HomeA la uneCAMP CHANTIER A DIEBOUGOU:Européens et Burkinabè partagent leurs expériences culturelles

CAMP CHANTIER A DIEBOUGOU:Européens et Burkinabè partagent leurs expériences culturelles


Un camp chantier regroupant des Européens (Belges et Français) et des Burkinabè se tient dans la commune de Diébougou dans les villages de Kpogologo et de Séouregane depuis le 10 juillet 2014. Composés majoritairement de jeunes, les campeurs que nous avons rencontrés le 21 juillet dernier, se sont familiarisés avec les valeurs culturelles du milieu.

 

Durant deux semaines, Belges, Français et Burkinabè ont mené plusieurs activités dans le but de renforcer surtout leurs connaissances culturelles. Ils   ont déjà mis en terre 450 plants composés de plusieurs variétés. Nous avons fait, au cours de notre séjour, a laissé entendre Gautier Talazac du camp de Séouregane, des sensibilisations sur le VIH/Sida. Dans le cadre de leurs activités, a-t-il poursuivi, ils ont fait un don de médicaments au Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de Loto, un autre village situé à un jet de pierre de Diébougou, et de livres aux classes de CP jusqu’au CM de l’école de Séouregane. Le plus important de tout cela, a ajouté Gautier Talazac, c’est le partage d’expériences avec les autres campeurs ainsi qu’avec les populations. « Connaître nos différences c’est beaucoup plus enrichissant. Nous ne sommes pas venus avec des aprioris culturels ; nous sommes ici pour apprendre une autre culture, d’autres modes de vie, d’autres réalités qui n’existent pas forcement en Europe ou qui sont appréhendées autrement chez nous. Grâce aux activités que nous avons menées, nous avons mieux découvert la culture de la localité », a-t-il déclaré. Maude Neumann, de nationalité belge, quant à elle, est restée très admirative de la culture de la localité. « Ce sont des populations très décontractées et décomplexées que nous avons rencontrées. En outre, ici, il y a la convivialité, plus de chaleur humaine, d’accueil et d’entraide. Ce qui manque en Belgique où les gens sont le plus souvent renfermés », a-t-elle soutenu.

Je suis impressionnée de voir les populations sourire et rester modestes, fières et garder la tête haute malgré les conditions de vie difficiles, a-t-elle ajouté. Par contre, notre interlocutrice estime qu’il y a des aspects à améliorer et se dit disposée à partager les acquis de son pays. « Nous aimerions partager, avec nos amis Burkinabè, le sens de l’organisation étant donné que la Belgique est un pays qui est en avance au niveau des infrastructures et au niveau du système éducatif ; nous pensons apporter de nouvelles idées et de nouvelles manières de s’organiser », a-t-elle dit. C’est pourquoi, a-t-elle poursuivi, au niveau du camp de Kpogologo, ils ont réalisé des activités de sensibilisation sur l’éducation, sur la protection de l’environnement et sur l’hygiène de vie à travers le théâtre. A noter que ces camps chantiers sont organisés annuellement   pendant les vacances par des associations de jeunes du Burkina en partenariat avec des associations basées en Europe. Ces camps de Séouregane et de Kpogologo ont été initiés en collaboration avec le service civil international (CSI) basé en Belgique et l’Union fraternelle des jeunes de Diébougou (UJFRAD) qui a plus de 20 ans dans l’organisation des camps chantiers.   Pour son coordonnateur, Calliste Da, ce sont des projets qu’il faut répéter car cela renforce les connaissances mutuelles entre les peuples. « Ce sont des moments de brassage culturel qui sont mis à profit pour aider les populations locales à réaliser des activités. Les campeurs en profitent également pour faire des sorties touristiques dans la région et dans le pays », a-t-il expliqué.

                                                                                                            François SOME (Correspondant)

 


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