HomeLa chronique du fouCANICULE SUR FOND DE CHANGEMENT CLIMATIQUE : Une prise de conscience s’impose

CANICULE SUR FOND DE CHANGEMENT CLIMATIQUE : Une prise de conscience s’impose


Le changement climatique n’est plus une vue de l’esprit. Tous ceux qui en doutent encore ou qui prennent le phénomène comme une affaire banale, doivent se détromper. Certes, il est vrai que les Blancs sont les plus grands responsables de ce dérèglement climatique (puisqu’ils sont les plus grands pollueurs au monde), mais les conséquences du fléau frappent aujourd’hui, tous les pays sans exception. Je trouve même que c’est une injustice mondiale que nos populations pauvres et vulnérables, qui sont les moins responsables de cette catastrophe climatique, se retrouvent à être les premières victimes. Même dans un pays comme le nôtre, où le taux d’industrialisation n’est pas élevé, les effets du changement climatique sont perceptibles. Si fait qu’aujourd’hui, nous vivons des situations que nous n’avons jamais connues auparavant. C’est le cas, par exemple, des pluies qui se font, de plus en plus, rares. En effet, la saison des pluies, depuis quelques années maintenant, tarde à s’installer. Et elle est, de plus en plus, courte au profit de la saison sèche qui, elle, est beaucoup plus longue. Toute chose qui n’arrange pas une population dont l’activité économique principale repose sur l’agriculture et l’élevage. En outre, et il faut le relever, l’une des conséquences dramatiques du changement climatique, c’est le réchauffement de la planète, qui se traduit par une forte canicule. Et nous l’avons ressenti ces deux dernières années dans notre pays à travers des températures élevées, culminant parfois à 40°C.

 

 

Nous devons tirer des leçons des conséquences désastreuses du changement climatique

 

 

 Il fait tellement chaud que les autorités sanitaires déconseillent vivement aux populations de s’exposer longtemps au soleil. Mais dans un pays au système de santé précaire comme le nôtre, et en dépit de ces conseils précieux et avisés, la canicule a été fatale pour certaines personnes à la santé fragile. En effet, récemment, des chiffres enregistrés dans un grand centre de santé de la capitale, en l’occurrence, le Centre hospitalier universitaire (CHU) Yalgado Ouédraogo, pour ne pas le nommer, font froid dans le dos : 12 à 26 corps qui arrivent, par semaine, à la morgue de ce centre hospitalier. C’est trop. Certes, je suis fou, mais je pense que ces chiffres sont assez interpellateurs. Ils nous invitent surtout à une prise de conscience individuelle et collective, à prendre le problème au sérieux et à entreprendre des actions afin d’endiguer le mal. C’est vrai, comme je l’ai relevé au début, que nos pays pauvres ne sont pas les premiers responsables du changement climatique, mais il n’en demeure pas moins que nous contribuions également à aggraver le phénomène. Cela se matérialise par certaines de nos actions sur la nature. Il s’agit notamment, de la coupe abusive du bois et des feux de brousse. Des pratiques qui accélèrent la déforestation. Nous devons donc tirer des leçons des conséquences désastreuses du changement climatique et travailler à protéger la nature plutôt qu’à la détruire. Parce qu’à l’évidence, c’est à elle que nous devons tout.

 

«Le Fou»


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