HomeA la uneCHRISTIAN BOGLO A PROPOS DE LA GOUVERNANCE POLITIQUE AU BURKINA : « La classe politique actuelle doit s’éclipser pour laisser la place aux jeunes »

CHRISTIAN BOGLO A PROPOS DE LA GOUVERNANCE POLITIQUE AU BURKINA : « La classe politique actuelle doit s’éclipser pour laisser la place aux jeunes »


Christian Boglo ou encore Frère Christian Boglo pour certains a, le 7 septembre 2017, au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ), rencontré les Hommes de médias à qui il a fait part de ses révélations concernant les Hommes politiques du Burkina. Pour lui, la classe politique actuelle est vieillissante et a besoin d’être remplacée par des jeunes.

 

Face aux journalistes, le 7 septembre dernier, Christian Boglo a planté le décor en précisant que s’il continue de parler de ses révélations et d’avertir les acteurs de la scène politique, c’est parce qu’il tient à ce que la paix règne toujours au « pays des « Hommes intègres ». Car, le Burkina, a-t-il justifié, est un pays béni de Dieu. « C’est l’Israël d’Afrique.  Quand vous êtes l’Israël d’Afrique, vous avez une main invisible qui agit en votre faveur, même quand ça ne va pas », a-t-il dit. Mais, si, a-t-il ajouté, l’on ne n’y prend garde, c’est un privilège que l’on pourrait perdre car, de nos jours, la seule richesse que les Burkinabè ont à revendre, c’est la méchanceté. Aussi, selon Christian Boglo, les dirigeants ont failli dans leur mission. C’est pourquoi il a appelé la classe politique à prendre ses responsabilités en laissant la place aux jeunes pour l’animation de la vie politique. « La classe politique actuelle doit s’éclipser pour laisser la place aux jeunes », a-t-il lancé. Les dirigeants actuels, pour lui, ont eu près de 30 ans de gestion et eu égard à cette situation, ils n’ont plus rien à prouver. Et, pour la gestion du pouvoir, ils n’ont ni les moyens, ni l’énergie qu’il faut. « La preuve, c’est le décès de Salifou Diallo. Je regrette de vous le dire, mais c’est la réalité. Salifou Diallo ne pouvait pas mourir à cet âge. Il était trop jeune, il s’est fait détruire. On ne prend pas un pays par orgueil », s’est justifié Christian Boglo. Une situation sur laquelle il n’a pas manqué de demander au président du Faso de s’y pencher en ces termes : « Passez le message à notre frère Roch. Salif est parti, le prochain sur la liste de Dieu c’est Roch Marc Christian Kaboré. Il pourra échapper à cela à une seule condition ; c’est d’aller au cimetière de Gounghin calmement et de regarder juste à l’entrée car, ce n’est pas le fait du hasard si les tombeaux blancs (Ndlr : tombeaux des martyrs)  y sont alignés. C’est un plan de Dieu pour dire qu’ils sont couchés et ils observent. Il doit donc revoir les idéaux de l’insurrection dont la transparence, la bonne gouvernance et la justice ; ce pourquoi tous ces gens sont tombés. S’il échoue, s’il fait mouta mouta comme il le dit lui-même, il va partir. C’est divin ». Une autre de ses révélations a porté sur le ministre en charge de la sécurité, Simon Compaoré. « Mon frère Simon Compaoré est très fatigué physiquement et mentalement. Il est l’heure pour lui de se retirer et d’aller se reposer », a encore fait savoir Christian Boglo. S’adressant toujours à la classe politique, il dira également que. « Le CDP ne reviendra jamais au pouvoir, jamais », a-t-il fait remarquer avec assurance et d’insister que les vieux politiciens doivent partir tant au niveau du pouvoir que de l’opposition. Il les a invités à anticiper et à lire les signes du temps. « Après 27 ans, Blaise a traversé la brousse pour quitter le pays pour se retrouver à près de mille kilomètres d’ici. Comment comprendre que Gilbert Diendéré soit à la MACA depuis des mois sans pouvoir sortir ainsi que Djibrill Bassolé, lui qui était tout puissant au plan international ? », s’est interrogé le conférencier à ce propos. Parlant de la réconciliation, pour terminer, Christian Boglo a relevé que ce qui manque le plus, c’est la justice. « Les citoyens du Burkina ne sont pas en palabre. Ce qu’il faut, c’est la justice. Mais ceux qui sont là, n’en veulent pas et c’est pourquoi ils parlent de réconciliation », a-t-il conclu.

 

Adama SIGUE

 

 


Comments
  • Le frère Boglo prétendait que les attaques terroristes prendraient immédiatement fin courant début 2017 au Burkina car,les terroristes à cause d’une erreur; se neutraliseront eux-mêmes. Voilà que Boglo dit le contraire et le terrorisme demeure une préoccupation dans les pays du Sahel et à travers le monde. Il accable Roch et simon en osant dire que Roch sera le prochain à rejoindre Salif. Vos prédictions maléfiques démontrent que vous ne recherchez pas le bien du Burkina et des Burkinabè. Vous vous comportez exactement comme les terroristes pour créer la psychose chez les populations. Vous manquez de sagesse et un serviteur de Dieu ne se comporte pas de la sorte. Vos bogloreries n’empêcheront pas le Burkina d’avancer. N’oubliez pas que vous êtes aussi mortel que ceux dont vous prédisez la mort. Eux au moins, ont apporté leur pierre à l’édification du Burkina avec des acquis et insuffisances, la perfection n’étant pas de ce monde. Voilà un néologisme que les gens pourront désormais utiliser « Bogloreries » pour qualifier toute diversion, des propos contradictoires et le coq-à l’âne. Arrêter de nous raconter des bogloreries.

    10 septembre 2017
  • Les récentes incursions et attaques terroristes au Burkina ont une particularité qui diffère des cas sanglants antérieurs. En effet, le cas de Djibasso qui a connu une mort d’homme, s’est terminé par des vols de motos par les assaillants. Dans la région du sahel, les 2 récents cas vers Djibo en septembre 2017, ressemblent à des règlements de comptes ciblés avec prises d’otage. Visiblement, le groupe terroriste d’apatride burkinabè Ansaro islam de Malam Dicko est confronté à des dissensions internes. C’est ce qui pourrait expliquer les règlements de comptes à l’encontre de personnes susceptibles de détenir et de dévoiler des informations compromettantes sur le réseau et son circuit de financement. On constate que l’un des réseaux internationaux de financement du terrorisme est confronté à des dénonciations et lâchages diplomatiques. De même, au plan national, la disparition de certains clans politico-financiers qui avaient des possibilités d’instrumentalisation de groupes terroristes, contribue à affaiblir le pouvoir d‘action des terroristes. C’est ainsi que les actions terroristes récentes sur le territoire burkinabè ressemblent à des attaques de cambriolage et de règlements de comptes. En dérobant des engins et biens matériels, les terroristes pourraient les revendre pour se faire un peu d’argent compte tenu du tarissement de leur rivière financière. C’est un bon signe que les Forces de Défense et de Sécurité(FDS) sont sur la bonne voie d’éradication du terrorisme. Courage à elles et aux responsables de la sécurité dont, le ministre de la sécurité Simon Compaoré, le vieux briscard (soldat expérimenté) et les différents commandement des FDS.

    10 septembre 2017
  • Le ministre Smaila Ouédraogo fait partie des membres du gouvernement burkinabè à effectuer un pèlerinage à la Mecque en 2017.Il est sans doute aller demander pardon à Dieu pour tout le mal qu’il a fait aux populations du Burkina dans sa guéguerre pour le contrôle de la CAMEG, qui a eu pour conséquences, des ruptures de médicaments et des pertes en vies humaines, faute de médicaments dans des centres de santé. Généralement, on dit que toute personne qui commet des péchés graves et se rend à la Mecque, si elle ne fait pas acte d’une repentance sincère, elle retombe pire dans ses péchés. Smaila qui s’est singularisé comme quelqu’un de réfractaire au changement positif de mentalité et de comportement, pourra t-il devenir un agneau ? Attendons de voir. Il avait trop abusé du soutien de Salif Diallo pour agir en dépit du bon sens à tel point que cela avait fini par énerver son défunt mentor. Visiblement, le Président Kaboré est en train d’examiner la situation de ses actuels et futurs collaborateurs, pour se démarquer de ceux dont les actions ne contribuent à un véritable développement national. Si éventuellement Smaila qui fait partie des mauvais élèves quittait le gouvernement, il pourrait siéger à l’Assemblée nationale en sa qualité d’élu du Yatenga. Cependant, une disposition de l’Assemblée nationale n’autorise pas qu’un député titulaire vienne éjecter son suppléant au delà de la moitié du mandat quinquennal.

    10 septembre 2017

Leave A Comment