CHU YALGADO OUEDRAOGO : Les usagers invités à plus de prudence face aux escrocs
Des cas de vols et actes d’escroqueries ont souvent lieu au sein du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO). Face à ces mauvaises pratiques relatées parfois dans les médias, le directeur général du CHU-YO, Robert Bibia Sangaré, et ses collaborateurs ont animé une conférence de presse, le mardi 14 octobre 2014, pour informer et sensibiliser la population.
Des individus qui se font passer pour des agents du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) pour escroquer, des escrocs qui prennent en tenaille un patient et le dépouillent de son argent, des usagers qui prennent le risque de donner de l’argent à un individu en blouse qui se fond dans la nature. Ce sont, entre autres, des cas malheureux dont les médias font souvent écho. Et pour informer et sensibiliser la population sur ces mauvaises pratiques, l’administration du CHU-YO, avec à sa tête son Directeur général (DG), Robert Bibia Sangaré, a échangé avec les hommes de médias, le 14 octobre dernier. Selon le DG, il était important d’en parler puisque ce sont des cas d’escroqueries attribués, à tort ou à raison, dit-il, à des personnes censées travailler dans cet établissement. Des cas, il en a évoqué comme celui de cet individu qui s’est fait passer pour un informaticien en service au CHU-YO et qui est parvenu à convaincre un vendeur d’ordinateurs de venir lui présenter trois ordinateurs portables que l’établissement voudrait acquérir urgemment, après avoir vérifié leur qualité et les avoir testés. Le livreur serait venu avec les ordinateurs et l’escroc se serait posté vers le service de la réanimation, derrière les urgences médicales, lieu du rendez-vous. A l’issue d’échanges et après avoir dit au livreur de patienter, l’escroc s’est fondu dans la nature. Aussi, un usager dit avoir donné la somme de 40 000 F CFA à un inconnu habillé en blouse blanche dans un couloir du grand bâtiment d’hospitalisation, pour lui acheter des médicaments à la pharmacie de l’hôpital, avant que celui-ci ne disparaisse. Ce ne sont pas les seuls cas malheureux, puisqu’il y en a plusieurs qui ont été abordés.
Le DG du CHU-YO, Robert Bibia Sangaré, voudrait attirer l’attention des usagers et autres personnes à ne pas continuer à se faire escroquer et voler sur le dos de l’hôpital et aussi, à ne pas se laisser prendre au jeu de personnes de mauvaise foi qui jouent sur la sensibilité africaine. Il a été clair en disant que pour toutes consultations d’un médecin généraliste et d’un spécialiste, le patient paie la somme de 2 000 F CFA et 1 000 F CFA pour les autres personnels de santé. Et le paiement se fait au guichet contre remise d’un reçu. Il en est de même pour les examens et autres prestations qui se paient au guichet, Robert Bibia Sangaré invite les uns et les autres à toujours faire attention et en cas de situation malheureuse, les gens peuvent se référer à l’administration. Mais surtout, éviter de se confier à qui que ce soit. Cela a amené le Pr Françoise Millogo du service de gynécologie à déclarer que « mon cri de cœur est de nous aider à vous aider ». C’est dans ce sens que la direction générale a, selon Robert Bibia Sangaré, entrepris des démarches auprès du Service national de développement (SND) pour lui fournir des éléments pour renforcer la sécurité. Il a saisi l’opportunité pour annoncer pour bientôt, l’ouverture d’un centre unique de laboratoire pour les examens au sein du CHU-YO.
Antoine BATTIONO