne tienne, nos joueurs  qui, depuis les incidents  d’Algérie, semblent avoir acquis de l’expérience, gardent le moral et se préparent dans la sérénité  sous la houlette de  l’entraîneur Paul Put et de quelques supporters burkinabè vivant en Angola, venus donner de la voix et  avoir des autographes de leurs idoles. Jonathan Pitroipa a encore une fois eu l’occasion de mesurer sa cote de popularité auprès des  Angolais  qui pensent que le danger pourrait venir de lui. La presse angolaise, à travers des bandes annonces à la télé et à la radio,  appelle la population à aller soutenir son équipe nationale. Les Angolais qui se sont mis  la   pression après   leur défaite face aux Gabonais,  peuvent  aussi compter sur le chef de l’Etat  José Eduardo Dos Santos qui a décidé d’effectuer en personne le déplacement au stade pour soutenir ses joueurs. Mais la tâche ne sera pas aisée face à des Etalons très déterminés qui disent attendre le jour J pour faire leur travail.

Seydou TRAORE depuis Luanda

ENCADRE 1

Quatre questions à Alain Traoré

« Le Pays » : Comment se déroulent les séances  d’entrainement ?

Alain Traoré : Ça se passe bien dans l’ensemble même si nous rencontrons d’énormes difficultés depuis notre arrivée. Mais tout cela fait partie du jeu et nous sommes maintenant blindés pour faire face à ce genre de petits détails. L’essentiel pour nous, ce sont les trois points et rien ne pourra nous détourner de  cet  objectif.

Te considères-tu comme le leader  de l’équipe malgré ton jeune âge ?

 

Non, j’ai encore du chemin à faire dans cette équipe. Il y a des joueurs très importants au sein de la sélection. Nous les jeunes continuons d’apprendre à leurs côtés. Et ça  se passe bien.

Que penses-tu de l’équipe angolaise ?

Je ne sais pas grand-chose de cette équipe. Je préfère plutôt me concentrer pour mieux aborder la rencontre de ce mercredi.

 Qu’en est-il de ton transfert à Monaco ?

Souffrez que je n’aborde pas pour l’instant ce sujet. Le plus important pour moi aujourd’hui  est de me concentrer sur l’objectif qui est de tout donner, afin de remporter ce match du mercredi et permettre ainsi  à mon pays d’avancer  dans la bonne direction.

Entretien réalisé  par Seydou TRAORE depuis Luanda.

ENCADRE 2

Le consul honoraire parle

A la veille de la rencontre capitale  qui doit opposer les Etalons du Burkina Faso  aux Palancas Negras d’Angola, dans le cadre des éliminatoires  de la coupe d’Afrique des Nations, (Maroc 2015), nous avons tendu notre micro au consul honoraire  du Burkina Faso en Angola, Issa Tago, qui a bien voulu se prêter à nos questions.

« Le Pays » : M. le consul, dans quelques heures, les Etalons seront opposés aux Palancas Negras dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, quelles sont les dispositions que vous avez prises au niveau de la mobilisation de nos  supporters ?

Issa Tago : Merci bien pour la question. J’aimerais vous rassurer tout de suite que nos joueurs ne seront pas orphelins au stade. L’Association des Burkinabè résidant  à Luanda est mobilisée pour aller remplir les cuvées du stade afin de  pousser notre équipe à la victoire. Nous avons mis à la disposition de nos supporters trois cars dont deux devant le consulat pour  les supporters burkinabè et le troisième  sera  réservé  à  toute la communauté CEDEAO  qui a aussi décidé de nous soutenir. Des gadgets (maillots, vuvuzelas)  seront aussi mis à leur disposition afin qu’ils puissent donner de la voix au stade.

A combien s’élève le nombre de supporters qui prendront d’assaut les travées du stade du 11-Septembre de Luanda ?

 

Il y a environ 400 supporters  qui sont déjà mobilisés pour   soutenir nos joueurs. Et la liste n’est pas exhaustive.

Comment appréhendez-vous ce match contre les Angolais ?

J’espère que ce match va se dérouler dans un bel état d’esprit. J’ai confiance en notre équipe car n’oubliez pas que nous sommes les  vice-champions d’Afrique. Nous devons justifier ce standing quel que soit l’adversaire que nous aurons en face de nous.

Votre pronostic,  monsieur le consul ?

Je n’aime pas les pronostics, mais je sais que nous allons remporter le match. Au pire des cas, ce sera un match  nul.

Entretien réalisé  par Seydou TRAORE depuis Luanda