HomeA la uneCAN COTE D’IVOIRE 2023 : Quand la culture et le sport jouent sur le même terrain

CAN COTE D’IVOIRE 2023 : Quand la culture et le sport jouent sur le même terrain


Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, San-Pedro et Korhogo, vont focaliser, à compter du 13 janvier 2024, l’attention du monde entier et ce, pour un mois. Car, la grand’messe du football africain va s’y jouer. Déjà, les différentes délégations ont commencé à fouler le sol ivoirien.  C’est le cas des sélections du Maroc, de la Guinée-Bissau et du Ghana avec à sa tête, le capitaine André Ayew et ses coéquipiers qui sont arrivés le mercredi dernier, royalement vêtus du pagne de Kita ou Kente, une tenue traditionnelle du terroir du pays, rappelant ainsi leur attachement à la culture ashanti. Et comme s’ils s’étaient passé le mot, les Lions de la Teranga du Sénégal, ont fait pareil en arborant de jolis boubous à leur descente d’avion à l’aéroport Félix Houphouët Boigny. Ces images qui ont été abondamment diffusées sur les réseaux sociaux ont été appréciées par de nombreux internautes qui estiment qu’à la faveur de cette CAN, le sport et la culture jouent sur le même terrain. En effet, comment ne pas être admiratif de ces tenues splendides qui célèbrent nos identités respectives et qui nous rendent fiers d’être Africains. Nul doute que les autres délégations qui n’avaient pas encore rallié Abidjan, notamment le Burkina Faso dont l’arrivée était annoncée en Koko Donda (pagne traditionnel provenant de l’Ouest du pays), leur emboiteront le pas. Quant à la bataille footballistique qui va démarrer dans quelques heures, il y a les équipes qui font office de grandissimes favoris pour la succession des Lions de la Teranga que sont  l’Egypte de Mohamed Salah, l’Algérie de Ryad Marhez et le Cameroun   de Vincent Aboubacar.

 

Cette CAN apparait comme la panacée pour recoudre le tissu social ivoirien en lambeaux

 

  Pour la Côte d’Ivoire qui accueille son premier grand événement international après les jeux de la Francophonie en 2017, l’intérêt de l’épreuve dépasse l’enjeu sportif. C’est qu’au terme d’une crise politique infernale et aigue ayant connu son épilogue en avril 2011, l’organisation de cette CAN, apparait comme la panacée pour recoudre le tissu social en lambeaux. Plus que de simples représentants de l’emblème tricolore (orange-blanc-vert), le capitaine Serge Aurier et ses camarades deviennent donc ciment, levier, baromètre ou fer de lance d’une Côte d’Ivoire à la recherche de son unité à travers sentiers et chantiers de sa reconstruction et de sa réconciliation. Dès lors, la CAN 2023 devient difficile pour les pachydermes ivoiriens au regard de l’implication du président Alassane Ouattara, de la mobilisation du gouvernement, des attentes des Ivoiriens et de la forte pression induite. Mais comme à l’impossible, nul n’est tenu, les Eléphants devront supporter leur statut de favoris et d’ambassadeurs de leur pays. Il ne leur reste plus qu’à disputer la compétition avec abnégation, rage de vaincre avec une sacrée dose de chance pour probablement triompher le soir du 11 février prochain. Et cela commence déjà par le premier match face à la Guinné-Bissau où ils devront impérativement s’imposer pour mieux aborder le reste de la compétition dans la sérénité et la confiance totales. Pour le sacre, ils en ont le profil. L’effectif définitif est un équilibre de valeurs et d’expériences.  En tout cas, à en croire les spécialistes, les Eléphants font peur sur papier. Reste à traduire cette cote dans les matches à l’effet de produire des résultats probants. Il suffit simplement que les onze sur le terrain, se montrent conquérants. L’autre enjeu majeur de cette CAN, réside dans la question de savoir quelle sera la sélection favorite pour la consécration suprême. L’Afrique de l’Ouest qui a le plus gros contingent (12 sélections sur 15) veut voir le trophée séjourner pour la deuxième fois consécutive sur ses terres. Et cela, qu’importe la sélection qui se hissera en finale. Ce qui ne sera pas une mince affaire dans la mesure où des pays comme l’Egypte, la Tunisie, l’Algérie ruminent leur colère et attendent l’heure de leur « revanche ».

 

Seydou TRAORE

 

 

 

 

 


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