CATASTROPHES ET CRISES HUMANITAIRES : Des acteurs peaufinent leurs stratégies de riposte
Le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilition (SP/CONASUR) a organisé, le mercredi 14 septembre 2016, une session de formation sur la préparation et la réponse face aux catastrophes et aux crises humanitaires au Burkina Faso. Cette session a été ouverte par le ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure Zongo/Hien.
Le Burkina Faso est exposé, à l’instar d’autres pays sensibles à la variabilité climatique, aux catastrophes aux conséquences dramatiques. Il a enregistré en 2015, 38 000 personnes sinistrées. Ce chiffre connaît un net accroissement de plus de 10 000 nouvelles personnes sinistrées par rapport à l’année écoulée avant même la fin de la saison pluvieuse. Ces statistiques ont été dévoilées à la session de formation sur la préparation et la réponse face aux catastrophes et aux crises humanitaires au Burkina Faso. Elles interpellent, selon le ministre de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure Zongo/Hien, sur la nécessité d’agir et de façon concrète, en mettant l’accent sur la préparation et la prévention des catastrophes ainsi que sur les réponses appropriées. D’où l’opportunité de la session de formation sur la préparation et la réponse face aux catastrophes et aux crises humanitaires reconnues par le ministre en charge de la solidarité nationale. Cette session permettra, de façon spécifique, de renforcer les capacités de 10 agents du SP/CONASUR et de 26 agents représentants les Conseils régionaux de secours d’urgence et de réhabilitation (CORESUR). Elle constitue une sorte de tribune d’échanges et de partages d’expériences entre le CONASUR et les autres partenaires humanitaires. D’ailleurs, les « propositions et recommandations issues des travaux de la formation permettront au pays de disposer de capacités de gestion efficace et durable des catastrophes qui sont de plus en plus récurrentes », a rassuré Laure Zongo à l’ouverture de la formation organisée avec l’appui du Système des Nations unies (SNU) au Burkina Faso. Pour la Coordonnatrice résidente de cette institution, Metsi Makhietha, la formation initiée par le CONASUR revêt d’une importance capitale pour les acteurs intervenant dans l’humanitaire. Elle est d’autant plus pertinente, a-t-elle rappelé, qu’au moment où elle se déroule, des inondations enregistrées cette année ont fait près de 48 000 personnes sinistrées, 28 morts et plus de 13 000 personnes sans abris. De ce fait, il faut nécessairement travailler, a souhaité Metsi Makhietha, à une meilleure préparation pour prévenir et mieux gérer les urgences. « C’est à ce prix que nous pourrons forger les mécanismes qui vont fonder la résilience de nos communautés et orienter la planification pour une meilleure utilisation des espaces avec des infrastructures plus résilientes », a-t-elle déclaré.
Seydou TRAORE
